Arrivée au seuil de la porte d’entré de l’appartement, elle relâche finalement la main qu’elle avait conservé dans la sienne jusqu’à présent, comme un aigle aurait saisi sa proie pour lâcher dans son nid et nourrir ses petits. Elle ouvre la porte et ouvre donc à la jeune femme un espace assez fermé, il est beaucoup occupé par la présence du mobilier, de fleurs, de peintures, mais aussi de photos. Entre les oeuvres d’Heather qui n’est pas là, et la manie de Sasha de mettre de tout partout, l’espace semblait un peu encombré par endroit, mais il restait quand même des endroits qui eux, ne l’était pas. La circultation était plus simple, et la rose tira par le poignets son ainée pour la mener contre le fauteuil du salon.
“Je vais te chercher un truc à te mettre. Fais pas trop attention au bordel… Les peintures ne sont pas à moi, elles sont à ma colocataire, mais c’est joli. Moi j’ai fais les photos de toutes ces personnes, et ces lieux. Tu peux regarder si tu veux.”
Un sourire accompagne ce mot, colocataire, démontrant son attachement la brune.
“Mais elle n’est pas là pour un petit moment, elle ne risque pas de te gêner ou de te voir comme ça… Je récupère ma veste par contre.”
Elle s’approcha d’Anja, et l'entoura ses bras pour lui retirer sa veste noire où figurait son insigne et où était accroché son arc. Un peu plus près de la blonde, elle se mit à sourire, comme avec un sentiment d’innocence, alors que l’odeur était plus à la débauche. Coup de soleil, sensation de chaleur sur les joues, le visage. Elle se retire finalement, presque fuyarde, comme un enfant qui aurait vu le loup. La jeune se racla la gorge et partit en direction de sa chambre.
Dans sa chambre, elle déposa sa veste sur son lit, retira ensuite ses chaussures puis chercha des choses confortables et qui pourrait aller à Anja. Cependant, Sasha n’avait pas vraiment de notion en anatomie, ni même en formes du corps, en terme de corpulence. Elle prit ce qu’elle trouva, bien que cela ne pourrait pas lui aller, ni même lui plaire. Elle avait préféré faire dans la simplicité, un tee-shirt simple, blanc, et un simple jean. Elle n’allait pas lui apporter le reste ne connaissant pas les tailles du reste. Trop gênant de prêter ce genre de chose, trop intime. Pudeur et curiosité.
Toct-Toc-Toc. Toucan à la fenêtre. La rose s’approche, elle ouvre et le laisse entrer. Celui-ci vient se poser alors dans un coin de la pièce, les pâtes jointent, il saute d’un meuble à l’autre. Le Toucan est plutôt curieux, et s’approche de Sasha.
“Tu t’en sors ? Pourquoi tu réfléchis tant Sasha, c’est quoi le problème ? J’ai très bien vu que tu as vu ce que tu as vu avec envie hein.” Son ton est moqueur, il hoche son grand bec.
“Oui, je crois… Rien, rien.” Un semblant de gêne se montrait dans les yeux marrons de Sasha, qui fuyait les paroles de son animae. “C’est nouveau, ce sentiment là. Elle te plait pas vrai ? Elle est blonde quand même, et on sait très bien ce que tu penses des blondes…” Ajouta t-il sur un ton joueur et comique. “Je le sais, tu ne peux pas me mentir à moi. Ecoute, pour une fois, tu pourrais y aller. Arrêtes de te bloquer avec une pseudo moralité.”
“Peut-être… Mais voilà, écoute moi. Je ne peux pas faire ça, pas comme ça. J’aurai l’impression d’être aussi désespérée que les autres, que toutes les personnes qui viennent me voir attristée et en manque d’amour et d’affection, je m'étais jurée de ne pas faire ça. Les autres me désolent, je crois que je me ferai du mal, je me ferai de la peine… Et j’ai pas envie de la blesser, ni même de rabaisser le peu d’estime de moi même que j’ai. Quand elle se réveillera, je finirai en brochette.” “Tu sais les règles et les valeurs, les principes sont fait pour être brisés… Et puis, si elle est un minimum censée, après ce qu’elle a ressenti, elle ne pourrait pas non plus trop t’en vouloir. Tu prends soin d’elle après tout. C’est une manière de gagner en expérience, chose que tu n’as pas. Si on était dans un jeu vidéo lié à l’amour, tu n’aurais même pas de compte dessus ni de personnage tellement que tu n’as rien fait !”
