L’immeuble est sombre, tout est encore sombre. Tu rentres la premières, et tiens la porte pour les autres. Tu la maintiens et les laisse passer devant toi. Puis tu refermes la porte en observant à travers la vitre ni personne de louche n’était là. Non. Alors tu te retournes vers la jeune fille tandis qu’Etno monte machinalement les escaliers. Toi, tu regardes la jeune fille, et lui fait signe de te suivre. Tu n’allumes pas la lumière, elle ne marche pas très bien au sein même du couloir, et tu arrives plutôt bien à voir les marches avec les grandes vitres qui s’étendent entre chaque colonnes d’escaliers. Et enfin, voici le deuxième étages après une petite montée de quelques escaliers. Ce n’est pas long, ni vraiment douloureux. Etno est déjà là et occupe la moitié de la place de par sa largeur. Le parapluie est déjà refermé lui, il le tient toujours entre ses deux grosses pattes. Tu t’approches de la porte d’entrée de chez toi, et ouvre la porte alors pour laisser la jeune fille ainsi que ton animae entrer.
Là, un ensemble de pièce s’offrent à vous. Seulement le nécessaire. Une odeur d’encens se dégage de la pièce. L’entrée est directe vers le salon. C’est un salon de taille moyenne. Les meubles sont plutôt modernes et font un contrastes avec le plancher en bois. Il n’y a que peu de photos, seuls deux tableaux d’artistes anonymes sont sur les murs, ainsi que la photo de toi et tes soeurs sur un des meubles. Tout est plutôt bien rangé et propre. Dans deux coins de la pièce, il y a deux plantes ne demandant que peu d’entretiens. Devant le grand sofa, on peut voir une grande vitre, derrière la télé qui est inutilisé car plus rien n’est diffusé, qui pourrait donner la vue à la cours intérieure du bâtiment, cependant, les volets sont fermés. La jeune femme allume alors la lumière en entrant pour permettre à tout le monde de s’y retrouver.
“Bienvenue chez moi. Tu fais comme chez toi hein ! Je vais déposer mes affaires et te chercher une serviette et une couverture pour que tu puisses te réchauffer. Si tu veux quelque chose de chaud n’hésite pas à me demander. Je n’ai pas grand chose, mais je peux faire du chocolat chaud, du café…”
Tu t’avances vers ta chambre et va placer tes disquettes directement dans un placard. Puis tu vas directement prendre dans ton placard quelques couvertures et une serviette. Tu rejoins ensuite la jeune fille pour lui apporter. Etno, lui est déjà assi sur le fauteuil, somnolent. Tarte alors arrive et montre le bout de sa queue saluant l’inconnue d’un coup de tête contre son mollet. Il s’approche alors de toi, et vient de faire la même chose. Tu souris et lui donne une caresse d’une main, et t’approches de Noah en lui tendant alors une serviette ainsi qu’une couverture. “Tiens. Tu veux quelque chose alors ?”
Tu retires ensuite ta veste et vient la poser sur un porte manteau. Puis t'entoures avec une des couvertures duveteuses.
“Je sais que c’est pas super grand, mais bon, c’est difficile d’avoir un beau, grand, spacieux logement ici…”
Mettons un peu de chaleurNoah Miller & Amber Cox Finalement les deux femmes arrivèrent devant un vieil immeuble. Noah y entra, observant attentivement le nouvel environnement qu'elle découvrait. Le premier mot qui lui vient à l'esprit pour décrire l'endroit était: sombre. Il y avait plus d'obscurité que de lumière, même si la jeune fille arrivait à distinguer où elle mettait les pieds sans mal. Elle arriva devant une porte, celle de l’appartement d'Amber, qui lui ouvrit et l'invita à entrer. Elle tomba directement sur le salon. Ce n'était pas très grand comme pièce, ni très petit en fait. La taille du salon, moyenne, donnait l'impression que c'était pile ce qu'il fallait. La décoration était moderne, contrastant avec l'immeuble. Le détail qui frappa Noah fut la grande baie vitré sur le pan d'un des murs. Elle aurait aimé voir le paysage, songeant que cela donnait l'impression d'être à l'extérieur, et non pas enfermé à l’intérieur. Mais les volets étaient fermés.
Amber lui souhaite alors la bienvenue, lui proposant de boire quelque chose et la prévient qu'elle va aller lui chercher de quoi la sécher. Elle la remercie, tout en continuant d'observer l'appartement. La rousse revient, te tends une serviette et une couverture. La jeune fille passe la serviette dans ses cheveux pour se sécher un petit peu. Et jugeant que la couverture ne servira pas tant qu'elle ne sera pas sèche, la pose délicatement sur le sofa. Elle posa en même temps son globe terrestre par terre à coté d'elle, demandant du regard si elle avait le droit de le mettre là. "Non c'est bon, ne t'inquiète pas. Et puis je ne veux pas t'embêter encore plus."
Elle ne gêne qui se soit. Sans quoi, Amber ne l’aurait pas fait venir là. Amber n’était pas obligée, mais ne supporte pas de voir la jeunesse délaissée dans des situations qui pourraient très rapidement empirée. Bien qu’Etno ait insisté, elle a finalement accepté, et ne reculera pas. La jeune fille ne lui porte pas préjudice, elle ne la force à rien, à quoi que ce soit. Et d’un autre côté la jeune femme semble plutôt satisfaite de parler à des personnes de l’âge de sa seule soeur.
“Tu sais, tu ne me gênes pas sinon tu ne serais pas même là, et puis je vais me faire quelque chose, du coup il y en aurait sûrement en trop, et je ne vais pas le jeter… C’est pour ça.”
La plus jeune fut très vite absorbée par la présence du felide. Tarte était arrivé un jour de printemps. Alors qu’Amber avait posé une tarte sur le rebord de la fenêtre pour la faire refroidir, un chat étrange plutôt léger et fébrile était venu manger la pâte. Bien que la rousse ait trouvé ça étrange, elle a préféré l’acceuillir chez elle et lui donner quelque chose de bien meilleur pour son système digestif. Elle avait déjà des animaux auparavant et appréciait plutôt les chats. Et au fur et à mesure du temps, il a fini par venir de plus en plus souvent jusqu’à totalement s’installer dans l’appartement. Il a prit du poids, principalement de la graisse, mais l’aerokynesiste n’a pas eu trop le choix, et préfère lui imposer ce régime tantôt que de lui donner n’importe quoi. “Il s’appelle Tarte, il s’appelle comme ça parce qu’il est venu squatter chez moi à cause d’une odeur de tarte... C’est un chat Ragdoll je crois. Tu veux le prendre dans tes bras ? Il est plutôt affectif comme ça.”
