Madhi peut être facilement différent en fonction de la caste des personnes qui l'entourent.

Agapès
Madhi se demande parfois sérieusement ce qu'il fait dans cette caste là. Il a beau préférer sa vie d'aujourd'hui à quand il était un Philia, largement même, il ne peut nier le fait qu'il se sentait plus à sa place quand il était dans ce groupe que maintenant qu'il est un Agapè. Madhi manque cruellement de confiance en lui et se sent constamment inférieur aux autres de ce groupe, se disant constamment qu'il est juste là grâce à son pouvoir et pour rien d'autre. De par ce fait, il fait toujours tout dans l'optique de mieux se faire voir par les personnes de cette caste, ou au moins de ne pas descendre dans leur estime. Il ne désobéit jamais et fait toujours ce qu'on lui dit, tout en gardant toujours une certaine fierté malgré tout. Il est égoïste et fait toujours tout dans son intérêt, aider les autres ne l'intéresse pas, il ne fait pas dans la générosité, tout ce qui l'importe c'est comment les Agapès et en particulier Maxwell le voient. Il se remet constamment en question, et cherche à atteindre un idéal, celui où Maxwell l'aimerait pour sa personnalité, mais n'arrive pas à l'atteindre. Cela lui donne un côté perfectionniste et il ne fait rien à la légère ou à moitié, voulant toujours bien faire parfaitement.

De par ce manque de confiance en lui et peur de mal faire, il est particulièrement froid, tout sauf souriant et silencieux avec les Agapès. Il reste serviable avec eux, même si au final il n'en fait qu'à sa tête car rendre service l'intéresse dans son but personnel. Il est facilement mal à l'aise avec eux et ne se sent pas à l'aise en leur compagnie, et ne leur fait en aucun cas confiance .

Philias
Seuls les Philias peuvent obtenir facilement un sourire sincère et gentil venant de lui. Il est particulièrement attaché aux personnes de cette caste et les voit même comme une seconde famille, même s'il ne le montre pas. Il aimerait beaucoup les aider, les défendre quand les choses tournent mal, mais sa soif d'être bien vu par les Agapès est plus forte et il sait que c'est mal pour un Agapè d'être ami avec un Philia. Il peut parfois faire des écarts, comme donner un peu de son argent à un Philia en difficulté, même si cela reste très rare et qu'il fait ça dans le plus grand secret. Il sait à quel point être un Philia est dur, et aimerait qu'ils vivent eux aussi en paix car ils n'ont rien demandé, mais ne peut pas changer ça comme il le voudrait.

Autres castes
Madhi a beau se sentir inférieur aux Agapès et égal aux Philias, il peut se sentir facilement supérieur aux autres castes. Même s'il n'aime pas la manière dont il est arrivé Agapès, il l'est et ne peut s'empêcher de ressentir une certaine prétention envers les autres, car lui il a réussi, et les autres non. Il peut leur montrer un côté assez hautain, et peut facilement devenir moqueur et méchant. Malgré tout, il est loin d'en devenir une grosse brute, il a beau ne pas particulièrement aimer les personnes de ces castes-là, il ne leur reproche rien non plus – sauf exceptions, on ne peut aimer tout le monde et il peut facilement devenir un petit connard quand ça le chante. Mais sinon en cas général il ne prend pas un malin plaisir à faire tomber les gens au plus bas, juste les faire pleurer ou s'énerver sous quelques moqueries ça lui suffit bien assez pour s'amuser. C'est avec eux que Madhi se lâche le plus, il devient bon rieur et bien moins coincé, même si c'est pas souvent pour être gentil. C'est dans cette catégorie là qu'il a malgré tout le plus d'amis, car ce n'est qu'avec des personnes comme eux qu'il peut vraiment s'amuser sans craindre particulièrement des répercussions.

En cas général
Madhi est quelqu'un qui peut regorger d'amour et qui s'attache trop vite aux gens, mais il ne le montre pas. Il manque trop de confiance en lui pour ça, a toujours peur de se faire rembarrer, qu'il se soit lui trop attaché aux autres alors que réciproquement ce n'est qu'une petite amitié de rien du tout, et a également peur qu'on utilise son cœur un peu trop gentil et qu'on le manipule pour ça, lui qui peut déjà être facilement manipulable une fois qu'on connaît ses autres faiblesses. Mais même si Madhi est manipulable, il peut tout aussi être manipulateur sur plus faible que lui. S'il veut quelque chose il l'obtiendra, tant pis s'il doit utiliser ou marcher sur des personnes qui n'ont rien demandé. Il est hypocrite et bon menteur, se montrer aux autres serait une erreur pour lui.