“Arrêtes de jouer les doppleganger ou une pseudo conscience. T’es bête...”
Elle rit longuement, trouvant la réflexion de son ami idiote mais amusante et conserva un sourire faux, les yeux attristés et plia les vêtements correctement pour lui apporter. Mais dans le fond, il y avait un sentiment de malaise, un sentiment assez déplaisant. Elle s’en voulait de désirer une personne alors que celle-ci n’avait pas son libre arbitre. Elle s’en mordait furieuse la lèvre inférieure, s’abimant la peau, cette peau fine qu’Anja désirait tant. Peau qu’elle pressa tant sous sa dent que peu de sang finit par sortir sous le retrait d’un bout d’amat cellulaire, bout de peau. La rose grimaça et se du de suçoter sa lèvre de manière à compresser le sang et à l’empêcher de sortir quelques bonnes secondes. Elle prit les vêtements pour Anja, et se dirigea donc vers le salon.
“Bon, je ne sais absolument pas si ça t’ira ! Je vais te laisser essayer, te changer…”
Elle se mit à reculer après les avoir poser sur ses genoux, en direction de sa chambre, doucement mais sûrement. Elle rentra dedans sa pièce, en toute intimité et s’allongea sur le lit comme épuisée, comme un mort dans sa tombe, en fixant le toucan silencieusement. Un soupire, de la patience, encore un nouveau pas de danse. Elle fixe le plafond, et défait ses cheveux jusqu'à présent attachés, la gênant. Ils s'étendent sur les draps et ondulent légèrement sur le lit. Puis elle attend, simplement, un geste, un mot, un retour, sa venue, peu importe.
Il n'y a pas que quoi s'exciter, ni de paniquer. Tu entres simplement chez quelqu'un qui est assez gentil pour t'héberger quelques instants. Qui veut même te prêter d'autres vêtements. Elle te demande de ne pas prêter attention au désordre qui règne ici. Mais tout ce que tu vois ce sont de jolies choses, des choses crées et qui attirent ton œil où que tu sois. Tu n'as pas le temps de tout observer, même pas de te poser, la jeune femme vient vers toi. Comme tu n'écoutais pas, son geste te surprend, et tu retiens de peu un sursaut lorsqu'elle te prend dans ses bras. Tu es légèrement plus grande quelle mais tu captes son sourire lorsque vos deux corps se rapprochent. Et enfin elle se retire, attrapant sa veste. Franchement, à quoi est ce que tu t'attendais ? Lorsqu'elle sort de la pièce tu laisses échapper un long soupir, comme si c'était devenu plus dur de respirer à fond à ses côtés. Ou alors tu te mets trop la pression et te crispe pour un rien ...
Ton esprit vagabonde alors que tu t'assois. Tes yeux aussi d'ailleurs, ils observent cette petite pièce où tu te sens bien. Tu essaies de capter le moindre détails comme si ça pouvait t'aider à mieux comprendre ton amour pour elle, ou tout simplement, comprendre Sasha. Tu ne la connais que depuis peu de temps et pourtant tu voudrais déjà tout savoir d'elle.
La rose revient avec quelques vêtements et tu t'empresses de la remercier.
« Ca ira ne t'en fait pas, merci encore. »
La gêne. Encore et toujours. Depuis que tu as croisé son regard, elle ne te lâche plus. Elle te colle à la peau comme un parasite. Tu n'en as pas tellement l'habitude, de tout ces sentiments. Et surtout autant d'un coup. Mais tu y as déjà pensé à ça, tes pensées dérives toujours au même endroit.