La Dué se mit à sourire. C’était un peu un membre de la famille, mais en plus particulier. Le chat lui continuait de donner des coups de têtes contre les mollets de la plus grande. Cette dernière finit par alors le prendre dans ses bras, alors qu’il délaissait quelques uns de ses poils blancs sur ces vêtements.
Les compliments sur son appartement fusent alors. Amber le trouve plutôt simpliste. Mais comme elle l’a dit, elle n’a pas le choix, ici il est dur de faire rénové quoi que soit, les coûts sont chers, élevés, et on peut se faire rapidement remarquer. Après, elle pense au fait que Noah est sûrement étudiante, elle doit certainement avoir un petit studio, un petit espace. Forcément, cela ne doit pas être la même chose ni la même ambiance.
“Après tu es sûrement étudiante, c’est sûrement pour ça ! Après la décoration c’est une question de place de coût et de goût. Plus tard si tu arrives à réussir tu arriveras sûrement à construire un intérieur qui te plaira ! D’ailleurs, tu fais quoi dans la vie ?”
La jeune femme aux cheveux rouge lui rend son sourire. Amber savait que cette question lui serait retournée, et qu’elle devrait camoufler la vérité sous une autre dénomination, sous un mensonge. Elle préférait mentir pour l’instant à la jeune fille ne la connaissant pas assez pour pouvoir lui avouer ce qu’elle faisait. Après tout c’était une Dué, et elles ne se connaissaient pas assez pour finalement lui dire la vérité.
“Ah, et fait tu habites dans quel quartier ? Je ne sais plus si tu me l’as dit ou pas.”
Mettons un peu de chaleurNoah Miller & Amber Cox Rassurée par la réponse d'Amber, Noah réfléchit si elle avait vraiment besoin de prendre quelque chose ou non. Elle se laissa finalement tentée. "Je veux bien un chocolat chaud alors, s'il te plait." Elle écouta l'histoire du chat blanc, dénommé Tarte. Elle trouvait que c'était un drôle de nom pour un chat. Un nom qui manquait peut-être de poésie, mais elle le trouvait drôle. Et puis s'il avait été attiré par l'odeur du dessert, pourquoi pas. Elle pensa que ça devait être cool d'avoir un animal de compagnie, mais se rappela qu'il y avait déjà un animal chez elle. La présence de Cosmos lui suffisait amplement, et elle ne ressentait pas le besoin d'avoir quelqu'un d'autre. Et puis elle ne se sentait pas non plus capable de s'occuper d'un truc vivant et qui bougeait. Son cactus lui causait déjà assez de soucis. D'ailleurs la jeune fille se demanda si les animae étaient capables de comprendre ce que les animaux disaient. Il faudra qu'elle demande au Loup la prochaine fois.
“D’accord, pas de soucis, je vais aller faire ça.”
Amber se dirigea vers la cuisine et commença à préparer ce qu’avait demandé le jeune fille. Elle allait en profiter pour s’en faire en même temps, peu compliquée au niveau des goûts gustatifs. Sa cuisine est de moyenne taille, elle a un petite fenêtre qui permet d’ouvrir sur une partie de la rue. C’était par là que Tarte est arrivé elle ne sait comment pour venir déguster sa tarte qui refroidissait sur le bord de la fenêtre. La jeune femme prépare le lait, le fait chauffer et met de côté un peu de chocolat en poudre. Elle sort aussi une boîte de sucre en cube. Pendant qu’elle prépare tout, elle écoute les réponses de la jeune fille.
Elle était étudiante dans des matières qu’elle n’avait jamais compris. Amber avait suivi un cursus un peu plus littéraire. Elle avait voulu un peu plus travailler en tant que journaliste, donc dans un domaine lié un peu plus à la communication et à l’information. Elle ne se souvient pas de grand choses liées aux maths et à la physique, sachant que ses résultats ne l'encourageons pas à suivre cette voie. Elle lui rendit ensuite sa question, mais la rouge ne répondit pas. C’est tabou ici, et si elle devait répondre, elle mentirait. Elle n’a pas confiance en tout le monde et ne révèle que cela à des proches, lorsqu’elle doit faire un échange important pour le travail, ou lorsqu’elle sait que cela pourrait faire changer les choses en bien avec quelqu’un. Dans le cas présent, elle n’a aucune raison de le dire.
Elle habitait dans le Queens Noah, elle aimait bien ce quartier, malgré le fait qu’elle n’était pas la bienvenue. Après tout, il ne faut pas mélanger tout les goûts dans le même plat. Ce n’était pas très loin en vélo, mais à pieds, il y avait un peu plus de temps de trajet.
“Je n’ai qu’un vélo, du coup soit on ira en vélo, soit on ira à pieds, mais le trajet risque d’être un peu plus long…”
Elle fini de préparer le tout dans deux tasses, et les apporta dans le salon. Elle en tendit une à la plus jeune en souriant. “Tiens, je t’ai mis un sucre dedans, j’espère que ça ira pour la température, mais fais attention, ça risque d’être un peu chaud.”
La femme aux cheveux rouges vint s'asseoir à côté d’elle et commença à souffler dessus. Elle utilisait son pouvoir pour mettre le liquide à la bonne température, sans rien dire, une légère douleur dans les poumons dura quelques secondes, mais elle finit par retrouver son état normal.
Mettons un peu de chaleurNoah Miller & Amber Cox Amber se dirigea dans la cuisine pour préparez les boissons. Pendant ce temps la jeune fille observa (encore) avec attention. Comparant mentalement son appartement avec celui-ci. Elle se rendit compte que même si elle appréciait la décoration et la taille, un lieu de vie comme celui-là ne lui conviendrait sûrement pas. Elle avait besoin de quelque chose de petit pour éviter de se disperser, et de quelque chose de simple pour réfléchir et se concentrer. C'est pour cela que chez elle, il n'y avait que les choses les plus nécessaires (de son point de vue): un lit, une étagère, un bureau, un piano, une cuisine (dont l'utilité était à débattre) et une salle de bain. Elle avait déjà essayé de rajouter des choses, comme des cadres ou des tableaux pour de la déco, mais ça l'avait plus énervée qu'autre chose.
