Il n’avait rien demandé aujourd’hui, pour une fois qu’il sortait sans arrières pensées, avec juste l’envie de profiter un peu de la chaleur du printemps et voir ce qu’il se passait en ville. Il aimait bien les jours où il avait la chance d’assister à un peu d’action, que ce soit entre deux ivrognes stupides se battant pour leur fierté ou une arrestation quelconque. Aujourd’hui, vraiment, il ne voulait rien d’autres qu’être le spectateur et il s’en trouva l’acteur malgré lui. Pour une fois que ce n’était vraiment pas lui, voilà qu’il se retrouvait avec un vendeur en colère sur le dos. Il était comme qui dirait passé devant une épicerie au mauvais moment, où un gosse pas très gros, brun et tout de noir vêtu en sortit l’air pressé. Il bouscula le télépathe en faisant tomber une canette et un paquet dans sa fuite, que Seth ramassa comme un imbécile. Le pire, c’est qu’il avait entendu le garçon paniquer, un méli-mélo de pensées incompréhensibles, mais il avait deviné le problème sauf que… le proprio sortit peu après et même si le voleur était toujours en vue, à plusieurs mètres de là, ce fut Seth qui attira l’œil du quinquagénaire.
« Sacripant ! Reviens payer ce que tu m’as pris sale canaille ! - Non ? J’ai rien fait, votre gars vient de détaler. »
Pour une fois qu’il disait vrai et il pointait une direction dans son dos, mais les objets qu’il tenait entre ses mains ne le rendaient pas très convaincant. Il regarda vite fait autour de lui, prêt à utiliser son pouvoir pour démêler le malentendu et calmer l’épicier, mais ce dernier agita la main dans sa direction ou plutôt, dans son dos, pour appeler un garde. Il fallait qu’il y ait un agapè dans les parages juste maintenant ? C’était fait exprès ? C’était son karma qui lui mettait un doigt ou comment ça se passe ?! « Et merde… » Lui, le petit habitant sans histoire se retrouvait pris dans son propre jeu. Il se faisait prendre la main dans le sac, alors qu’il était bel et bien innocent pour une fois. Il avait la tête de l’emploi, mais tout de même, ça n’empêchait pas qu’il n’ait rien fait, il aurait limite préféré. C’était fort, très fort et il soupira quand Wyn, son amie koala, poussa un petit cri étouffé en venant se coller à ses jambes. *Il y a un Agapè Seth, derrière toiiiiiii et il fait peur.* Parfois ils parlaient, parfois non. Avec Wyn, il avait la chance de pouvoir communiquer en silence et il vint caresser sa tête en souriant.
« Vous effrayez ma beauté, et pour rien. - Ah monsieur, bien le bonjour ! Cette souillure vient de me voler et il affirme que non, il refuse de payer ! - A titre d’infos, je n’ai fait que ramasser ce que le vrai voleur a fait tomber derrière lui. J’allais les rendre, promis. »
Et ça, ce n’était peut-être pas vrai, d’où le ton un peu moqueur et ironique qu’il prit en se décidant enfin à se retourner et faire face au soldat. Il dût lever un peu les yeux sur l’autre homme, confus quant à la vision qui s’offrit à lui. Il eut un instant de doute, une impression familière et la première chose qu’il fit tel un réflexe, fut de sonder son esprit.
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Invité
Crystal L. Zephaniah
Crusty the Pedo Krab
Métier : sous-lieutenant - Garde Royale
Mutation : Augmentation de la température corporelle - Chauffage
Lun 27 Fév 2017 - 16:19
Crystal venait de finir son travail. Il avait passé la nuit et une bonne partie de la matinée à surveiller le Brooklyn Bridge avec son équipe et venait de laisser la place à d'autres garde. Il n'était pas immédiatement rentré parce que, voyez-vous, il devait faire quelque chose de très humain - ses courses. Une action improbable presque, mais bien nécessaire. Il n'avait pas pris le temps de se changer puisqu'il aurait fallut, pour ça, retourner au QG, et l'objectif ce matin était d'éviter de trop se fatiguer. Il avait passé une sale nuit et c'était de sa faute - il payait le fait qu'il avait envoyé Elissanne faire de la paperasse ; il manquait un homme dans son équipe et ça se sentait. Rien que penser à cette abruti l'agaça et Crys se mit à marcher un peu plus vite. Il voulait acheter, dans son épicerie préférée, ses carottes préférées et voilà. C'était tout.