Il est talentueux et réussit dans de nombreux domaines même si à chaque fois ce n'est pas suffisant pour lui. Il est ambitieux, vise loin, vise toujours plus haut, et n'abandonne pas facilement dans ses objectifs les plus importants, le rendant facilement têtu. Il n'écoute que lui.

Mais la chose qu'il aime le moins chez lui, parmi tous les défauts qu'il peut se trouver, c'est son impulsivité et sa violence qu'il peut facilement ne pas contrôler. Il peut vite lever la main, insulter quelqu'un, et ce sans pouvoir se calmer. Heureusement pour lui, il lui en faut beaucoup pour que quelqu'un puisse l'énerver, étant donné qu'il est la plupart du temps impassible, mais une fois qu'on y arrive ça peut vite partir loin. Il lui en faut cependant peu pour qu'il s'énerve lui-même, étant sa propre faiblesse, après avoir commis des erreurs ou des maladresses devant un ou des Agapès. Il n'est pas rare qu'il retourne tout son appartement certains soirs et qu'il s'en blesse, mais seul et dans le plus grand des secrets – exception faite de son anima qui le sait. Madhi est plutôt mystérieux et il fait beaucoup de choses dans le dos des gens.

Il est particulièrement fier de son pouvoir et peut facilement s'en vanter, après tout c'est grâce à ça qu'il a su monter les échelons et c'est pour ça qu'il est si reconnu auprès de Maxwell.

Madhi Emir est né à Abou Dabi, capitale des Émirats arabes-unis, fils de deux diplomates et plutôt dans une situation financière assez riche. Il vécut une belle enfance en général, il avait des amis, une belle maison et réussissait dans ses études, était intelligent et plutôt aimé de ses camarades. Ses parents étaient généreux, aimants et protecteurs envers son fils. Il avait un petit frère également, avec qui ça se passait pour le mieux. Mais son enfance aurait pu être rose du début à la fin, mais non, il fallait qu'il la gâche tout seul. Ses parents avaient un grand travail et étaient respectés, ils étaient bons et admirés, et Madhi ne pouvait s'empêcher de les admirer également, voire de les jalouser. Du haut de ses dix ans, il n'était rien alors qu'eux étaient tout. On venait les voir eux quand il y avait un conflit à régler, alors que lui n'était bon qu'à en créer, à cause de la petite prétention qu'il pouvait avoir, car oui il en avait. Il se sentait facilement inférieur à eux, Madhi avait beau être brillant, il ne l'était pas autant qu'eux et cela le gênait. Il voulait les surpasser, et il s'éloigna d'eux sans le vouloir, devenant froid sans pouvoir contrôler cela. Les parents ne le comprenaient pas vraiment, et pensaient qu'ils avaient fait quelque chose de mal, mais ne l'embêtèrent pas avec ça, voulant juste son bien mais au final cela n'arrangera rien. Madhi se referma sur lui, passant son temps à travailler et il fut vite jugé de « coincé » par ses camarades à l'école, lui qui n'osait rien faire de vraiment dévergondé par peur que cela n'entache sa carrière. Mais bon, il s'en moquait.

Madhi avait un rêve au fond de lui : devenir pâtissier. Il aimait beaucoup cuisiner, et si on ne le trouvait pas dans sa chambre à travailler on pouvait être sûr qu'il se trouvait dans sa cuisine à faire de bonnes petites gourmandises. Il voyait en là une réelle passion, il ne mangeait même que rarement ses créations, ce qui lui plaisait c'était vraiment de les faire. Mais Madhi était ambitieux, il voulait la richesse et la renommée, être connu et admiré, comme ses parents, et ce n'était pas en devenant pâtissier qu'il le serait. Ses parents l'encourageaient pourtant à devenir pâtissier, voyant bien que Madhi s'épanouissait dedans, mais rien à faire. Madhi voulait faire des études de droits, et il s'y lança. Il sauta plusieurs classes et obtint son bac avec deux ans d'avance, et une fois ceci fait, il partit commencer ses études à Fortaleza, ville dans le nord du Brésil. Il partit seul sans que cela ne le dérange particulièrement, il était dans un nouveau pays, avec une nouvelle langue et il ne connaissait personne mais il s'en sortit facilement. Il avait un petit appartement, rien de bien cher ne voulant trop demander d'argent à ses parents, mais ça le lui suffisait. Brillant jusqu'aux bouts des ongles, il devint le premier de son université sans trop de soucis. Il s'était trouvée une petite-amie, des amis, s'était même acheté un petit chien, il préférait largement ce pays à celui de sa naissance. Il cuisinait souvent des desserts pour ses amis et franchement il était bien parti pour y rester jusqu'au restant de ses jours, mais il prit quand même l'initiative de postuler pour une école aux États-Unis, l'une des plus prestigieuses si ce n'était pas la meilleure, afin de continuer ses études. Après deux ans à Fortaleza, que fut sa surprise en voyant qu'il avait été accepté dans cette si grande école. Il prévint rapidement ses amis du fait qu'il allait changer de pays, et ce sans la moindre tristesse sans sa voix alors qu'il en souffrait quand même. Sa petite-amie était dévastée, et même si Madhi prévoyait de revenir vivre au Brésil, ou au moins de repasser souvent, il ne voulait pas la faire souffrir et la bloquer du coup il rompit avec elle, ce fut une rupture assez mouvementée d'ailleurs. Il s'était épanoui dans cette ville, mais encore une fois là où son cœur lui disait de rester, sa raison lui disait de partir et il préférait écouter cette dernière. Ce jour-ci, il se jura même de faire passer sa carrière avant tout dans sa vie. C'était le cœur lourd qu'il quitta le Brésil et pris l'avion jusqu'aux États-Unis, à New York même.