Tu t'habilles sans plus dé cérémonie. C'est légèrement petit mais au moins tu ne laisses plus tes seins à l'air libre. Et tu attends quelques instants. Pas de bruit dans sa chambre, peut être qu'elle attends que toi tu viennes te manifester ? Tu laisses filer encore quelque secondes avant de prendre ton courage à deux mains. Tu toques légèrement et n'attend pas de réponse. Tu entres simplement. Peut être de peur que la magie se soit arrêtée ? Que Sasha veuille retrouver son train quotidien et te demande de repartir. Peut-être. Mais la vision qui s'offre à toi efface les mauvaises pensées. Elle les éloigne, comme le vent éloigne les nuages. Cependant c'est beaucoup trop philosophique pour toi. D'habitude, tu ne fais que rechercher le négatif dans tout ce qui t'entoure. Mais elle est étendue sur le lit, et la seule chose que tu arrives à penser, c'est qu'elle illumine la pièce. Pas à proprement parler. Tu as juste l'impression que rien ne pourrait venir troubler ce moment.
A part une nouvelle de tes pulsions. Tu ne laisses de temps, ni à Sasha, ni à toi et tu te retrouves au dessus d'elle, observant cette fleur épanouie en dessous de toi. Cette fleur rose qui t'attire irrémédiablement. Tes cheveux blonds glissent contre sa gorge, tu les observe et en profite pour mieux regarder ses courbes. Tes yeux sont ronds d'étonnement de te voir entreprendre de telles choses. Ceux-ci remontent pour plonger dans le regard de Sasha. Tu n'as qu'une envie, venir embrasser ses lèvres. Presser les tiennes contre les siennes dans une étreinte brûlante. Et pourtant tu restes encore et toujours bloquée. Tu es une incapable depuis le début, pourquoi cela changerait du jour au lendemain ? Mais qu'est ce que je fous ?
@Panda
Anja Galovič
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Mer 10 Mai 2017 - 1:19
Se faire la belle
Anja x Sasha
Toc toc toc. La blonde entra alors dans la pièce après avoir attendu quelques secondes. Sourire innocent de la part de Sasha qui la regarda alors entrer sans pour autant bouger. Le toucan lui était sur le bureau de Sasha qui était noyé sous les fiches de cours ainsi que les cahiers, les papiers, des dessins et des photos… Il ne se fit pas remarquer, et ne bougeait pas vraiment. La rose ne bouge pas, elle ne se contente de garder le silence. Mais elle s’approche, et la rose n’a le temps de réagir, de faire quoi que se soit et se retrouve enfermée sous la présence d’Anja. Sentiment d’enfermement, étrange, mais il y avait à la fois quelque chose qui semblait tout autant attirant. Éprouver ces choses, cette sorte de chaleur qui montait aux joues au visage… Sa longue chevelure blonde tombait et venait chatouiller sa peau, ce qui laissa frissonner légèrement et sourire Sasha, comme légèrement animée par les caresses qu’ils provoquaient sur sa peau. Néanmoins, il avait aussi cette culpabilité. Elle se sentait mal de ne pas lui avoir expliquer la vérité, la source de ses sentiments, et elle avait peur qu’elle lui en veuille, car elle commençait étranger à s’attacher. Mais ce n’était pas habituel, c’était quelque chose d’étrange. Amitié, amour, simple désir, elle ne trouvait pas le mot, le qualificatif… Dans un profond silence, elle vint poser sa main contre la joue d’Anja, comme une caresse, et la laissa contre la peau de son visage encore chaude. “Anja… Je dois t’expliquer quelque chose…”
Elle marqua une pause et ses yeux prirent la fuite pour chercher une issue sur les bords de la pièce, honteuse. Elle hésitait, et n’avait pas l’habitude de parler de la sorte, bien qu’elle avait tendance à toujours exagérer les choses, et à toujours en faire trop. Ses excuses semblaient parfois trop poussées, trop importantes, pourtant elles étaient toujours marquées par la sincérité…
“Si tu ressens, tout ça… C’est ma faute. Je peux faire tomber les personnes amoureuses de la première personne que leur regard croise. Le vent a porté sa flèche jusqu’à toi, et depuis cet instant, je crois que tu ressens des choses qui te paraissent peut-être étranges… Je ne sais pas. Je suis désolée, si je t’ai laissée être touchée par tout ça, car tu n’as pas eu le choix. Je sais que pour l’instant, tu ne m’en veux pas vraiment. Mais dans moins d’une journée tu ne ressentiras plus toutes ces choses pour moi… Et je sais que tu risques de m’en vouloir. Alors je préfère te demander pardon… Parce que même si je ne te connais que depuis si peu de temps, j’apprécie ta compagnie, et je n’ai pas envie de te blesser.”
