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Et l'infini terrible effara ton oeil bleu ♦ Azumi Niruya, La Nuit. (Terminée)
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Anonymous
Lun 24 Avr 2017 - 19:59


Azumi Niruya
# IDENTITE
nom : Niruya.
prénom : Azumi.
surnom : La Nuit.
rang : -
âge : 26 ans.
sexe : Féminin.
espèce : Mutant.
caste : Dué.
métier : Meneuse de revue (Gérante de son propre cabaret), à la tête d'un réseau de drogue.
nationalité :   Japonaise de son père, Française de sa grand mère maternelle, Italienne de son grand père maternel.
statut social : Aisée.
statut marital : Célibataire.
quartier : Bronx.
spécialité : La Nuit a grandit en France où elle a fait ses classes à l'Opéra Garnier. C'est une danseuse de talent, polyvalente, qui a été freinée par une blessure conséquente. Elle possède ses diplômes d'Etat en danse contemporaine et classique ainsi que son examen d'aptitudes technique en danse Jazz. Elle touche à tout, pole dance, cabaret, danse de salon, danse street... Ce monde n'a aucune limite pour elle et elle considère la danse comme une discipline de rigueur, d'exception, d'excellence et de beauté.
 
# PHYSIQUE
ref : Kyrie 2005, Giuseppe Christiano.
cheveux : La Nuit possède de longs cheveux noirs, ils s'épanouissent jusqu'à sa taille dans une cascade de mèche corbeaux.
yeux : Deux prunelles d'un bleu océan très profond.
couleur de peau : Sa peau est pâle de nature.
taille : Un mètre soixante et onze.
poids : Cinquante neuf kilos.
style vestimentaire : Le style vestimentaire de la jeune femme varie en fonction de ses humeurs. Elle aime être classique, noir, blanc, gris. Quelques couleurs viennent parfois égayer sa garde robe. La Nuit aime être élégante, son apparence est toujours étudiée car elle tâche d'être toujours irréprochable face aux clients à qui elle à affaire dans son business illicite.
autres : Deux piercings de surface dans la nuque, un engrenage de rouages entre les deux omoplates. Un électrocardiogramme habille son biceps, entourant son bras dans son entièreté. Un petit S est tatoué sur l'arrière de sa cuisse, sous sa fesse. C'est un tatouage grossier, amateur, plutôt laid et qu'elle ne peut supporter de regarder.
 
# FAMILLE
parents : Naomi et Tatsuya Niruya.
frères/soeurs : Fille unique.
enfants : Aucun.
mari/femme : Célibataire.
animal : La Nuit est accompagnée depuis trois ans de son fidèle partenaire canin, Bob, un Samoyède qu'elle affectionne tout particulièrement. 
autre : Elle entretient un lien fort avec son grand père, Guido, mais celui ci réside en Italie.
 
# FAITS EN VRAC
Elle a fait une cure de désintoxication qu'elle a très mal vécu. / Elle ne fait plus confiance au genre humain. / Elle adore Mamma Mia. / Elle fume beaucoup. / Elle boit parfois trop. / Elle se drogue trop. / Elle aime les hommes. / Elle déteste les hommes. / Elle ne peut pas avoir d'enfants. / Sa mère, qui habite en France, lui manque beaucoup. / Elle refuse de tomber amoureuse. / La cuisine Italienne est sa préférée. / Elle ne sait pas cuisiner, mais maîtrise parfaitement le risotto. / La cocaïne est sa drogue préférée, même si elle apprécie l'Opium de temps à autres. / Elle tient à son cabaret plus qu'à la prunelle de ses yeux. / Elle tâche de ne pas consommer en journée. / Elle aime la nuit. / Elle aime un peu plus l'argent qu'elle ne voudrait se l'avouer. / Elle a été propriétaire d'un salon de tatouages, mais n'a jamais tatoué. / La mangue est son fruit préféré. / Elle considère le français comme sa langue maternelle et conserve un léger accent, même lorsqu'elle parle en japonais. / Elle ne parlait pas couramment anglais lorsqu'elle est arrivée à New York mais elle a peu à peu apprit à le maîtriser.
 