Là où il avait été heureux à Fortaleza, il était malheureux à N.Y. C'était une grande ville, bien plus grande que New York, les gens de son école étaient bons, très bons même, et il se sentit de nouveau inférieurs et ce même si ses résultats prouvaient le contraire. Il ne s'était pas vraiment fait d'amis, plutôt des ennemis même. Il gardait toujours contact avec son frère pendant ce temps, ses parents un peu moins mais il prenait de ses nouvelles de temps en temps, et grâce aux réseaux sociaux il était toujours en contact avec ses amis de Fortaleza. Il détestait New York, vraiment. Là où tout avait été Soleil et plages à Fortaleza, tout n'était que ciel gris et pollution dans cette ville qui est pourtant si adulée. Enfin bon, il tint quand même à rester là-bas, après tout ce n'était pas grâce à une école moyenne qu'il deviendrait si prestigieux non ? Et même avec la meilleure école rien n'était dit qu'il pourrait vraiment être à la hauteur de toute façon, les autres étaient tellement bons à côté.

Mais alors qu'il était en plein dans une période intense de révision, son frère le prévint, peu avant Noël, qu'il avait l'occasion de venir le rejoindre à New York pour passer cette fête avec lui, et Madhi accepta sa proposition sans la moindre hésitation. Madhi avait passé une nuit blanche et deux jours entiers à travailler afin de pouvoir décompresser juste quelques jours et passer du bon temps avec son frère sans prendre du retard dans son travail, se faisant tout impatient de le revoir. Il n'y avait que son frère pour qu'il pouvait faire une petite pause dans son travail. Mais à force de ne pas dormir, il tomba dans les bras de Morphée sur son bureau un peu avant que son frère n'arrive sans même qu'il ne puisse l'empêcher. Il fut endormi pendant quelques heures à peine, avant de se réveiller subitement à cause d'un mauvais pressentiment, sans trop savoir quoi. Il se leva en se frottant les yeux et remarqua la valise de son frère traînant par là, et il ne put s'empêcher de sourire se disant qu'il était déjà arrivé. Mais son sourire disparut quand il appela le nom de son frère mais qu'il n'y eut aucune réponse, pour laisser surtout place à de la panique chez lui. Il fit rapidement le tour de sa maison, et aucune trace de son frère, autre que sa valise qui traînait dans son bureau. Mais son attention se reporta bien vite sur une lumière rouge qui passait à travers la petite fenêtre de son studio. Il écarquilla les yeux et l'ouvrit, avant d'entendre des cris, voir des gens se battre, des rats attaquer des passants et des gens faire des choses pas vraiment naturelles.

Forcément il fut stupéfait, mais il ne chercha pas à comprendre vraiment ce qui se passait, de toute façon même s'il l'avait voulu il n'aurait trouvé aucune réponse. Son frère avait disparu, c'était l'apocalypse dehors, il fallait qu'il le retrouve il pouvait être blessé. Il sortit de chez lui, sachant pertinemment que c'était risqué et chercha dehors, questionnant les quelques personnes semblant encore tout à fait normales s'ils n'avaient pas vu une personne lui ressemblant. « Mais qu'est ce qui a bien pu lui prendre pour sortir alors que ça dégénérait... » La fin du mois fut difficile pour lui, il avait heureusement un studio assez isolé et bien protégé pour pouvoir se cacher en sécurité, mais il passait quand même beaucoup de temps dehors, à la recherche de son frère, et ce pendant plusieurs jours sans relâche. Mais rien, et à travers toute cette apocalypse il se doutait bien que les chances qu'il soit resté vivant étaient infimes. Rester du temps dehors avait valu à Madhi des bagarres, des cicatrices et des blessures. Il pouvait constater ce qui se passait dans la ville et l'évolution des événements, et remarqua bien vite que là où tout le monde se réveillait avec des pouvoirs, chez lui, rien ne changeait, et il ne pouvait s'empêcher de se trouver différent. Différent alors qu'au fond il faisait partie de la minorité de personnes qui ne changeaient pas.