"Je n’ai qu’un vélo, du coup soit on ira en vélo, soit on ira à pieds, mais le trajet risque d’être un peu plus long…" La rousse revenait dans le salon et tendit une des tasses à Noah, ce qui la sortit de ses pensées. "Tiens, je t’ai mis un sucre dedans, j’espère que ça ira pour la température, mais fais attention, ça risque d’être un peu chaud." La jeune fille attrapa la tasse avec précaution, étant plutôt maladroite, elle ne voulait pas en mettre partout. "Merci !" Elle porta le récipient à ses lèvres, délicatement, pour éviter de se brûler. Mais la température était correcte, et même si c'était peut-être un peu chaud, cela ne la dérangeait pas. "Tu sais, si c'est trop loin ne t'en fais pas, je rentrerai toute seule, je ne veux pas te faire perdre ton temps." Même si cela le trajet était long, Noah n'avait pas le choix. Pour rentrez chez elle, elle était obligée de faire le chemin. Par contre pour Amber, ce serait du temps perdu, et la brune n'avait pas envie qu'elle perde une bonne partie de son temps à accompagner la plus jeune.
Puis Noah attendit. Elle avait remarqué qu'Amber n'avait pas encore répondit à sa question concernant son boulot. Elle attendit un peu, puis voyant qu'elle n'abordait pas le sujet, haussa un sourcil. Elle pensa que la rousse ne l'avait pas entendu, mais c'était peu probable. Elle avait parlé clairement et à côté d'elle. La brune supposait plutôt qu'elle avait délibérément fait abstraction à sa question. Ce qui dérangeait la un peu. Même si elle comprenait qu'elle n'ai pas envie de lui révéler ses occupations, Noah n'aimait pas qu'on l'ignore. "Tu n'as pas répondu à ma question, concernant ton travail." Elle marqua une pause, ne savant pas trop comment continuer le sujet. Elle avait le sentiment d'emprunter un chemin un peu abrupte. Mais sa curiosité prit le dessus. Elle décida d'être sincère. "Peut-être que tu ne veux pas m'en parler, j'ignore pourquoi mais je suis capable de deviner. Tu sais, je ne suis pas bête, j'ai bien remarqué que tu étais une Dué. Et je suis au courant de la réputation de cette caste." Elle parlait calmement, elle avait l'air de bonne humeur. Elle bu une gorgée de chocolat avant de se tourner vers Amber. "Mais tu sais quoi ? Bah je m'en moque !" Sourire. "Enfin bref, je ne vais pas te forcer si tu ne veux rien me dire, mais ne fais pas comme si tu n'avais rien entendu...S'il te plait."
Ce n’est pas une perte de temps. Amber a du temps, après tout, elle ne l’aurait pas pris sinon. Elle ne se serait pas proposée. Elle se disait que peut-être voulait elle fuir, alors qu’elle n’était pas un poids, elle ne la connaissait quasiment pas. Alors pourquoi Noah insistait tant pour rentrer seule ? La rousse se mit à soupirer se délectant de son liquide encore chaud. Elle posa ses coudes sur ses genoux, et écouta la suite. “Tu sais, si je n’avais pas envie de te ramener, je n’aurai pas pris ces responsabilités. Je ne vais pas te laisser dehors, comme ça, alors que je me suis engagée à te faire retrouver ta route. Je ne suis pas du genre à changer d’avis aussi facilement, et crois moi, du temps je peux en trouver…”
Comme si Noah ne savait pas que les Dué n’ont pas des activités illicites. Elle n’aurait pas besoin de porter son tatouage si elle avait suivi un cursus normal, si son métier n’était pas celui là. Amber ne semble pas pour autant énervée, elle se met à rire, et plisse les yeux, pour jeter un regard joueur, presque complice à la plus jeune. Ce n’était pas évident de trouver son emploi, aurait il fallu qu’elle connaisse un peu. Après tout, même sur sa radio, les auditeurs ne connaissent que sa voix, que ses répliques, que ses paroles foudroyantes, que ses interrogatoires, que ses démonstrations, que ses publicités et ses incitations, ses sous entendus et son grain de voix pas très aigu. Mais elle comprenait qu’elle ne voulait pas être ignorée de la sorte, la rousse n’avait pas fait vraiment à ce qu’elle aurait pu ressentir, et elle se sentait un peu mal à l’aise, des fois elle oublie, elle reste dans sa lâcheté quitte à blesser les autres sans le vouloir, ni le voir d’un premier coup d’oeil. “Si tu le sais Noah, tu devrais savoir que les gens ici ont tendance à cacher leurs identités sous un masque, alors moi, j’ai le miens. Peut-être que tu pourrais deviner, c’est vrai. Mais alors je n’ai pas besoin de le dire même si j’aurai du te répondre ça directement au lieu de te faire attendre. Après si tu t’en moques… Je ne vois pas l’importance de te défier. Mais je comprends, je suis désolée, mon but n’était pas de t’ignorer comme ça. C’est juste que je veux me préserver, je ne sais pas si tu peux comprendre mes ambitions, mes convictions dans mon travail, alors je préfère plutôt ne pas en parler comme ça.”
Amber finit aussi son chocolat, et commença à jouer avec le fond de sa tasse, elle se met à regarder la fênetre où aucune lumière ne rentrait. Au fond, elle ne sentait pas mal, mais juste seule. Elle l’avait voulu, elle avait voulu de ça, se renfermer sur elle même pour oublier, mais chaque jour ça revient, ça lui crève dans les yeux, dans ses cauchemars. C’était juste lâche, au lieu d’affronter les choses avec sa famille, elle s’est recroquevillée sur elle même, oubliant les autres, leurs sentiments. Elle a beau se rattraper comme elle peut, tout n’est pas toujours là, elle n’était pas toujours là. Fuyarde, Lâche, lui disait Et quand elle a voulu partir. Mais le mal est fait, tout est fini.
“Merci, dis moi si tu en reveux Noah. Tu veux qu’on aille voir sur des cartes ou sur mon ordinateur pour voir où est ce que tu habites environ ?”
Elle lui sourit, et retire la tristesse de son visage, aimable et enthousiaste.