# SOCIETE
Que pense-t-il de la Lune Rouge ? "C'est une lune. Elle a tout changé, c'est vrai, mais c'est ce qui en a résulté que j'exècre au plus au point, cette situation, ces frontières entre les gens. Elle m'a tout de même sauvé la vie, étrangement. Enfermée à New York, je ne crains plus aucune menace du monde extérieur..."
Que pense-t-il du gouvernement de Maxwell ? "Je voue une profonde haine à tous ceux qui oppriment, qui rangent, qui traitent les gens comme du bétail. Avant cette lune, même le plus profond pécore pouvait s'élever aux hautes strates. Aujourd'hui si tu as une queue et des oreilles tu n'es rien de plus qu'un rebut de la société..."
Que pense-t-il des pouvoirs ? "Ils me fascinent. Ils sont sublimes. J'adore la différence. "
Que pense-t-il du système de caste ? "C'est une pure bêtise. Un jour Maxwell s'en mordra les doigts, je serais là pour le voir."
Que pense-t-il du statut des hybrides ? "Ce sont des gens comme les autres."
Que pense-t-il des Eros ? "Rien de plus que des hommes et des femmes profitant du système pour se faire de l'argent. Des chasseurs de prime, en somme. Tant qu'ils ne m'approchent pas, j'en ai pas grand chose à faire. Cependant, je préfère préserver une bonne distance avec ce genre d'individus... "
 
# Anima
nom : Zêl
espèce : Chat, race : Bleu Russe.
sexe : Masculin
autre : Zêl est muet. Ou du moins, il n'a jamais prononcé une seule parole. Il s'exprime uniquement via l'esprit de La Nuit.
caractère : Zêl est un être discret, très souvent tapis dans l'ombre. Il n'est jamais bien loin de La Nuit mais évite cependant de rester trop proche d'elle. C'est un anima profondément sauvage qui, peu à peu, noue des liens avec la jeune femme. Il garde toujours un œil sur l'eurasienne, prêt à l'avertir du moindre danger.
# Pouvoir
nom :   Tattoo.
niveau de contrôle : $★★★☆☆.
effet secondaire : Brulures froides (type azote) invisibles mais extrêmement dérangeantes, maux de tête.
mutation physique :
description : Le pouvoir de La Nuit n'a aucun effet offensif en soi. Son pouvoir prend racine des tatouages qu'elle possédait déjà avant la lune rouge. En effet, la jeune femme peut manipuler l'encre dans son corps à volonté, l'étendre, la dessiner, la colorer, la faire se mouvoir. Elle peut faire danser sur son épiderme des infinités de dessins, elle peut même recouvrir son corps d'encre, entièrement, mais aussi la faire disparaître. Le seul autre effet de son pouvoir est une caractéristique défensive. Lorsqu'elle se sent en danger, le tatouage se met à bleuir avec insistance et brulera sans pitié la moindre personne osant poser la main sur elle. C'est cet effet qui lui provoque, après coup, des sensations de brûlures terribles, comme si son épiderme avait été immolée à l'azote.
Caractère
Un sourire traine toujours plus où moins sur ses lèvres, un peu fantomatique. Jamais trop familière, ni désagréable, elle abat simplement sur ses traits un masque immuable. Elle sait garder ses distances et imposer le respect. En effet, si la jeune femme apparait comme une frêle et douce silhouette, son regard et son expression savent calmer ceux qui lui veulent du mal. Elle sait se faire respecter et même des plus menaçants, car son regard de glace dissuade généralement de trop venir la déranger ou la provoquer. La jeune femme n'hésite pas à jouer de ses charmes quand le besoin se fait ressentir, et on dit de son sourire qu’il est plus fantasmagorique qu’une bouffée d’opium. Ses rires, ses rictus, sont aussi rarement présent qu'ils sont sincères, tout n'est qu'une comédie, un voile sur son âme. Ses gestes sont pour la plupart du temps calculés. C'est une âme gracieuse, altière, au port de tête de reine.
 
