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Une visite (peu) courtoise ( PV Damoclès.)
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Anonymous
Lun 30 Oct 2017 - 17:02
Une visite (peu) courtoise
Une journée comme les autres dans un monde comme les autres... •••

... Enfin, dans mon monde.
Ma secrétaire, me tend un téléphone alors que je vérifie certains papiers. Ah! Ce que je hais les téléphones! Ça vous prend la tête et bien plus que ça! Votre attention, votre temps et votre santé. Je suis plus pour des lettres.
Enfin.
Après avoir répondu au téléphone, je me replonge dans mes papiers. Le premier bâtiment que j'ai acquis pour mon projet est déjà plein si je puis dire. Je vois déjà une masse de demande arriver dans mon bureau alors que les aménagements ne sont pas encore terminés donc quand ils le seront : je n'imagine même pas. Je recevrais des critiques des autres "grands", je subirais les moqueries et rumeurs, et je travaillerais car ... Je n'aurais rien d'autre à faire de plus intéressant.
En entrant dans l'ascenseur, je soupire contente de voir que mon bipeur ne capte rien dans ce dernier. C'est un moment de repos pour moi. Peut-être le seule de la journée. Puis je me tourne vers ma secrétaire.

- Amalia; je suis assez présentable n'est-ce pas? Je veux dire pour la réunion?

Mais je ne l'écoute pas me répondre. Sur la paroi vitrée de l'ascenseur, je vois mon reflet qui s'élève au dessus du rez-de-chaussée. Mon pantalon à pince, ma chemise noire , mes brogues... Et ma veste en jeans. Je hausse les épaules et attrape machinalement ce que me tend Amalia avant de la laisser regagner son "bureau" tandis que moi je vais en salle de réunion.

- Bonjour tout le monde... Commençons je vous prie, cela risque d'être long.

Certains associés me guettent avec un air désapprobateur. Quoi? Je suis mal fringuée? J'ai de la salade entre les dents? Ah! Nan... Je suis une FEMME. Mais bon, qu'ils aillent se faire voir: les temps changent, pourquoi pas nous?

Après quoi, je suis embarquée dans une longue, longue, très longue explication sur les recherches scientifiques à propos de la Lune Rouge et ses effets... Puis sur leurs effets... Les personnes qui sont suspectée y être le p'us sensible... Mais en soi: personne ne parle d'une réelle solution, d'un remède ou je ne sais quoi... Déçue je fini par me frotter le visage... Je dois vérifier toutes les théories et hypothèses de mes laborantins pour axer d'autres recherches...

... Arf.

- Chers associés, je dois vous avouer que je suis quelque peu déçue... Je m'attendais à ce que l'on me présente quelque chose de tout à fait nouveau et ce que je vois là ce sont des hypothèses dont les genoux tremblent plus que ceux de ma grand-mère!
- Nous manquions de temps et les recherches...
- Dans ce cas là il vous suffisait de me le dire au lieu de me laisser organiser une foutue réunion qui n'aura servit à rien sinon que de me faire perdre mon putain de temps! (Je reprends mon calme.) Veuillez m'excuser mais j'aimerais que la prochaine fois, vous soyez franc plutôt que de ne rien me dire en me faisant passer pour un tyran que je ne suis pas. La prochaine fois, je ne pardonnerais pas cela.

Après quoi, je me lève et sors en les plantant là dans la salle de réunion.

- Comment était-ce? me demande Amalia en sortant sa tête de par dessus le comptoir de son bureau.
- Horriblement inutile.

Pour une fois: j'ai envie d'autre chose que de travailler. Oui, cela m'arrive: quand j'ai trop de boulot ou quand je suis contrariée. Mais vouloir et pouvoir on toujours été des termes profondément différents dans leurs fond et sens.

Je continue don ma journée, en demandant à Amalia de poser ces nouveaux "dossiers" -presque inutiles, j'en suis sûre- sur mon bureau d'en sortir trois autres et d'en jeter d'autres ... Je cours à droite, à gauche... Je croise mes parents, je vais sur le chantier, je reviens, répond au téléphone et écrit à un peu tout le monde.


*19h30*

Je rejoint le comptoir-bureau-petit coin d'Amalia (enfin) avant de retourner dans mon bureau. Je voulais lui dire de rentrer chez elle mais apparement, elle n'a pas attendu que je lui donne mon feu vert et je me retrouve face à un fauteuil vide.

- Et dire que je la paye plus. Ma générosité me perdra...

Je marche vers mon bureau. Le centre est calme. Il reste deux trois personnes, sûrement. Mon père doit être rentré avec ma mère et je crois qu'à mon étage: il n'y a que moi.

Je pousse la porte de mon bureau et retire ma veste avant de me rendre compte que les lumières étaient allumées ... Comment ça? Je me tourne vers les lampes: en effet. Mais je ne me souviens pas avoir allumé quoi que se soit. C'est en voyant mon bureau couvert des MES dossiers, MES recherches avec un grand bonhomme assis à ma place que je comprend.

Au début j'ai presque peur. Je plisse les yeux pour voir qui il est: peau blanche (pas pêche: BLANCHE), yeux rouges, grand vu comment sa tête dépasse mon siège... Qui est-il? Je l'ai déjà vu quelque part... Mais où? Je me met à réfléchir et fini par me rappelé de ces photo un peu flou d'un homme qu'un associé m'avait montré: DAMOCLES.

Je prend une inspiration. Ma journée n'est apparemment pas terminée...

- On ne vous a jamais dit de ne jamais fouiller dans les affaires des autres? Surtout les affaires des dames. C'est très mal vu quoi que ça ne me dérange pas: les vrai recherches sont gardés bien en sécurité; ces quelques papiers sont de quoi se torcher le cul...

Je jette ma veste sur un fauteuil et me place face à mon bureau, droite, le toisant comme je peux. Je ne peux pas dire que je ne suis pas pleine d'appréhension ...

- Que me vaut cette visite pour le moins peu courtoise?
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