“Et ne t’inquiète pas, ça ne m’embête pas…” Elle posa une main sur son épaule comme pour la rassurer, puis la retira rapidement. Ce n’était qu’amical.
Mettons un peu de chaleurNoah Miller & Amber Cox Noah haussa les épaules et arrêta d'insister. Si Amber lui disait que ça ne la dérangeait pas, ça ne servait à rien de continuer à s'excuser pour l'avoir déranger et de la remercier pour son hospitalité toutes les cinq minutes. "Si tu le sais Noah, tu devrais savoir que les gens ici ont tendance à cacher leurs identités sous un masque, alors moi, j’ai le miens. Peut-être que tu pourrais deviner, c’est vrai. Mais alors je n’ai pas besoin de le dire même si j’aurai du te répondre ça directement au lieu de te faire attendre. Après si tu t’en moques… Je ne vois pas l’importance de te défier. Mais je comprends, je suis désolée, mon but n’était pas de t’ignorer comme ça. C’est juste que je veux me préserver, je ne sais pas si tu peux comprendre mes ambitions, mes convictions dans mon travail, alors je préfère plutôt ne pas en parler comme ça." La jeune fille écouta la rousse attentivement. Sa première réaction fut de sourire. Elle était rassurée du ton de la jeune femme. Elle ne semblait pas le moins du monde énervée quand aux remarques de Noah, bien au contraire. Elle affichait même un regard joueur. Alors Noah avait décidé de rentrer dans ce petit jeu, adoptant le même regard qu'elle. Elle écoutait attentivement la tirade d'Amber, prête à rebondir. "Je comprends que tu ne veuilles pas en parler. T'en fais pas. Je respecte." Après tout, si elle ne le respectait pas, Noah saurait déjà depuis longtemps quel était le métier d'Amber. Ce n'était pas compliquée pour elle, il suffisait de demander. Ou plutôt d'imposer. Mais elle n'aimait pas tellement son pouvoir et sa manière de dépasser les limites et de briser l'intimité des autres. Alors, sauf lorsqu'elle faisait un caprice ou qu'elle voulait vraiment savoir ou comprendre, elle faisait attention à ne pas trop l'utiliser.
"Cependant..." Regard malicieux. Elle aimait bien jouer, défier les autres et leurs pensées. Elle aimait bien voir jusqu'où les certitudes des autres étaient ancrées et jusqu'où ils étaient capable de défendre leurs idées. "Je ne doute pas que tu as des convictions et des principes. De plus, je peux facilement deviner ta position vis à vis du système actuel. Il suffit de voir ce que tu m'as répondu au sujet de la zone de confinement. Alors je me pose juste une dernière question... Tu as l'air d'être quelqu'un de plutôt engagée, mais tu ne veux pas me parler de ce que tu fais. Alors que de mon point de vue, en parler, ça permettrait de sensibiliser plus de monde et d'essayer de faire comprendre ta position et tes idées. Tu dis que tu ne sais pas si je peux comprendre tes ambitions, mais si on n'essaye pas, c'est clair que je ne peux rien comprendre. Tu ne crois pas ?" Elle marqua une pause et réfléchie. Levant la tête pour regarder le plafond. En parlant de comprendre... Ce n'était pas vraiment quelque chose de difficile pour elle. "Et puis je crois que je comprends toujours..." Elle avait plus parlé pour elle même que pour Amber. Elle réfléchit encore, marquant une nouvelle pause. Un autre détail venait de lui traverser la tête. Si ça se trouve, Amber ne voulait pas lui dire parce qu'elle craignait sûrement d'être dénoncée ou quelque chose comme ça. Et puis elle ne connaissait pas assez Noah pour savoir si la jeune fille en était capable. "Après, je comprends que tu puisses avoir peur et que tu veuilles te protéger. Mais entre nous... Je n'ai pas l'air si effrayante que ça, si ?" Noah afficha un air complice à Amber avant de rire légèrement.
Heureusement qu’elle le respectait, elle continue de sourire, et voit que la brune compte jouer son jeu. Elle voulait voir où elle était capable d’aller, peut-être de la cerner. Amber aime jouer, elle aime taquiner, pousser les choses, faire tourner les personnes en bourrique, se moquer, couvrir la vérité, contourner les faits, et pourtant il y a toujours une part de vérité. Elle ne savait pas si elle avait à mentir, mais d’un côté elle restait assez juste dans ses propos et dans ses formalités. La rousse ne préférait pas vraiment mentir, et pourtant elle n’allait pas au bout des choses.
Négations, quelque chose n’allait pas se continuer de la sorte. Elle écoute les dires de la jeune fille qui finit par insister sur le fait que si elle ne dit rien concernant son travail, et ses idées, ses convictions, elle ne pourra jamais les comprendre. C’est vrai. Mais Amber avait-elle vraiment envie d’en parler à une inconnue dont elle ne savait rien ? Ou presque. Le manque de confiance est juste présent, pas en manque de confiance en elle, mais un manque de confiance concernant certaines castes. Elle ne savait pas si elle pouvait lui faire confiance, si elle pouvait avouer quoi que se soit. Elle se mit à rire, un peu prit au dépourvue. La brune était assez maline pour avoir ce qu’elle voulait. Amber aimait bien ça. Comprendre toujours ? Tout dépend de la personne concernée, les autres castes ne comprennent pas toujours les problèmes des Dué et des Sourgê… Il y a un manque d’empathie collectif inter classe, mais Amber ne se gêne pas non plus pour perdurer cette tradition. Puis Noah vient à lui demander si elle a l’air effrayante… La plus âgée la regarda, et se mit à se pouffer de rire…
“Toi effrayante ?! Tu es aussi effrayante que Tarte..”
Elle jette un regard sur le chat qui étendu au sol, allongé sur le ventre, il bat la queue joyeusement en montrant son gros ventre, signe qu’il se sentait plutôt bien. Totalement décontracté, il plissait les yeux et commençait à s’endormir. La femme tend le doigt d’un air direct, et dénonciateur. “Tu me fais penser à ça, cette créature, ce chat si adorable, alors qu’en vérité il a une capacité énorme qui est de pouvoir ouvrir les placards et les portes… Tu sais, parfois les personnes savent jouer de leurs atouts, de leur physique ou de leur charme. C’est simple de mentir ou cacher la vérité. Regarde Tarte, on dirait pas, mais il est vraiment doué pour venir ouvrir la porte de ma chambre alors qu’elle est fermée.”