Maladroite dans ses propos, sensible, ses émotions faisaient surface peut-être un peu trop. Un mer se sel commença à se propager dans ses yeux marrons, et déborda légèrement pour dévaler ses joues rosies. Ce n’était certainement pas le moment, mais la rose préférait affirmer ses valeurs, ses idées tantôt que de laisser le temps jouer sur le reste, et tout détruire. La main qui se trouvait sur sa joue glissa jusqu’à sa nuque. Elle s’appuyait légèrement dessus, et revint placer son regard, coupable vers Anja. Elle avait un peu peur de sa réaction, mais elle aurait essayé, bien qu’elle pourrait finir par être totalement cuite telle une brochette. Silence marqué…
“Je sais que tu vas m’en vouloir, mais je peux me faire pardonner…”
Ses yeux sépia parcourait timidement le visage de son invitée, les yeux semi-clos fixaient de plus en plus la peau dévêtue de son cou ainsi que ses lèvres. Celles de Sasha semblaient de plus en plus s’entrouvrir. La pression exercée sur la nuque d’Anja était de plus en plus forte sans que la rose le désire consciemment. Sa main fine et quelque peu abîmée s’enfonce dans sa chevelure et les yeux de la rose se perdent entre les yeux bleus de la Dué , ses lèvres de plus en plus proches des siennes. Il ne restait que quelques centimètres… Toute la chaleur du monde était ancré dans son corps, son visage… Alors qu’elle avait l’impression que son coeur jouait les percussionnistes africains professionnels de part l'engouement qu’il provoquait, on aurait dit qu’il allait sortir de sa poitrine.
Passage de cap. Elle osa avancer légèrement son visage pour coller ses lèvres un peu maladroitement contre celles de la blonde. C’était une première fois. Bien que ce n’était pas vraiment de l’amour, elle sait qu’elle ressentait ce certain désir qu’elle ne pourrait expliquer, mais aussi que cela rendrait service à chacune d’entre elles en quelque sorte. C’était agréable, plutôt une sensation douce, les yeux clos, elle vola ce baiser, et laissa son premier s’envoler au gré du vent. Un baiser doux, un baiser timide, mais un baiser chaud et doux. Elle fit retomber sa tête contre le lit, fixant la blonde avec une énorme gêne ne se rendant pas encore compte de son acte. Son regard, se mit à fuir de nouveau, et main se mit à relâcher la pression exercée dans ses mèches.
Le toucan découvrant la scène avec stupeur sautilla pour s’enfuir de la pièce, un certain sentiment de gêne. Il était pourtant assez fier que Sasha prenne les devants avec ce genre de choses pour la première fois. Une fois arrivé dans le salon, dans le plus grand des calmes, il commença à faire sa petite danse de victoire, heureux que même si ce baiser n’était pas le plus amoureux, elle avait réussi à franchir la première étape.