La Nuit n’a pas énormément d’amis, mais elle reste une personne de confiance. Elle choisit qui l'accompagne. Après avoir fréquenté beaucoup de gens de divers horizons, bons comme mauvais, elle s'est rendu compte que ses premières impressions sont souvent bonnes. Si elle vous rencontre et ne vous aime pas, il y a peu de chances que cela change. Elle sait pourtant faire la part des choses pour traiter avec des personnes qu'elle exècre. Son amitié, par ailleurs, est un trésor qu'elle montre à travers ses actes quotidiens. Elle ne berce pas tellement dans les grandes et belles déclarations d'amitié, ni même d'amour, mais elle prouvera son attachement autrement. Cette jeune femme s'entoure d'une carapace assez féroce, comme un animal sauvage et blessé. Son vécu l'a poussée à se protéger envers et contre tout, même des gens qu'elle aime. Se protéger de la vie dans sa globalité, mais surtout d'elle même. Car la brune sait à quel point ses vices sont difficiles à étouffer, à contrôler, elle est encore aujourd'hui contrôlée par nombre de ses addictions. La cocaïne, l'opium, les pilules en tout genre ne sont qu'un moyen qui lui font oublier à quel point sa vie n'a été qu'une succession de mauvais choix et d'accidents malheureux.
 
Elle ne souhaite, après tout, rien d'autre qu'une existence simple. Aimer, être aimée, vivre en toute tranquillité. Mais elle en est incapable. La Nuit aime le danger, aime l'interdit, aime la provocation et le vice au plus profond de son être. C'est ainsi, elle le sait, mais elle ne perd pas l'espoir de changer un jour. Sa force de caractère réside en sa capacité à rebondir. Même plus bas que terre, elle trouvera une prise pour se hisser à la surface, un chemin un peu moins sombre, un moyen pour s'en sortir. Et cela même si c'est pour retomber bien plus bas encore. Car elle aime aussi la vie, à la folie. Elle aime la bonté et la gentillesse, l'amour. Elle ne s'autorise simplement plus de trop forts sentiments.
 
Pour citer quelques unes de ses qualités, on peut nommer sa persévérance, son courage, sa détermination, et sa tolérance.
 
Ses principaux défauts son trop grand franc parler, son impulsivité passagère, et sa tendance à trop cacher ses ressentis.

Histoire

 
On m'appelle La Nuit. Celle qui efface l'Astre. Non pas que je sois un être sombre, mais plutôt car je vis la nuit. La Nuit. Ca me va bien. Comme ça personne ne me connaît vraiment, personne ne sait qui je fus alors.
 
« Dis maman, on est bientôt arrivés ? »
« Patience mon cœur, je sais bien que tu es pressée de retrouver ton père. »

Aéroport de Roissy, Charles de Gaulles, une femme et sa fillette – huit ans à peine, débarquèrent de l’avion en provenance du Japon. Le regard de cette femme, grande, brune et aux traits européens, parcourut la foule sans trouver de points de repère. Accrochée à son bras, la jeune Azumi regardait les gens passer.

« Naomi, Azumi ! »

La mère et la fille se retournèrent, pour observer s’approcher le mari et père tant attendu. La famille était enfin réunie, à Paris, leur nouveau foyer. Dans la voiture qui les amenait à leur appartement, dans le seizième arrondissement, la petite fille regardait le ciel à travers la vitre teintée. Dans l’avion, elle s’était demandé si les étoiles seraient les même qu’à Tokyo, sa ville natale. Avec la lueur des lumières de la ville, il lui était impossible de les apercevoir. Elle se contenta de détailler avec émerveillement la taille de ces hauts buildings, de ces maisons si différentes. Rien n’était pareil, et pourtant elle ne se sentait pas perdue. Azumi était à l’aise dans ce nouvel environnement. En passant sur une place, elle aperçut un grand et majestueux bâtiment. Elle se redressa et le regarda passer.

« C’est quoi, ça, papa ? »
« L’Opéra Garnier, je t’en avais parlé. C’est ici que sont formés certains des plus grands danseurs du monde. »
« Tu penses que je pourrais y entrer papa ? »
« Si tu travailles dur. »

Elle travailla dur. Lorsque le temps des stages et des examens eut lieu, elle fut admise à l’académie de ballet classique de l’Opéra Garnier, à neuf ans.