Elle leva les sourcils en l’air, et souriait encore venant vraiment sur le fait que la confiance envers les autres est une question difficile. Amber considère que cela se gagne, bien qu’il faut aussi prendre des risques. “Je reviens, je vais chercher des cartes si j’en trouve. Je crois que j’en ai une de la ville…”
Elle se dirigea vers sa chambre, et chercha dans les placards quelque chose ressemblant à une carte. Dans de nombreux cartons, il y avait des papiers, des photos, des enregistrements, des notes, pleins de petites choses sur des faits passés et sur son ancienneté. Une fois la main poséesur une vielle carte où il y avait des croix et des notes sur certains endroits, elle revient et retrouva Noah pour lui tendre et s’assit à ses côtés. “Techniquement, tu devrais t’y retrouver…” Elle lui lança un sourire.
Mettons un peu de chaleurNoah Miller & Amber Cox "Toi effrayante ?! Tu es aussi effrayante que Tarte.." Noah haussa un sourcil, puis jeta un coup d’œil rapide vers l'intéressé. Le gros chat était allongé sur le ventre, par terre. L'air fatigué, flemmard, et en même temps roi du monde. A la fois beaux et majestueux, que pataud et ridicule. Trait de caractère de bien des félins. Amber le pointa du doigts. "Tu me fais penser à ça, cette créature, ce chat si adorable, alors qu’en vérité il a une capacité énorme qui est de pouvoir ouvrir les placards et les portes… Tu sais, parfois les personnes savent jouer de leurs atouts, de leur physique ou de leur charme. C’est simple de mentir ou cacher la vérité. Regarde Tarte, on dirait pas, mais il est vraiment doué pour venir ouvrir la porte de ma chambre alors qu’elle est fermée." La tirade digne d'une grande pièce de tragédie fit rire la brune. Elle était contente qu'Amber le prenne ainsi et ne s'énerve pas. Elle préférait resté dans une relation cordiale et amicale. Même si Noah soupçonnait que cette réaction soit en fait une fuite discrète pour éviter le véritable sujet. L'humour et l'autodérision marche bien pour esquiver une conversation parfois délicate. Bien que la rousse ai, plus ou moins implicitement, abordé le thème de la confiance. Cela ne la dérangeait pas. Elle préférait cette issue. Pour le moment. Elle finirait bien par savoir ce qu'elle voulait, de toute façon. "J'en déduis que malgré mon air inoffensif, si ça se trouve je recèle en moi un grand pouvoir ?"
Même si le ton restait joueur, le visage de Noah était partagé entre la malice et le sérieux. Ces mots qui semblaient si anodins, si futiles... elle leur accordaient plus d'importance qu'elle n'en avait l'air. Dans sa vie on l'avait beaucoup sous estimé. Elle n'était certes qu'une gamine d'à peine dix-huit ans, pas bien grande ni très musclée, et elle n'était absolument pas un exemple d'autonomie. Pourtant elle possédait plus de ressource qu'elle n'en avait l'air, à commencer dans sa tête. Elle était perspicace, logique et comprenait plus rapidement et plus facilement que la moyenne. Alors bien qu'elle avait un certain côté assez fragile et qu'elle passait plus pour celle qu'on devait protéger qu'autre chose, elle n'en restait pas moins forte et pleine de ressource. En fait, ça dépendait des moments, de ses sauts d'humeur ou de ce qu'elle jugeait sérieux ou sans intérêt. Elle était comme ça, elle l'avait toujours été. Comme si elle était deux personnes à la fois. Parfois une gamine insouciante et qui ne connaissait rien à la vie et qui s'émerveillait de la moindre once de lumière. Et parfois une jeune femme forte, brillante, libre avec un petit côté effrayant tellement elle pouvait être surprenante. "Je pense être capable d'ouvrir beaucoup de porte." En ce moment, c'était la Noah mystérieuse, joueuse mais sûre d'elle, et qui réfléchissait à tout allure, qui discutait avec Amber. La métaphore de la porte ne se limitait pas qu'à Tarte et à la salle de bain de la Dué. Noah sous entendait autre chose. Elle se demanda si Amber l'avait comprit. Même partiellement.
“Peut-être… On ne sait pas ce que les gens cachent…”
Un grand pouvoir, Amber n’en savait rien. Elle le saura certainement un jour si elle continue de lui parler, comme Amber risque de montrer ses capacités. Pourtant, l’idée d’utiliser son pouvoir à cet instant précis n’était pas quelque chose qu’elle voulait. Avant, elle s’en était beaucoup servi, certe, mais depuis un certain accident ou elle s’est faite contrée, elle n’osait plus vraiment se battre. Peut-être est ce une peur de la défaite ? Une peur de finir encore une fois à l’hôpital ? Elle ne savait pas, mais elle n’avait envie de l’utiliser que pour s’amuser, pas pour tenter une autre fois de lutter. Pour ça, son choix s’était porté sur les mots, sur les jeux que l’on peut faire avec, la façon dont on peut tourner les choses, les contourner, ou les retourner.
“Des portes hein ?”
Un sourire se dessinait aux coins des lèvres d’Amber. Si elle pensait cela, Amber n’allait pas la contredire, mais elle lui aurait bien lancer un défi. Juste un petit défi, seulement selon ses capacités, elle ne pourrait peut-être pas résister. La rousse ne préféra pas se lancer là dedans. La brune, elle semblait un peu plus sûre d’elle, un peu plus joueuse, certainement parce qu’elle savait où elle mettait les pieds, alors que la rousse ne préférait pas trop s’aventurer sur le chemin. Elle savait bien qu’elle ne parlait pas aussi que de son chat et sa capacité simple d’ouvrir les portes, mais cela sous entendait qu’elle arrivait à se frayer certainement des passages vers des choses dont les autres n’ont pas accès. Curiosité et étonnement.
“Tu ne comptais pas chercher ta maison sur ton globe ?”
Amber fronça les sourcils, mais trouva sa réflexion plutôt mignonne. Déjà qu’elle ne comprenait pas comment elle n’avait pu retenir son adresse, la jeune brune était plutôt amusante, et la présence d’une jeune fille lui remémorait un peu ses soeurs finalement, du moins celle qui était encore là. Au fond, cela la rassurait un peu, ou bien lui rappelait juste un peu ce que ça fait de rester avec une personne plus jeune…
La rousse s’approcha un peu de la carte pour voir de plus près et sourit. Elle posa ses yeux pervenches sur l’établissement.