Le moment semble s'éterniser. Mais c'est un moment que tu ne veux pas laisser filer. Contrairement à tout à l'heure, tu es moins gênée, seulement tu ne fais toujours pas le premier pas. Et enfin ce moment se brise. Sasha semble assez mal. Enfin peut-être pas mal en fait. Plus comme de la honte. Après avoir posé sa main sur ta joue, elle détourne les yeux en voulant t'annoncer quelque chose. Ton estomac se tord. Ton cœur s'accélère douloureusement. Et tu as chaud. Pas cette douce chaleur qui t’enivre lorsque tu es heureux. Mais celle qui te consume de l'intérieur et qui te fait te sentir minable. Tu t'attends à ce qu'elle te repousse doucement. Elle ne t'aime pas. Elle n'aime pas les filles ou juste parce que c'est toi. Tu ne lui plait pas mais elle ne veut pas te briser le cœur trop durement. Alors que tu te crée mille et un scénario, Sasha commence à te parler. Tu arrête de penser et tu l'écoutes attentivement, prête à recevoir une claque. Mais tu l'attends toujours, elle ne vient pas. Ce qu'elle te dit n'a aucun sens pour toi. Un pouvoir pareil ça ne peut pas exister. Tu ris jaune. Si un pouvoir n'aurait pas dû voir le jour, ça serait plutôt le tiens. Pourquoi elle te mentirais hein ? Tu ne veux juste pas regarder la vérité en face. Trouillarde. Comme d'habitude cela dit. Le jour où tu seras courageuse et sans peur n'est pas prêt d'arriver.
Avant que tu aies pu placer un mot, l'attraction de Sasha est devenue bien plus forte. Ses lèvres se collent aux tiennes, se pressent contre ta chair rose. C'est doux, et tu n'y avais jamais goûté. Frissons de plaisir, d'envie. Ton corps s’enflamme, il brûle d'impatience. Curieusement seules quelques flammes apparaissent dans ton dos, à l'emplacement de ton cœur. Curieux ce feu qui ne prends pas possession de toute ta chair. Ce baiser te rendrait-il assez fort pour canaliser ton pouvoir pour ne pas blesser la rose ? Possible. Avec toi on peut s'attendre à tout. Mais le contact se brise assez vite. Te voilà essoufflée et la flammèche éteinte. Tu n'y as d'ailleurs pas fait attention. Et ses paroles te reviennent en tête. Tu fronces les sourcils, comme en colère.
« La flèche. C'est celle que j'ai vue et qui a disparue alors. Ca me parait plausible. De toute façon c'est toi qui connait le mieux ton pouvoir hein. Et des erreurs j'en fais des bien plus grosses après tout, je ne peux pas juger. Je ne pense pas qu'avec une flèche qui donne de l'amour, tu puisses tuer quelqu'un. J'ai déjà retiré la vie d'une personne tu sais ? Je pense que celle qui est à blâmer, c'est moi. Et puis au moins ça revient à la normale pour la personne que tu as touchée. Moi, pas. Il restera un corps calciné, en cendre pour le restant des jours. »
Ton corps est parcouru d'un frisson de dégoût envers toi même. Ou de peur peut-être. De tristesse.
« C'est pas si mal si c'est de toi dont je suis tombée amoureuse. Et comment est-ce que tu peux dire que mes sentiments sont faux et causés uniquement par je ne sais quelle magie ? Ce que je ressens là ce n'est pas rien. Je dirais même que c'est la première fois que je suis aussi vivante. Alors même si je n'aurais pas dû tomber amoureuse en temps normal aujourd'hui, je ne veux pas que tu t'excuse. Sinon j'aurais vraiment l'impression que tu m'as embrassé seulement pour me faire plaisir ... »
Lorsque tu parles, tu attires sa main gauche contre ton cœur. Contre ton sein aussi, mais ce n'est pas le but recherché. C'est la première fois que tu mets des mots sur ce que tu ressens. C'est la première fois que tu as envie de rester avec quelqu'un. Tu n'as pas envie que ça se termine maintenant. Il te reste du temps. Tu t'accroches à cet espoir. Ça ne peut pas se finir. Pas aujourd’hui, ni demain. Ni jamais.
« Embrasse moi. Et pas pour t'excuser cette fois. »
Sauf que tu es trop fébrile pour attendre que ce soit elle qui vienne à toi. Tu te baisse vers son visage et viens coller tes lèvres de nouveau contre les siennes, un peu maladroitement. Timidement au début. Et comme tout à l'heure la fièvre s'empare de toi, mais tu ne veux pas tout foutre en l'air. Alors tu te redresses légèrement. Ta bouche est à quelques centimètres de Sasha. Tu attends qu'elle te laisse continuer. Tu attends n'importe quel signe d'elle. Tu es même prête à te faire repousser cette fois.