« Je suis un petit rat de l’Opéra ! »
 
Sa mère entendait encore son rire cristallin et ensoleillé lorsqu’elle s’amusait à dire cette phrase. Passant une main dans ses cheveux maintenant grisonnants, elle regardait les photos de sa fille avec un sourire bienveillant. Sur la première, en noir et blanc, elle attendait son tour pour son premier examen dans le couloir froid et terne des murs de l'Opéra. L’air sérieux, les lèvres un peu pincées et un haut chignon sur le crane, elle n’avait que neuf ans. Bien du temps avait passé. Naomi tourna la page de l’album. Sur la seconde, sa fille était déjà plus grande. De profil, la tête baissée vers le Lys Blanc qu’elle tenait dans les mains, Azumi avait douze ans, peut-être treize. Ce jour là, elle avait eut son examen, lauréate de son année. Devant la tombe de son père, elle le remerciait de lui avoir montré l’Opéra lorsqu’ils étaient arrivés à Paris, il y a quatre ans. Cela faisait, à cette époque, six mois que le cancer avait emmené Tatsuya.
 
 
«  Oh, merci papa, merci. Tu nous manques, tellement, tu sais. »
 
Naomi fixa durant quelques secondes le visage impassible de sa fille face à la pierre mortuaire, puis tourna lentement la page, les photos qui suivaient étaient celles de ses spectacles. Elle ne s’arrêta qu’une dizaine de feuillets plus loin, sur une photo de sa fille à seize ans. Toutes les deux avaient fait le voyage jusqu’à Tokyo, le temps d’un été. En maillot de bain au bord de la plage, au bras d’un de ses cousins, elle affichait un sourire resplendissant, tellement rare sur son visage si souvent impassible à présent. Elle tourna la page. Il n’y avait plus de photos. Pourtant, le temps avait passé. Les deux mains posées sur les feuillets blancs de l’album, elle regarda sa fille de dix huit ans sortir de leur appartement sans lui adresser un seul regard.
 
Azumi s’élança dans la rue. Aujourd’hui, elle savait ce qu’elle avait à faire. Aujourd’hui se déroulaient les auditions pour le premier rôle d’un spectacle important, et elle ne laisserait pas passer sa chance. Poussant les portes de la salle d’audition, qui se déroulait directement sur la scène de l’Opéra, elle se dirigea vers les vestiaires vides. Sortant un ciseau de son sac, elle entreprit de fouiller dans les sacs des autres filles qui concourraient contre elle. Elle trouva la carte d’identité de sa victime ; Maryse Leblanc, et fut certaine d’être tombée sur le bon sac. Attrapant les trois paires de collants qui s’y trouvaient, elle les fila un à un, très soigneusement. Cette garce ne récupérait que la monnaie de sa pièce. Elle était sûre que c’était elle qui avait filé les siens aux dernières auditions. Or, une tenue exemplaire était exigée pour passer devant les jurés. Après s’être changée, elle sortit des vestiaires, l’air de rien. Azumi adressa même un sourire à Maryse, qui, en sortant des toilettes, la toisa d’un air vénal.
 
« Toi ! Tu me le paieras !!! Je te jure, je te jure Azumi, je sais que c’est toi, avec ton petit air satisfait. Tu ne paies rien pour attendre ! »

Azumi referma la porte des coulisses derrière elle, puis passa devant sa concurrente hors course sans même la regarder. Elle avait été excellente, à son audition.
Ce soir là, elles devaient sortir entre amies. La jeune femme avait eut le rôle, le premier réellement important. Toutes ces années de travail avaient payé, et elle était sûre que son père, là haut, était fier d’elle. Elle observait les lustres de l’Opéra, attendant que ses camarades sortent des vestiaires.
Maryse la regarda du haut d’un des balcons du premier étage. Un rictus mauvais déforma son visage, et elle descendit en silence les marches qui la séparaient d’Azumi. Sans que l’autre ne l’aie entendue, elle se glissa dans son dos. Ses deux mains se posèrent sur les omoplates de la jeune eurasienne, puis elle poussa. Violemment.
« Oups. »

Azumi dégringola les marches en marbres, pour se réceptionner sur le sol dur et froid. Son cri aigu raisonna jusque dans les hauteurs du plafond. Sa jambe avait prit un angle étrange. Relevant la tête, elle observa Maryse d’un air effondré, son visage déformé par un rictus de souffrance.