1er janvier de l'Ère Néos. Beaucoup de changements avaient été apportés par Maxwell qui prit le pouvoir, et Madhi ajouta de son côté le changement de ne plus chercher son petit frère et de simplement le considérer comme décédé. Il avait déjà passé bien trop de jours à le chercher, et même si Madhi n'était pas particulièrement défaitiste, il savait être réaliste. Cela ne faisait que lui faire plus de mal qu'autre chose que d'insister pour le chercher comme il pouvait le faire, il fallait qu'il reprenne sa vie en main, et ce même s'il venait de perdre la seule personne à qu'il ne s'était jamais comparée, et la seule personne qui l'avait vraiment suivie depuis sa naissance. Il perdit tout contact avec ses amis de Fortaleza et ses parents, ce qui ne fit qu'augmenter sa tristesse. De plus, sa carrière déjà toute tracée de grand politicien se voyait déjà complètement anéantie. Bon, d'ailleurs lui qui se voyait comme un homme de grande renommée, il termina vite dans la caste la plus basse lorsque celles-ci furent créées, sans qu'il ne puisse contrôler quoi que ce soit. « Saleté de Maxwell. » Il ne savait pas comment un homme brillant comme lui pouvait se retrouver dans une caste si basse. Mais même si Madhi avait tout d'abord râlé d'être au milieu de personnes comme des Philias, cela changea bien vite.

Lui qui était né avec une cuillère en argent dans la bouche, il découvrit vite que la vie pouvait vraiment être dure, et ce plus que dans ses petites histoires de garçon qui n'arrivait pas à être comme ses parents et premier de son école. Il avait réussi à se trouver un petit job, d'homme de ménage dans un magasin, franchement rien de bien terrible, mais c'était toujours mieux que rien. Il avait dû se serrer la ceinture, avait été contraint de déménager et de vendre une partie de ses affaires, même s'il pris quand même le soin de garder toutes les affaires que son frère avait laissé avant de disparaître. Comme un pendentif en or, qu'il avait retrouvé au fond de sa valise dans un papier cadeau, sûrement ce qu'il avait prévu d'offrir à Madhi pour Noël. Depuis l'avoir trouvé, il le porte en permanence et refuse de l'enlever rien qu'un instant. Dans sa petite vie de Philia, il se faisait facilement rabaisser, et il jalousait toutes ces personnes qui avaient des pouvoirs magnifiques qui pouvaient leur permettre de faire ce qu'ils voulaient pendant que lui n'arrivait qu'à passer la serpillère. Pourquoi lui n'avait-il rien ? La Lune Rouge avait éveillé des pouvoirs chez tout le monde non, pourquoi pas lui ? Pourquoi était-il dans la caste la plus basse, lui qui était si brillant et jusque là promis à un grand avenir ? Franchement il était tout sauf heureux. De plus, lui qui avait déjà un complexe d'infériorité, cela ne fit que s'aggraver en voyant toutes ces personnes supérieures à lui autant dans le système de castes que dans leurs pouvoirs. Mais cette histoire avait quand même du bon, même s'il ne le remarquait pas. Il était devenu beaucoup plus généreux, amical et était devenu bien plus drôle, et apprenait à profiter de la vie et à s'amuser. Il n'avait plus retouché à un seul bouquin, de toute façon à quoi bon ça ne servait à rien. Trois mois déjà que sa vie avait déjà radicalement changé, et il s'était fait quelques amis. Comme Hotaro. Sûrement la plus belle rencontre qu'il ait pu faire lors de ses mois en tant que Philia, ou même durant toute sa vie si on exclue son frère. Lui qui a très souvent été seul, surtout depuis qu'il était à New York, il découvrit à ses côtés les joies de l'amitié et que les humains n'étaient pas bons qu'à devoir être surpassés, encore plus que quand il était à Fortaleza. À côté, les amitiés qu'il avait pu avoir au Brésil ce n'était que de la pacotille. Et puis, Hotaro avait quelques traits en commun avec le frère de Madhi, cela ne faisait que l'apaiser encore plus quand il était avec lui. Il avait beau se plaindre et avoir une mauvaise vie à première vue, au fond il n'était pas si malheureux, il se sentait même à sa place au fil des semaines. Il était un Philia, c'était tout ce qu'il y avait à retenir. En tout cas il était bien plus heureux à ce moment-là qu'avant, quand il était seul dans son appartement à trois heures du matin sur ses livres.