“Si, si ! Tu habites près de l’Université du Queens ? Tu sais à peu près quel chemin tu prends pour y aller ? Nous pourrions t’y amener, tu arrives peut-être à te repérer à partir de l’université, comme ça tu pourras rentrer chez toi. Je n’aurai qu’à te mener là bas si ça te va ? A moins que cela te pose un problème ? Je ne sais pas si tu arriverais à te repérer en partant de l’université avec ton sens de l'orientation qui a l'air particulier.”
Elle sourit. Ce n'était une critique bien au contraire. Cela soulignait que chaque personne à ses facilités. Amber ne connaissait pas trop le quartier du Queens, du moins, il s’y était déjà promener, cependant ce n’était pas un lieu dans lequel elle se rendait le plus souvent, dans le sens où elle aimait se rendre partout, de la même manière, excepté chez les Agapè où elle se ferait certainement massacrer.
Mettons un peu de chaleurNoah Miller & Amber Cox La Lune Rouge avait bouleversé le monde que l'on connaissait, et cela, personne ne pouvait le nier. Mai notre environnement n'était pas le seul à avoir évoluer. Plus que ça, les êtres humains et les animaux avaient changés. Et surtout les humains. Outre l’apparition des pouvoirs et autres évolutions physiques, ce qui avait surtout changé, c'était le rapport au monde et le rapport aux autres. Les gens étaient devenus encore plus méfiant qu'avant, et surtout de plus en plus faux. Ils se méfiaient, se mentaient, se cachaient les uns aux autres. Systématiquement. La peur, la loi du plus fort, les nombreux événements inexplicables qui s'étaient produit depuis la Lune Rouge avaient changé le visage de l'humanité. Et malgré le régime instauré par Maxwell, certains aspect avaient subsidié.
Les gens cachaient des choses. On ne pouvait jamais savoir réellement à qui on avait à faire. Et bien que cela ne dérangeait pas Noah, qui s'était habitée, dans sa vie d'avant, à desceller le masque et le vrai chez les gens, c'était indéniable. A croire qu'à présent, la seule vraie menace des humains, c'étaient eux-même. Mais n'était-ce pas déjà le cas avant ? Noah sourit, puis répondit à Amber. "Oui. Hobbes avait peut-être raison. L'homme est un loup pour l'homme." La brune avait lu son oeuvre, et bien que les sciences restaient son domaine de prédilection, elle appréciait beaucoup la philosophie. Elle ne comprenait pas tout, mais souvent, elle trouvait ça beau. Et ça lui permettait de réfléchir sur le monde qui l'entourait. Ca lui permettait de se forger sa propre opinions sans être influencé par qui que ce soit.
Amber semblait plutôt d’accord avec la citation de la jeune fille. Tout le monde se mettait des batons dans les roues, tout le monde ne voyait plus qu’il était possible de simplement tout oublier et pardonner. Pas même Amber qui le reconnaissait, mais qui au fond ne souhaitait pas changer. Tout était devenu assez fou, mais après tout, si cela devait arriver c’est qu’il y avait des raisons et que l’Homme était assez fou pour en arriver là.
Amber n’avait pas lu Hobbes, cependant elle avait lu des écrits d’autres philosophes ayant eu un parcours assez littéraire en somme. La philosophie elle trouvait ça plutôt intéressant; mais aujourd’hui elle ne s’y plongeait pas dedans. Elle avait arrêté depuis même quelques années. Elle en avait vu un peu durant sa formation en école de journalisme, au lycée, mais c’était tout. Aujourd’hui, elle avait arrêté. Il lui arrivait parfois de lire des articles, ou mêmes des livres, cependant le reste était terminé.
C’était une occupation comme une autre. Pourquoi pas ? Si elle avait la capacité intellectuelle, elle pouvait, mais ce qui semblait assez étrange, c’est qu’elle s’amusait à apprendre ce genre de chose tantôt que d’apprendre son adresse ce qui en soit est beaucoup plus utile que d’apprendre toutes les capitales du monde. Amber n’aurait jamais chercher à faire ça, à son âge, elle prenait la vie tranquillement et profiter pour faire des choses qui étaient pour son âge peut-être peu appropriées, ou même déconseillée. Mais elle était prenait plus les cours à la rigolade, ayant des facilités quand le domaine dans lequel elle s’était lancée.
Après, la brune avait l’air un peu contrariée. Les sourcils froncés, elle regardait la rousse. Amber ne savait pas trop à quoi elle pensait, mais elle se mit à sourire amuser. Elle ne se moquait pas loin de là, mais son expression faciale était plutôt mignonne, comme si elle semblait un peu vexée. La rousse vient poser sa main sur son épaule. “Hey ! Le prends pas comme ça ! C’est juste que c’est spécial de pouvoir retenir énormément de capitales, mais pas le nom de sa rue. Après c’est vraiment impressionnant. Je te respecte pour ça, moi j’ai pas la capacité mémorielle pour, je retiens plus le nom des rues tu vois.”
Il y avait un air amusé sur son visage mais plutôt doux et gentil.
“Du coup ça t’ira si je te mène à l’université ? On ira dès que la pluie cessera.
Mettons un peu de chaleurNoah Miller & Amber Cox Amber posa une main sur l'épaule de Noah. Visiblement, elle avait eu peur de l'avoir vexée. "Hey ! Le prends pas comme ça ! C’est juste que c’est spécial de pouvoir retenir énormément de capitales, mais pas le nom de sa rue. Après c’est vraiment impressionnant. Je te respecte pour ça, moi j’ai pas la capacité mémorielle pour, je retiens plus le nom des rues tu vois." Noah sourit. Ce n'était pas la première fois que quelqu'un soulignait sa manière un peu particulière de procéder, sa non-conformité. On lui faisait souvent la remarque comme quoi elle avait une manière différente de faire les choses et que, même si d'un côté c'était impressionnant, parfois c'était un peu...ridicule. Habituellement, la brune n'aimait pas qu'on lui fasse ce genre de remarque. Elle avait assez souffert de cette différence qu'il y avait entre elle et les autres. Alors même si cela partait d'une bonne intention, ce genre de compliment la vexait. Elle avait juste envie d'être normale, elle.