« Mais qu’est-ce que tu as fais !! »
« Mes félicitations à l’une des plus fantastiques danseuses qu’on eut vu à l’Opéra. »

Il y eut un silence. Quelques filles étaient sorties des loges. Maryse les regarda d’un air dépité
 
« Azumi a glissé dans l’escalier, je n’ai rien pu faire !! »
 
____

« Allo ? … Oui, ça va mieux. Qui a reprit le rôle ? … Ah. D’accord. »

Azumi raccrocha lentement. Elle observa sa jambe plâtrée d’un œil mauvais. Sa fracture était sérieuse. Elle ne pourrait plus jamais danser comme avant, du moins pas avant longtemps. Elle était sortie de l'hôpital il y avait déjà trois mois, après moult opérations, des béquilles en main. La première représentation se jouait ce soir, Maryse allait prendre sa place sur scène, mettre ses costumes, danser les pas pour lesquels elle avait tant travaillé. Personne ne l'avait crue lorsqu'elle l'avait accusée pour l'accident. Pas même sa propre mère.
 
La jeune femme s'assit lentement sur son lit double recouvert d'un drap blanc. Elle passa sa main sur son tibia meurtrit, entouré d'un plâtre et d'une affreuse attelle. Son regard laconique s'abima sur sa table de nuit sur laquelle trônait un billet d'avion. Un aller simple pour Tokyo, cette ville dans laquelle elle était née. Sa mère se tenait en silence dans l'encadrement de la porte, le visage impassible.
 
« Tu es sûre, chérie ? Après tout, tu n'es pas totalement remise... Peut-être que dans quelques mois tu pourras de nouveau intégrer l'Opéra et...»
« Non. C'est terminé. Je veux m'en aller. Ils y ont dit que ça se remettrait pas, jamais comme avant.»
« Je voudrais venir avec toi mais... »
« Je sais. Je me débrouillerais seule. »Marmonna la brune en se levant vers sa valise.
 
Sa mère la contempla durant presque trente minutes alors qu'elle préparait ses affaires pour son voyage sans retour. Elle ne put retenir les perles au coin de ses yeux en voyant sa fille la quitter dans un tel état. Cela faisait depuis la mort de son mari qu'elle s'était retenue de pleurer, pourtant elle ne put s'en empêcher ce jour là. La détresse de sa fille la touchait, et rien de ce qu'elle pouvait faire n'aurait pu la consoler.
 
Aujourd'hui.
La Nuit se réveilla dans un sursaut violent. Le sang battait sourdement ses tempes si bien qu'elle mit presque vingt minutes à se remettre de son cauchemar. Elle avait revu les traces de coke, les seringues, les tatouages, Tokyo, la décadence. Tout, les clubs, les squats, la drogue. Tous ces visages fantômes qu'elle avait depuis bien longtemps abandonnés. L'odeur du centre de désintoxication flottait toujours dans ses narines, comme si elle ne l'avait jamais quitté. Les docteurs, les infirmières. Les pilules et les repas lyophilisés, le silence. Les crises, le manque violent de la cocaïne et sa rechute, juste après sa sortie. Cette rechute, toujours plus violente. Elle se souvint précisément de ce jour. Celui de sa sortie de cure. De cet homme. Celui pour qui elle revendait à l'époque, celui qui l'avait accueillie dans son trafic nécrosé. A son retour au Japon, propriétaire d'un salon de tatouage, la jeune femme avait fait sa connaissance par hasard et l'avait déplorée tous les jours du reste de sa vie. Il avait envahi son existence, l'avait pourrie comme un ver dans une pomme. C'était dans son salon de tatouage qu'elle entreposait les stocks de drogue de cet homme, c'était là que tout s'était détraqué. A sa sortie de désintoxication, une unique envie avait envahi ses veines, celle de reprendre, de sniffer, de s'injecter la moindre chose qu'elle pourrait trouver. Elle s'était précipitée à son salon de tatouage pour se servir dans les stocks. Mais à son arrivée tout avait été dévalisé. Il ne restait rien. Elle se souvenait encore des pas de l'homme sur le sol jonché des débris de la vitrine explosée.
 