Pourtant, il fallut que les choses se passent autrement. L'Agapè était en train de regarder la vitrine d'une boulangerie, Hyacinth rodant autour de lui avec désintérêt - mais au fond, Crystal savait que son Anima adorait pouvoir voir les glaçages colorés, c'était un de ses péchés mignon ; si Hyacinth pouvait avoir quelque chose à faire avec le mot mignon. Donc. Crystal hésitait à s'acheter un croissant quand il entendit quelqu'un crier de l'autre côté de la rue. Plissant le nez, il se retourna pour voir la scène. Un épicier, un Sourgè et un koala se disputaient pour il ne savait quelle raison. Poussé par son honneur - et parce que cette épicerie, c'était son épicerie préférée - Crystal traversa la route au moment où l'épicier commençait à lui faire signe.
Il avait une vue imprenable sur la nuque du Sourgè, mais ne pouvait pas deviner qui était derrière. De toute façon, il ne le connaissait sûrement pas - les Sourgès à problème étaient souvent déjà à Fort Clinton. Il remarqua que le Koala l'avait vu et s'assura en conséquence que le Sourgè ne s'enfuient pas en le sentant arriver dans son dos - enfin s'assurer, il allait devoir courir si cet abruti fuyait.
- Vous effrayez ma beauté, et pour rien. - Ah monsieur, bien le bonjour ! Cette souillure vient de me voler et il affirme que non, il refuse de payer !
Crystal offrit un hochement de tête et sortit les mains ganté de sa tenue de garde d'hiver.
- A titre d’infos, je n’ai fait que ramasser ce que le vrai voleur a fait tomber derrière lui. J’allais les rendre, promis.
L'Agapè pouvait bien le croire ça, c'était des choses qui arrivaient. Il avait bien entendu quelqu'un courir, mais au milieu de toute la population qui utilisait cette rue, ça n'avait était qu'un bruit supplémentaire. Malheureusement pour le Sourgè, ce la ne changeait rien puisque Crys était du côté de l'épicier - épicerie préférée, je vous le rappelle. Et puis qui utilisait ce ton pour se justifier ?
Oh. Le visage de marbre de Crystal s'étira en une légère surprise avec de redevenir lisse et vide de réaction. Il eut envie de l'étrangler. Une envie qu'il connaissait bien et qu'il contrôla sans vague.
- Seth Summers, quelle surprise.
Le ton disait clairement que ça n'avait rien d'une véritable surprise. Enfin, le rencontrer en était une, mais que Seth se retrouve dans ce genre de situation : non. Crystal se souvenait encore très clairement de leur dernière rencontre. Il avait tellement attendu ce moment qu'il en avait savouré chaque coup. Il était tombé sur Seth deux jours après la fin de son lycée, il l'avait confronté à quelques pas du lycée de l'adolescent, dans un endroit désert. Crys n'avait pas besoin de spectateur, il voulait juste replacer chaque coup qu'il aurait tant aimé mettre à cet abruti à chaque fois qu'il l'emmerdait. Et il les plaça, violemment mais avec précision. Ca avait été une bagarre fort agréable, des deux côtés et bien que Crys n'ai pas besoin d'être vu en train de faire ça, des spectateurs avaient débarqué au bruit. C'est ce qui coupa court à leur confrontation, parce qu'en voyant le couteau que sortait Seth, les idiots autour s'étaient senti obligé de réagir - laissant un arrière goût d'inachevé dans la bouche de Crystal.
En voyant Seth, Crys eut ce souvenir, puis la certitude que Seth, même s'il n'avait pas volé cette fois-ci, avait forcément fait d'autre choses illégales. C'était évident. Ce mec était une plaie.
- Tu voles, Crystal baissa la tête pour regarder l'objet du problème, des... carottes ?
Le jugement dans sa voix, glaciale, tomba comme si, bien sûr, bien sûr que ce serait pour une bêtise pareille que Seth se ferait attraper. c'en était tellement ridicule que Crystal avait presque pitié - presque signifiant pas du tout ici.
Crystal tourna lentement son regard vers l'épicier tout en agrippant la nuque de Seth. Sa main n'était pas chaude, mais elle pouvait le devenir si le Sourgè tentait de s'enfuir - mais c'était une autre histoire si Seth avait évité ce geste déplacé.
- Je vais l'emmener.
Le faire rembourser ? Le faire rendre le paquet ? Ce n'était plus le problème.