Ellen, explique-moi pourquoi j'ai la S E N S A T I O N que quelque chose ne va pas. Laisse-moi R E G A R D E R de plus près que je sache si je me fais de mauvaises I D É E S.
Ce monde semble si fade aujourd'hui. De ses couleurs pâles qui repeignent le paysage morne de cette ville oubliée, lentement ta crinière blanchâtre virevolte au gré du vent. D'un vent lourd de sens soudainement. Lourd de cette puanteur irritante que les yeux des gens autour de toi arborent si simplement. Il y a cette horreur humaine qui vagabonde au fond des orbes naturellement. Parce que l'Homme est un animal. Narcisse est une bête aussi. Tu es une bête, Narcisse et tu ne le sais que trop bien alors que tes pas s'avancent jusqu'à chez elle. Dans cet atelier, te postant soudainement devant la porte d'entrée qui mène vers cette boutique qui retape étrangement ce qui semble casser. Briser, n'est-ce pas un endroit contradictoire à ta vie, Ananké ? Toi qui détruit si simplement, qui broie la vie d'un claquement de doigt, cet endroit n'est pas pour toi. Un fin sourire orne tes lippes dès lors, sourire moqueur, sourire fébrile. Tu ne peux fuir ce que tu es, jamais.
Ellen, tu ne semble pas être là alors je T ' A T T E N D S simplement. En espérant qu'avec toi, rien ne soit D I F F É R E N T.
Le silence perle si sûrement alors que tes orbes balayent l'horizon, remarquant une nouvelle fois que personne ne semble être là. Ellen est partie, pourtant tu souhaite lui parler comme pour te rassurer. Rassurer cette étrange sensation qu'il y a un fossé qui se créer bizarrement entre vous. Ellen, de quoi as-tu peur ? Un soupir, une brise lourde, les lentilles bleues se retournent et tombent sur elle. Son faciès, ses traits, sa chevelure brune, aucun doute, Ellen est rentrée. Visiblement les mains pleines, un fin sourire perle tes lèvres abîmées par l'agression constante de l'air mordant. « Salut Ellen, désolée de passer à l'improviste. » un pas en avant, dans sa direction. « Je me demandais comment tu allais. Ça fait un moment j'ai l'impression. »
Je sens comme un F R O I D et je te regarde un peu hasardeuse. Ellen, je ne C O M P R E N D S pas ce qui se passe au fond de tes Y E U X.
« Tu veux de l'aide ? » alors que ta main se pointe dans sa direction, pointant l'un des sacs qui ornent ses mains. Ananké, la voir ainsi semble apaiser un peu cet océan de tourment que Narcisse emporte sur son chemin. Cet océan sans fin avec son goût de Mort certaine. Ici pourtant, Narcisse n'a pas lieu d'être, tu n'as pas à être cette facette. Seule cette humanité sur la dérive est présente.