-Je crois que tu as quelque chose à m'expliquer, non ?

Elle frissonna en entendant raisonner dans son crâne la voix de l'homme. Cet homme dont elle ne voulait plus prononcer le prénom. S. Il avait cru que tout était de sa faute. Un acte prémédité qu'elle aurait organisé pour lui voler tout son stock. Elle n'avait rien pu dire, rien pu faire, rien pu lui exprimer. Il n'entendait pas ses excuses, son alibi. Il n'entendait pas.
 
 
 
Le regard figé sur le néon. Immobile, elle demeurait. Étendue sur le dos, la jeune femme semblait perdue. Son visage d'opale paraissait plus blême que jamais sous la lumière, ses yeux azurs étaient vides, presque mi-clos, tandis que sa bouche entrouverte expirait et inspirait lentement. L'on pouvait parfois voir les petits tressaillements qui agitaient ses doigts posés contre le cuir du siège. Ses jambes, nues, étaient repliées et serrées l'une contre l'autre. Sa peau glabre paraissait si douce au toucher, pourtant l'ont pouvait voir sur celle ci de nombreuses traces rouges. Les empreintes de doigts étaient encore visibles, marquant de pourpre cette épiderme de marbre, striant de griffures ses mollets et ses cuisses. Ses deux bras encadraient son visage, étendus là comme s'ils étaient tombés. Inanimés. 
 
Sa poitrine se souleva lentement.
 
Elle ferma les yeux.
 
L'on pouvait presque croire qu'elle dormait.
 
Son doux front était bercé de quelques mèches corbeau, tempête de noirceur au cœur d'un océan ivoirin. Sur ses paupières reposaient ses longs cils d'enfant. Tout était calme.
Pourtant une larme roula sur sa joue, ses lèvres pâles furent ravagées par ses incisives qui vinrent mordre brutalement cette chaire tendre.
 
Sa poitrine se souleva d'un sanglot muet.
 
Elle entoura son buste de ses deux bras, frissonnante. Comme pour se rassurer au milieu du silence. Lorsqu'elle se redressa, ce fut pour ramener ses jambes contre elle. Elle avait mal. Le visage tourné vers la porte par laquelle il était sortit, elle observa le jour qui déclinait lentement sur la ville à travers la vitrine explosée de sa boutique de tatouage. Le sol était jonché de débris. Elle put presque entrevoir la rue vide. Ses joues furent bientôt baignées de larmes qu'elle ne prit pas la peine de sécher. Les doigts tremblants, elle vint toucher la peau de sa cuisse avec appréhension.  Son index et son majeur se rapprochèrent du foyer de la douleur, sur à l'arrière de sa cuisse. Elle effleura, osant à peine toucher.
Ce n'était pas la douleur qui lui faisait peur.
Non.
C'était ce S indélébile, gravé dans sa peau. Distordu, maladroit, irrégulier. L'encre avait un peu bavé depuis qu'il était partit.
Peu lui importait que ce soit moche.
Peu lui importait les bavures.
C'est ce S indélébile, gravé dans sa peau rougie.
 
Elle se rappelait très bien du picotement de l'aiguille.
 
"Ca te poussera à ne pas oublier qu'on plaisante pas avec moi, n'est-ce pas Niruya ?"
 
Elle n'osa pas regarder. Regarder c'était avouer. Ses yeux papillonnèrent, incapables de chasser les larmes discrètes qui roulaient à même sa peau. Elle devait partir. Sortir d'ici. Sortir de la ville. Sortir du pays. Partir. Elle était incapable de faire face à ce S. Ce S tatoué. C'était trop.
Ses pieds se posèrent sur le carrelage frais. Son regard se refroidit alors qu'elle se redressait pour essuyer de ses deux paumes le torrent pathétique sur ses joues. Sa mâchoire se contracta. Elle fit glisser ses ongles contre son crâne, prit une longue inspiration, puis se leva. Le cœur au bord des lèvres. Les lèvres au bord du cœur. Sa main vint se saisir de sa culotte et du pantalon qui traînait sur le sol et, alors qu'elle les enfilait sans plus de cérémonie, elle aperçu le reflet du miroir. Son corps. Et ce S. Ses doigts se serrèrent sur le jean alors qu'elle le remontait sur ses hanches pour le boutonner. Dans un mouvement rageur, elle attrapa le rebord de la glace et la jeta contre le sol.
 