Tout ce dont tu es sûre, c'est que tu l'aimes. Là maintenant. Le futur tu n'y penses jamais. Pourquoi commencer ?
@Panda
Anja Galovič
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Jeu 11 Mai 2017 - 20:08
Se faire la belle
Anja x Sasha
Les sourcils froncés, la jeune femme avait vu cette fameuse flèche. La jeune avait peur d’une colère monstre, mais rien. L’embêtement se lit sur son visage. Elle n’a pas l’air de trouver que c’est une grave erreur, ce n’est pas un fardeaux qu’elle doit porter. Elle compare son pouvoir au sien, et c’est vrai que Sasha ne peut tuer,elle peut simplement blesser. La rose trouve qu’au fond c’est déjà beaucoup, mais en écoutant parler Anja, ça n’a l’air de rien. Son pouvoir, il avait l’air de l’avoir fait souffrir, beaucoup plus que Sasha. Cette dernière n’a jamais tué quelqu’un seulement blessé à l’aide de flèche classique dans un cas particulier. Elle n’avait pas déjà supporté cela, et se pinça les lèvres en voyant le regard de la blonde qui semblait noircit par un mauvais sentiment. Sa souffrance n’était pas égale bien plus forte, tout semblait si douloureux quand elle en parlait.
Elle enchaîna, et vit le bon côté des choses. Sasha ne pensait pas que cela avait cet effet là sur Anja, un effet si positif. Elle ne voulait croire en aucun cas que c’était causé par la flèche. La rose se mit à retrouver le sourire, c’était assez étrange qu’elle ne veuille pas voir les choses de la même manière que la Sourgê. Après tout, c’est que voulait Sasha, rendre les gens heureux grâce à l’amour. Comme si l’espace d’un instant tout était meilleur pour elle, elle ne voulait pas que cela s’arrête, et dans le fond, Sasha aussi. La rose se sentait aimée, et il y avait cette attirance incompréhensible. Bien que c’était un peu tôt pour juger… Elle ne voulait pas se presser, mais elle avait juste peur de demain.
Anja avait prit la main de Sasha, et la glissa contre sa poitrine. Le visage de l'archère s’empourpra, la couleur rouge violacée faisait part de sa timidité et de sa gêne alors qu’elle sentait à la fois son coeur battre la chamade et d’un autre côté qu’une partie de sa féminité était si proche de ses doigts fins qui n’osaient plus bouger. Aucune excuse, elle ne voulait pas de cela. Ce qu'attendait Anja, c’était la sincérité, tout comme Sasha à travers ses photos. Son baiser avait pour autant été sincère, du moins dans les yeux de Sasha. Elle en avait eu vraiment envie, même si c’était peut-être un prétexte pour le faire, une simple excuse pour lui donner… Recommencer ne la gênait pas, maintenant qu’elle y avait goûter, et puis ce n’était pas comme si la torche la laissant indifférente.
Demander de l'embrasser fit presque sursauter la rose, qui était pourtant prête à le faire. Néanmoins, Anja sauta presque sur ses lèvres pressée. Elle les embrassa de manière maladroite, de manière timide, comme si c’était la première fois. Le baiser d’Anja lui donnait encore plus chaud que jusqu’à présent, et son visage gardait cette teinte de rouge… La main de la jeune fille glissa et laissa une caresse sur sa peau pour remonter jusqu’à sa nuque. Respiration un peu saccadée, elle voit que la blonde s’écarte et s’éloigne d’elle. C’était comme si la chaleur s’en allait, et Sasha se mit à froncer les sourcils. “Tu crois vraiment que je l’aurai fait si je n’en avais pas envie ?...”
Le regard de Sasha changeait légèrement, un grain de malice s’y glissait, et un sourire timide se dessinait sur les traits de son visage doux et pâlot. La main qui était dans sa nuque la quitta, et descendit jusqu’à son cou pour déposer une légère caresse, mais le visage de Sasha restait tout proche de celui d’Anja. Son visage ne bougeait pas, pour l’instant du moins. L’envie était présente, la tentation, la révélation.