D’après la jeune fille elle ne se perdait pas souvent. D’après Amber c’était faux. Elle semblait tout bonnement ne pas avoir une bonne technique d’orientation. Mais elle n’était pas là pour juger, néanmoins la taquinerie fit son retour. Son sourire affichait ses deux fossettes aux coins des joues, et son regard était quelque peu joueur. Cela n’était jamais bien méchant de sa part lorsqu’elle affichait ce genre de visage. Elle appréciait taquiner les autres, c’était un jeu, et elle aimait qu’on lui rende l'ascenseur, en retour. Une main dans sa chevelure de feu, elle lui dit alors, amusée. “C’est pour cela que tu t’es perdue au Bronx. Il en faut pour venir ici…”
La jeune fille était prête à partir. La pluie était partie, Amber aussi n’entendait plus son bruit. Il était donc temps d’y aller. La rousse ne dit rien et s’étira. Elle fit légèrement craquer un de ses os. Elle se tourna vers Noah et se gratta légèrement le cou. Elle prit les tasses puis alla les déposer à l’évier. Elle s’en chargera après. Elle revint rapidement, puis récupéra sa veste en cuir qu’elle avait déposé dans sa chambre et revint dans le salon. Penchée vers Etno, elle le tapota pour qu’il daigne venir.
“Tu veux venir ?”
“Non… Je suis bien ici… Il fait bon et chaud.”
“Pantouflard.”
Elle sourit et fit un signe à Noah pour qu’elle la rejoigne. Les mains dans les poches elle s’accouda au mur prête à partir. Elle savait à peu près où c’était. De sa poche, elle sortit une cigarette et la mit entre ses lèvres sans pour autant l’allumer pour l’instant. Elle fumait depuis qu’elle avait environ 18 ans, mais bon… Arrêter elle n’y arrivait pas, et c’était devenu bien trop addictif. Pourtant les drogues de type mauvaises herbes elle avait réussi jusqu’à présent.
Mettons un peu de chaleurNoah Miller & Amber Cox Amber souriait de plus belle. Noah se rendit bien compte qu'elle n'avait pas vraiment réussis à persuader la rousse concernant son orientation. "C’est pour cela que tu t’es perdue au Bronx. Il en faut pour venir ici…" La brune leva les yeux aux ciels, amusée. Certes, ce n'étais pas tout à fait faux. Mais bon, personne n'étais parfait. Cela arrivait à tout le monde de faire des erreurs et de se perdre de temps en temps... non ? Elle secoua la tête, peu satisfaite de cette excuse mentale qu'elle s'était trouvé. Elle préféra donc abandonner le débat pour l'instant.
La rousse se leva, récupéra les tasses et les posa dans la cuisine. Puis elle se prépara à partir, proposant au passage à son anima s'il voulait les accompagner. Proposition qu'il déclina, préférant rester au chaud à dans l'appartement. Cette réaction tira un sourire à Noah, elle avait toujours imaginé les ours comme de gros paresseux. C'était peut-être vrai. "Tu viens Noah ?" Amber l'attendait devant la porte, une cigarette entre les lèvres. Noah plissa les yeux, elle n'avait jamais fumé et ne comptait pas commencer. Plusieurs fois, elle s'était renseignée sur le tabac et les effets des drogues sur le corps humain. Elle était parfois tombée sur des choses absolument répugnantes. Par exemple, les effets sur la peau. Il paraîtrait que cela accélérait le vieillissement, accentuait les rides et provoquait un teint grisâtres et un aspect atrophié de la peau. Noah elle, n'avait absolument aucune envie de finir grise, ni même de vieillir plus vite que la moyenne. Tout cela lui avait définitivement envie d'y toucher un jour. Comme quoi, sa curiosité avait parfois des conséquences indirectes plutôt positives. Elle hésita à faire une remarque, à sortir une anecdote absolument improbable sur la cigarette. Comme par exemple que l'aubergine contenait aussi de la nicotine. Elle avait calculer une fois, combien d'aubergines il fallait pour rassembler la même concentration de nicotine présente dans une cigarette. Et elle avait trouvé. Il fallait dix kilos de légume pour égaler une cigarette. Noah s'abstient finalement de toutes remarques. Ce n'était pas la peine. De toute façon elle n'aimait pas les aubergines. "J'arrive !"
Joignant le geste à la parole, la brune rejoignit la jeune femme. Elles descendirent toutes les deux dans la rue. Pendant le début du voyage, Noah se jura de tout faire pour mémoriser le chemin. Mais comme elle passait plus de temps à observer le paysage et les rues d'un Bronx qu'autre chose, elle perdit vite le fil. Résultat, elle ne savait déjà plus trop où est-ce qu'elles étaient. Heureusement qu'Amber était là et qu'elle connaissait le chemin. Sinon Noah était sûrement bonne pour se perdre une seconde fois. Du coin de l’œil, la brune observait Amber. Elle ne lui avait toujours pas dit ce qu'elle faisait dans la vie, et cela l'intriguait au plus haut point. C'est pourquoi elle décida de retenter le coup. "Eh, du coup... au final je ne sais pas ce que tu fais dans la vie... tu veux toujours pas ?"
Direction le Queens. Après que Noah daigne venir, elle partirent dans cette direction pour rejoindre l’université. Amber savait à peu près où c’était, bien que ce n’était pas un lieu où elle se rendait souvent. La rousse savait se débrouiller dans tout les cas pour s’orienter, elle avait appris car elle était partie dans biens des villes. Il lui fallait donc avoir un certain sens de l’orientation pour se repérer facilement. Dans tous les cas, elle ne comptait pas trop faire attention à la brune pour ce qui est de ça. Dans les rues, elle avait plutôt la tête dans les nuages à observer le Bronx qu’Amber connaissait déjà bien. Elle était devant Noah, comme pour la guider et veiller à ce que personne d’assez louche ne vienne perturber leur tranquillité. De son côté, Amber avait déjà commencé à consommer la cigarette. Elle avait commencé lorsqu’elle avait 17 ou 18 ans, elle ne savait plus, c’était proche de la Lune Rouge en tout cas, et depuis elle vivait avec. Elle avait beaucoup fumé à une période, et depuis, c’était un ralentissement progressif, néanmoins il y avait des bas, et dans ces moments là sa consommation augmentait fortement.