Tous les petits éclats se répercutèrent aux quatre coins de la pièce. Elle contempla alors les dégâts en silence.
Voilà ce qu'elle devait faire de sa vie.
Elle n'avait pas d'autre choix.
Inutile de chercher.
Elle allait devoir tout briser. Encore une fois. Une toute dernière fois...
 
Sa respiration s'accéléra, elle se leva sans s'attarder et alla se servir un grand verre d'eau fraîche. La truffe humide de son chien vint se glisser contre son genoux. La Nuit plongea ses doigts dans les poils épais du Samoyède, cherchant ce contact depuis toujours rassurant. Elle se dirigea vers la large baie vitrée donnant sur les grattes ciels de New York. Cela faisait trois mois qu'elle vivait ici. Le jour se levait déjà. Ce serait peut-être une belle journée, une belle journée pour effacer les mauvais rêves. Pour tarir les souvenirs et effacer les fantômes. Pour effacer la nuit.

 
Elle s'assit sur le parquet du loft dans lequel elle avait établit domicile depuis plusieurs années. Un vieux machin, typique du bronx, qu'elle avait retapé au gré de ses rentrées d'argent incertaines. Aujourd'hui elle s'y sentait chez elle, c'était un bel endroit au charme certain. Ses mains se glissèrent sur ses bras marqués d'anciennes marques de piqûres, cela faisait longtemps qu'elle avait arrêté les injections. La Nuit entoura son corps d'une chaleur qui lui manquait désespérément.  On ne pouvait effacer la nuit.
 
Un lent soupir traversa ses lèvres. A son arrivée à New York, rien ne s'était vraiment arrangé. Elle avait fuit l'emprise de S. dès qu'elle avait pu, courant vers une ville assez grande pour qu'il ne la retrouve jamais. Et la lune rouge était arrivée, salvatrice, la coupant de ce fauve aux canines aiguisées, aux griffes coupantes. La ville avait été mise en quarantaine, elle n'avait plus rien à craindre de lui... La drogue, cependant, restait présente dans son esprit et elle n'avait pu se couper bien longtemps de ce monde. Elle avait sut où chercher, à qui s'allier. Et pour ne plus jamais avoir à rendre des comptes à un homme trop puissant, elle s'était affirmée comme l'une des plus grosses dealeuses du Bronx. Son trafic, étendu, faisait parmi des plus importants, lui assurant une rentrée d'argent et une réputation conséquente.

Mais un autre projet avait vu le jour. Tout cet argent avait finalement été investit. La jeune femme avait renoué avec ses premières amoures et avait acheté un vieux cabaret, abandonné depuis la Lune Rouge. Retapé, remodelé à sa convenance. Une antre à son image, ouvertes à ceux qui le méritaient. Aux différents, aux dérangeants, à ceux rejetés par le système. Un cabaret prônant la différence, liant la beauté des femmes et des hommes avec le sublime des mutations corporelles, l'étrangeté des pouvoirs. Une ode à cette nouvelle aire, un endroit où tous pourraient se sentir à l'aise. Son cabaret, son antre, le Cabaret de La Nuit.

 
# BEHIND THE SCREEN
pseudo : Zazu ♥
 âge : 21 ans
sexe : Femme \o
autres comptes ? Vuip, Lylaï Murphy :D
comment as-tu découvert le forum ? On m'en a parlé.
suggestion :  
un petit mot pour la fin : Amour partout \o 

Invité
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Invité
Invité
Anonymous
Mar 25 Avr 2017 - 18:59
Re bienvenue ♥

T'as vraiment le don de faire des persos beaucoup beaucoup beaucoup trop bien ;;
Genre...je...aaaaah cette histoire + son cabaret il est trop bien + toute ta fiche en fait

