Diki c'est une caresse, un baiser, une étreinte plein d'amour.

Un jardin perdu dans un monde l'étant tout autant, dans lequel on peut se ressourcer, pendant quelques secondes comme une éternité.

Un flot innocent qui ne fait que tracer sa route inlassablement, sans lequel on peut s'y abreuver.

Diki est à la fois la douceur. Sa maison le représente, toujours ouverte à ceux en recherche d'un peu de chaleur, de soutien et de paix; le monde de Diki est différent. Il est clair, il est pur, il est utopique. Y entrer c'est aussi y laisser ses pires crasses, ses colères, ses névroses, pour les transformer en une force en laquelle il croit profondément.

Diki c'est un être, une entité, presque irréaliste. Certains diraient qu'il n'est pas humain et pourtant lui se sent faire partie de ce monde d'une manière ou d'une autre. Si il n'est rien alors il vivra, si il est tout alors il subira. Il vit le jour comme on peut lui offrir, il vit d'amour et d'eau fraiche et ça lui suffit, il vit pour aider les gens de son pouvoir et son génie, il vit sans prétention pour mieux tout offrir...il vit pour sourire inlassablement comme si la vie le lui rendait constamment. Diki est étrange, à la fois mystérieux, comme une légende sans origine.

"Les obstacles de la vie sont comme des épreuves qui nous rendent plus fort." et il s'obstine à être la canne de n'importe qui. Mais Diki, tu ne penses pas qu'un jour, tu devrais penser un peu à toi au lieu d'être l'ombre de ceux que tu protèges?

Diki tu es trop bon, un jour ça te perdra. Mais ce jour là, je le sais, jamais tu ne regretteras tout ça. Car au fond, tu as foi en l'humanité. Et personne ne te l'enlèvera.

Parfois les montagnes, l'insouciance, loin de tout et surtout des problèmes actuels de société, perdu dans la nature, la main dans le cour d'eau, l'autre accroché aux rênes de son cheval. Le regard perdu dans l'horizon, au fond, même si le contexte a changé, Diki est resté le même. Humble à lui-même, petit ange sur Terre venu remplir ce cruel monde de pure bonté.

Le Tibet, sa terre natale, il a vite été recueilli par un temple bouddhiste après l'abandon de ses parents dès son plus jeune âge. Parfois, il essaye de se rappeler de sa famille, mais son jeune âge ne lui permet que d'effleurer que de vagues souvenirs.

Tout ce qu'il sait c'est qu'il est le plus âgé de sa fratrie, disparue de sa vie en même temps que ses parents. Ça aurait pu être dur pour un enfant, mais bien vite, il considéra la communauté bouddhiste comme sa famille, tout aussi aimante. Plus particulièrement, le vieux Chagir; oui ce vieux là avait certainement été sa figure paternelle, à lui raconter les histoires du monde dont il ignorait tout, des technologies, des guerres, des religions,... Diki se souvient de leur petit rituel, le soir, de se jeter sous la couette, l'un réchauffé par l'autre pour lire ensemble le journal électronique. Ça lui suffisait largement et très vite, cette pensée ne le rendit plus triste. Mais le petit Diki, il a toujours voulu offrir au monde extérieur cette philosophie, cette paix et un peu de ce savoir qu'on lui avait offert sans concession. Malgré son quotidien de moine chronophage, il trouvait le temps, entre de longues balades, de se passionner pour les plantes. Plus encore, il était capable de faire de longs voyages jusqu'à la ville la plus proche pour en acheter des livres et enrichir sa connaissance en échange de remèdes efficaces, crées par ses soins. Et il voulait que cette connaissance lui serve à lui comme à d'autres. C'est pour ça qu'après mure réflexion, il décida dès l'âge de 20 ans de quitter le monastère. Le plus dur fut de quitter Papy Chagir. Mais il se souvient très exactement de ses mots:

"Deviens grand Diki et vas, tu as tellement à partager. Tu as de grandes choses à faire. Et je crois en toi."

Et ce ne fut pas un hasard, du moins, Diki n'y croyait pas si le lendemain de son départ, on parla désormais de Chagir au passé. Peut-être a-t-il pleuré, des secondes, des minutes, des heures, mais le mutant ne s'en souvient pas. Qu'importe. Il considère à ce jour que le rôle de son tout proche avait été de l'encourager et de le guider à devenir celui qu'il était aujourd'hui. Et maintenant il devait honorer son but, son chemin, sa parole et surtout sa vie et partageant le plus possible pour offrir à ce monde, un instant de paix.

Travailleur, persévérant et surtout talentueux, il se fit rapidement un nom après être arrivé aux Etats-Unis. Il apprit bien vite la langue, devint chroniqueur d'un blog de santé influant, et alors que sa notoriété était à son apogée, désormais à la tête d'une grande marque de soins grâce à l'herbologie, il eut une interview à faire pour un congrès à New York. Et la suite on la connait; l'apparition de la Lune rouge, l'apparition des Beast et les mesures prisent par ce nouveau chef auto-proclamé, pendant lesquels, Diki resta caché, dans une toute petite maison, perdue dans Central Parc, à l'abri de tout et surtout du danger. Il s'habitua vite à la situation, bien que restant muet sur les sujets qui fâchent, il se contenta de rester à sa place alors qu'il s'habitua à ses nouveaux pouvoirs, bien souvent en abusant contre son propre bien. Et le voilà. Le Diki qu'il est aujourd'hui. Alors que dans un passé qui lui semblait lointain, il écrivait des livres, et vendait par des millions de dollars ces bijoux de la science, aujourd'hui, il est réputé pour être un véritable faiseur de miracle avec ses concoctions et un saint auprès de tous.