« Hé Hotaro, c'est quoi ce truc bleu là ? » Il grimaça devant une espèce d'halo bleu qui faisait sa taille et qui était apparu pendant la nuit au plein milieu de sa chambre qu'il partageait avec Hotaro à l'époque. Son ami dormant, il décida de découvrir ce que c'était lui-même. Il passa la main à travers et ne ressentait rien de bizarre, et ça aurait pu être tout à fait normal si la main serait ressortie de l'autre côté du portail. Hésitant, il y passa finalement tout son corps, avant de découvrir qu'il était arrivé comme par magie au plein milieu d'une rue de New York. Et même s'il n'y croyait pas et qu'il lui a fallu plusieurs jours pour découvrir que ça venait bel et bien de lui, il développa enfin son pouvoir. Il s'entraîna dessus pendant plusieurs temps avec l'aide de son précieux ami Hotaro.

Il ne pouvait s'en réjouir complètement, dans un sens le fait qu'il découvre des pouvoirs le mettait assez mal à l'aise. Logiquement, il allait passer à une meilleure caste, et deviendrait Sourgê sûrement. Ça lui supprimerait bien de ses soucis actuels, il pourrait enfin trouver un travail digne de ce nom et on le laisserait tranquille. Mais d'un autre côté, il se sentait tellement bien au côté des Philias en général, et surtout avec Hotaro. La découverte de ses pouvoirs, qui étaient tout de même assez puissants et très pratiques, fit parler d'elle. Et comme il s'y attendait, on le convoqua pour lui parler d'un changement de caste. Mais par contre, ce n'était pas pour qu'il devienne Sourgê, mais Agapè, et membre de la Garde Royale. Autant dire qu'il termina sur le cul en apprenant ça. Il aurait pu refuser, et continuer à vivre auprès de personnes qu'il considérait comme sa seconde famille, mais il ne le fit pas. C'était la caste la plus élevée, il aurait la belle vie en y allant et surtout il serait reconnu. Et il s'était juré de faire passer sa carrière avant tout dans sa vie après tout.

Il quitta son petit appartement qu'il avait dans le Bronx au plein milieu d'une nuit, sans avertir personne, et ce n'était pas difficile quand on avait le pouvoir de se téléporter. Il partit à Manhattan, et prit vite place au sein de la Garde Royale. Mais ce n'était pas aussi rose qu'il aurait pu l'imaginer. Tous les autres étaient déjà là depuis longtemps, et lui il sortait de six mois en tant que Philia, et avec une maîtrise encore pas terrible de son pouvoir, qui faisait qu'il pouvait arriver dans la chambre de son voisin par erreur alors qu'il voulait aller chez lui. Il s'entraîna intensivement pour corriger ce genre d'erreurs d'ailleurs, et aujourd'hui il n'en fait plus trop heureusement. Il savait qu'il était là uniquement pour son pouvoir, que c'était un Philia au fond de lui et qu'il n'avait rien à faire là, Maxwell mit bien cinq mois à retenir son nom d'ailleurs tellement il n'était pas important pour lui, se contentant jusque là de l'appeler « l'Homme aux portails » – et pas mal d'Agapès faisaient de même, il n'était pas le seul. Lui qui avait fait des études de droit, il se sentit vraiment rabaissé par ça, où il n'avait pas son mot à dire, alors qu'il faisait tout de même partie de la garde royale. Mais aujourd'hui il peut dire qu'il fait quand même partie de ce groupe, qu'il s'y sente à sa place ou non, il avait réussi non ? Il n'avait plus aucun contact avec Hotaro et il lui manquait terriblement, n'avait même pas revu la majorité des Philias qui l'avaient entourés durant un moment, toujours aucune trace de son frère même si tout laissait à croire qu'il était mort aujourd'hui, il avait été réduit à l'état d'une personne qui avait uniquement un pouvoir utile pour plaire, il avait toutes les raisons d'être malheureux mais il ne compte aujourd'hui pas quitter les Agapès de si tôt, au contraire il fera tout pour garder sa place le plus longtemps possible. Et fera tout ce qu'il pourra pour devenir vraiment quelqu'un de brillant aux yeux des autres, ou au moins juste devenir quelqu'un et avoir l'impression d'avoir un tant soit peu sa place ici.