Et puis ce pouvoir ♥
+ vient me faire du risotto stp
Invité
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Antide Alves
GPS tracking unit
Antide Alves
GPS tracking unit
Mar 25 Avr 2017 - 20:15
Comme j'te l'ai dis, j'suis très heureuse que quelqu'un ait enfin cette activité, j'sens qu'une certaine Amber va y passer du bon temps Mybodyisready

Sinon pouaaah ton visuel ! Hanw

Sinon j'apprécie beaucoup ta manière d'écrire ! Et La Nuit aussi :wink: Elles vont faire du bon travail elle et Amber
Antide Alves
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Invité
Invité
Anonymous
Mar 25 Avr 2017 - 23:24
Noah : Mercii Hug1 Tu me fais trop plaisir :D
Et un risotto, un \o Quand tu veux !

Amby : Contente que tu sois contente alors ! ♥️
Nous allons faire de grandes choses toi et moi !
Invité
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Tatou Heures
We are tatoo
Tatou Heures
We are tatoo
Mar 2 Mai 2017 - 21:57
Tu es à présent tatoué !
« Pas mal les tatouages, avec un pouvoir comme le tiens j'espère que tu vas pas essayer de détruire mon travail. Tu ne pourrais pas de toute façon, mais n'essaye pas, je le saurais. Sinon bon courage, te voilà chez les Dués. »


L'AVIS DU ROI

Avatar : Je ne sais pas où tu as trouvé l'image, mais je préfère te redemander. Si jamais ton dessin possède le nom d'un auteur, j'aimerais l'avoir pour pouvoir l'installer en tant qu'original dans la liste des avatars pour éviter tout soucis.
Identité : On a eu un petit soucis avec le pseudo de La Nuit, je suis vraiment désolé qu'il y ait encore un problème, le truc c'est que tu appelles ton perso Azumi dans ta fiche et les gens l'appelleront surement comme ça aussi, mais ils doivent pouvoir savoir qu'elle est son prénom, ça serait plus simple. Il faudrait que tu le mettes dans ton pseudo, après pour garder la Nuit dans ton pseudo pour bien montrer que ça fait aussi parti de son identité tu pourrais mettre Azumi « La Nuit » Niruya. KEUR
Physique : Tu es belle, mélange de peau pâle, cheveux sombres et yeux clairs, perfect Eyebrow
Famille : Père décédé et mère afk, il ne lui reste personne à part Bob.
Vrac : Stop les substances illicites Omg
Société : Elle déteste la société actuelle.
Anima : Un chat muet mais adorable.
Pouvoir : Tattoo, elle contrôle l'encre de ses tatouages et l'encre devient froide au point de brûler lorsqu'elle se sent en danger.
Caractère : Azumi est un personnage très complexe et torturé à sa manière, j'adore vraiment PLS
Histoire : C'EST TRISTE OMG CRY IN JAPANESE Et puis ce sale S là Pascontent
Commentaire : Tu seras une parfaite petite orange KEUR
Petit mot pour la fin : JTM DokiDoki

Tu peux dès à présent aller recenser ton avatar ainsi que ton anima et ton pouvoir avant d'aller faire ta fiche technique et ton steamgram, mais surtout éclates toi petite Caïd, on est surtout là pour ça.
Tatou Heures
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Invité
Invité
Anonymous
Mer 3 Mai 2017 - 21:30
Hello !
Merci pour les corrections. Je préfère garder mon pseudo en surnom simplement, son prénom et son nom ne font plus partie de son quotidien et ça me dérangerait de devoir le changer. Du coup j'ai effectué toutes les modifications nécessaire dans ma fiche, son vrai patronyme n'apparait que lors de la première partie de l'histoire et plus dans tout les encarts précédents. (J'espère en avoir loupé aucun.)
Pour ce qui est des artistes, je les ai rajoutés, un simple oubli de ma part !

Invité
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Elissanne D'Ilgar Fon
cowboy
Elissanne D'Ilgar Fon
Métier : Que dalle
Mutation : Berserk
cowboy
Mer 3 Mai 2017 - 23:29
Très bien, merci pour tout ça KEUR Je te mets ta couleur de suite DokiDoki
Elissanne D'Ilgar Fon
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