“J’ai juste envie de recommencer, maintenant que j’y ai goûté.”
Dit elle un peu gênée de penser qu’elle avait vraiment dit ça. Ses lèvres se plaquèrent encore et encore contre les siennes. Ses baisers étaient un peu plus prononcés, elle recommençait encore et encore. Elle ne voulait pas lâcher l’affaire et laissa le temps passer, oubliant toutes ses mauvaises pensées et peurs. Les baisers recommencèrent encore encore, la rose semblait affamée, et ses lèvres effaçaient tout soupçon de regret. Arrêt total. La rose commença à se dégager légèrement et glissa comme pour s’échapper des bras d’Anja. Cependant ce n’était pas vraiment le cas. C’était temporaire. Elle forçait beaucoup sur sa nuque et fit des gestes comme pour s’étirer. Glissant entre les bras de la femme elle alla un peu plus loin dans son lit. “Désolée, j’avais un peu mal au cou… Ou à la nuque. Je sais jamais. Je ne suis pas très douée en ce qui concerne mon corps je crois…”
Elle se gratta la tête et s’approcha de nouveau de la blonde. Une de ses mains vint attraper la sienne, et elle la tira vers elle, à ses côtés. Sentiment étrange, un peu anxieuse de tout ça. Elle ne savait pas trop quoi faire, elle n’avait jamais rien fait de tout ça. C’était encore bien enfantin. C’était la nouvelle vague qui avait inondé la tête de la rose. Sasha se blottit contre elle, sans rien dire, et enfouit son visage dans son cou. Ses lèvres effleuraient doucement sa peau sans pour autant désirer l’embrasser à cet endroit. Ses yeux se posèrent contre la peau chaude son aînée et la curiosité vint à tout épreuve, elle pouvait faire comme dans les films... L’envie présente d’essayer, elle s'exécuta et commença à embrasser son cou à plusieurs reprises, remontant peu à peu le long de cette zone. C’était un endroit chaud, bouillant, doux. Elle appréciait beaucoup ce qu’elle venait de faire et recula légèrement son visage pour connaître l’avis de la Dué sur ce qu’elle venait de faire, un peu gênée. Ses yeux se plongeaient dans les siens, et se mit à ne pas la lâcher des yeux pour voir sa réaction.
On se tenait par les doigts on se mordait par les yeux On savait pas faut faire quoi mais j'aurais voulu le faire à toi
Tout se passe si vite. Tu pensais devoir partir, mais te voilà allongée à ses côtés. C'est doux, et tu ne veux plus partir d'ici. A présent tes doigts parcourent la gorge de Sasha. Tu n'oses pas en faire plus, mais tu as envie de la toucher. Alors tu essaies que ça ne lui soit pas désagréable. Tu la caresse avec douceur. Tu n'avais jamais voulu faire autant de bien à une personne. Même lorsque ton frère était encore là, tu ne connaissais pas ce genre de choses.
Tu as cessé de trop réfléchir et de l'embrasser sans vous laisser le temps de respirer. Et tu as dû t'assoupir à ses côtés car la lumière dans la pièce est moins vive. Tu te sens en parfaite harmonie avec toi-même. C'est peut-être de faux sentiments, ou qu'ils ne viennent pas vraiment de toi, tu n'en sais rien. Mais c'est réel en toi. C'est vraiment là et tu es heureuse. Juste heureuse de te trouver aux côtés de ton premier amour. Un amour éphémère qui se terminera bientôt. Un amour qui disparait au fil du temps. Mais de toute façon, n'est-ce pas ça l'amour ? Un sentiment qui passe et qui devient autre chose. Tu ne vois pas les yeux de Sasha et sa respiration est calme. Sûrement endormie elle aussi. Tu te redresse doucement pour ne pas la réveiller et tu sors de la chambre sans trop savoir pourquoi. Tu as de nouveau peur. Parce que tu sais à présent que tu vas perdre ces sentiments si chers à ton coeur. Ils vont disparaitre comme s'ils n'avaient jamais été là. Alors la douleur pourra revenir et s'insinuer dans chaque recoin de ton être. Peux-t-on s'obliger à tomber amoureux ? Si c'est possible, tu feras tout pour rester auprès de la rose. La colère qui donne vie à ton feu est éteinte pour le moment. Tu sens toujours ton odeur si particulière dans l'air puisque les flammes sont venues lécher ton corps. Parfois tu te dis que cette odeur, c'est le corps calciné de ton frère qui te suit partout. Une espèce de punition divine ? Difficile à dire, après tout, les pouvoirs ou les malédictions n'existaient pas avant. Cette lune a changé tant de choses pour tout le monde. Ne crois pas que tu es la seule à la détester.
L'humain est une chose étrange.
@Panda
Anja Galovič
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Dim 21 Mai 2017 - 14:49
Se faire la belle
Anja x Sasha
Les douces caresses aux creux de son cou l’ont fait presque oublié la notion de temporalité, ni même ce qu’il venait de se passer auparavant. Tout semblait si doux, chaud, et quelque peu envoûtant. L’affection qu’elle donnait, Sasha l’acceptait, elle l’appréciait. Elle se laissait faire, et comme apaisée dans le creux de ses bras, elle s’oublia et s’endormit tout proche d’elle dans un silence profond. Le sommeil vint faire tomber la rose sur le lit collée à son aînée.
Néanmoins à son réveil, il y avait comme un manque, il faisait plus froid. Ce manque de chaleur se faisait sentir, et la rose tenta de bouger son bras pour chercher la présence de la plus âgée sur les draps encore chauds. Anja n’était donc plus dans la pièce, et l'inquiétude se réveilla. Elle savait que tout cela ne rimait à rien dans le fond, que pour chacune ce n’était qu’une expérience comme une autre. Mais la peur de l’après était là, elle avait vu tant de couples se déchirer à cause de son pouvoir, tant d’engueulades, trop de conflits naissant à la suite d’une flèche maladroite et pleine de passion.
Les yeux encore clos, elle fronça les sourcils et les ouvrit pour observer tout autour d’elle. Peut-être, était elle partie déjà ? Peut-être étonnament, elle avait assez dormi, comme la belle au bois dormant, pendant assez de temps pour que cet amour s’envole comme une feuille morte ? Peut-être qu’un baiser sincère ne pouvait plus la réveiller ? Un soupir s’échappa de ses lèvres rosées, elle en avait même oublié ses propres sentiments pour une autre personne. Mais qu’importe, elle ne pensait pas que c’était réciproque, autant essayer autre chose, rien qu’un temps, rien qu’une journée… Personne ne pouvait lui en vouloir une fois d’avoir profité de son pouvoir après ces trois années.
La jeune fille se redressa, la tête un peu engourdie par le sommeil et la fatigue. Elle se leva et dirigea vers le salon pour voir si Anja était encore là. Néanmoins, la peur la bloqua, elle ne savait pas combien de temps il s’était écoulé, et préféra rester vers l’arrière, au niveau de l’encadrement de la porte de sa chambre. La main posée sur la porte, elle la regardait de loin. Anja semblait perdue dans ses pensées, mais la rose n’arriva pas à la relancer sur le coup, quelque peu gênée. Pourtant il le fallait, alors elle se racla la gorge quelques secondes pour lui faire remarquer sa présence.
“Anja… ça va ? Tu n’as pas l’air dans ton assiette…”
Quelques secondes s’écoulèrent, et l'inquiétude se marqua sur le visage doux de la sourgê. Elle ne voulait pas finir au barbecue, ce n’était pas une saucisse, ni une merguez pensait elle, juste un être maladroit et quelque peu marqué par sa vie de famille. Une jeune fille pas très douée, mais gentille et aimable. Parfois trop, mais ce n’était pas si grâve. Tout ce qu’elle voulait, elle s’était se sentir un peu aîmée, et aider les autres.