Et puis, elle vit le regard quelque peu curieux de Noah posé sur elle. La rousse lui rendit le même regard, s’interrogeant sur ce qu’elle pouvait bien lui vouloir de particulier pour qu’elle insiste autant. Est-ce par ce qu’elle avait quelque chose sur le visage ? Mais cela pouvait tout aussi être parce qu’elle avait encore une de ses interrogations toujours originales. Et là, encore la question sur ses activités. Instantanément, son sourire vint se dessiner aux coins de ses lèvres, et ses yeux se plissèrent, quelques peu joueurs. Elle aurait pensé qu’elle laisserait tomber, qu’elle abandonnerait, comme beaucoup de personnes en général. Elle recracha la fumée qui abimait ses poumons, et ralentit quelque peu le rythme de marche pour pouvoir répondre à son interrogation.
“Mh… Tu ne lâches pas le morceau.”
Mais elle non plus ne comptait pas le lâcher aussi facilement. Apprendre ce qu’elle faisait n’était aussi simple, elle ne savait pas si elle pouvait vraiment faire confiance à cette jeune fille, bien qu’elle commençait un peu à l’apprécier. Alors pourquoi ne pas lui dire de manière implicite, de manière à ne pas vraiment lui dire, mais en lui laissant tout de même un indice. Elle savait qu’elle n’était pas obligée, mais au moins, cela calmerait la curiosité de la brune durant un temps. Une main glissa sa chevelure de feu, et elle rajouta. “Si ça peut t’aider, je vais te donner un indice. Je ne suis pas du genre à dire les choses directement… Pas ça du moins. Je ne sais pas ce que tu pourrais faire de ce genre d’informations.”
Référence au manque de confiance, qui était à peu prêt normal. En effet, ici, on ne pouvait pas avoir confiance en tout le monde. Elle l’avait appris à ses dépens, et durant même toute sa vie. L’Homme reste son seul prédateur. Quand un prédateur est au dessus, il ne peut que finir par s’entretuer. En observant la société dans laquelle elle vivait, elle retrouvait bien un système de prédateur prédateur entre les castes de la ville. Chacun pour sa peau, c’est ce qu’elle avait conclu il y a bien longtemps. Alors pourquoi donnerait elle sa confiance à la première venue ?
“Je ne mène pas ma lutte seule. Je ne me bats pas physiquement, je suis contre la violence physique. Je considère que d’autres forces sont plus importantes et plus puissantes que celles-ci.”
Elle n’en dit pas plus. Elle considérait que c’était amplement suffisant pour une fille qui s’amusait à apprendre tout les capitales du monde. Elle en avait peut-être elle même trop dit. Amber reprit sa cigarette pour inhaler les dernières bouffées de cet air empoisonné. Passant à côté d’une poubelle, elle l’écrasa du bout du pouce contre le métal pour éteindre la flamme et la laissa tomber au fond du réceptacle éteinte.
Mettons un peu de chaleurNoah Miller & Amber Cox Noah était une personne têtue. Très têtue. Alors non, elle ne lâcherai pas le morceau. Du moins, pas tant qu’elle n’aurait pas eu sa réponse, ou bien qu’elle aura eu l’impression de dépasser les bornes. Donc pour l’instant, elle n’abandonnerai pas. Oh, elle aurait très bien pu avoir sa réponse en utilisant son pouvoir, ce n’était absolument pas un problème et ça aurait été certainement bien plus efficace. Seulement, c’était beaucoup moins amusant. La brune préférait de loin jouer aux devinettes avec Amber, et mettre sa capacité de déduction à l’épreuve. “Si ça peut t’aider, je vais te donner un indice. Je ne suis pas du genre à dire les choses directement… Pas ça du moins. Je ne sais pas ce que tu pourrais faire de ce genre d’informations.” Noah tendit l’oreille, écoutant attentivement les paroles de la rousse. Pas du genre à dire les choses directement ? Elle s’en était bien rendu compte. Et ce n’était pas très grave. Parce qu’elle allait finir par trouver. Elle en était convaincue. “Je ne mène pas ma lutte seule. Je ne me bats pas physiquement, je suis contre la violence physique. Je considère que d’autres forces sont plus importantes et plus puissantes que celles-ci."
La brune réfléchit, tout en continuant de marcher dans la rue. Mime de rien, Amber lui en avait beaucoup dit. Elle luttait contre quelque chose, probablement le régime de Maxwell, étant donné qu’elle était une dué. Ou bien quelque chose de plus spécifiques, comme le système de castes, les Agapés et les Eros… Noah ne savait pas trop. Mais bon, cela ne revenait pas à combattre le régime politique du roi ? Amber ne luttait pas physiquement et était contre la violence physique. Et Noah ne connaissant que deux manières de se battre: physiquement et mentalement. Elle supposa donc que la rousse se battait grâce à des mots ou bien à des images. En tout cas, quelque chose de plus psychologique, voir artistique. “Pour être honnête, je suis plutôt soulagée que tu ne te battes pas physiquement. Je n’ai pas spécialement envie de côtoyer une psychopathe, ni une meurtrière. Question d'éthique !" Sourire malicieux qui finit en un éclat de rire. Noah, c’est le genre de fille neutre. Elle n’en a ni après les dué, ni après les agapé ou les Eros, ni même après les Philias. Elle se fiche bien de la caste des gens qu’elle côtoie, tant qu’elle juge que ceux sont de bonnes personnes. Et Amber à l’air d’être une bonne dué.
Meurtrière ? Psychopathe ? Amber lâcha un rire. Elle était loin d’être ce genre de personne. Mais il ne fallait pas associer la violence à ça. Elle aurait pu juste se battre dans les arènes au milieu des jouteurs. Cependant, Amber peut se montrer parfois colérique, mais elle ne veut pas laisser parler ses gestes, somber sous l’impulsion et la peur d’échouer. Elle a bien vu que certains profitent de cette force là pour gagner, mais elle, elle avait déjà donné et perdu. Et pourtant, dans le Bronx, elle est entourée de ce genre de personne, des personnes impulsives qui se battent avec les armes et leurs pouvoirs… La rousse n’essaie juste pas de lancer un combat avec eux, elle ne trouve pas d’intérêt. Mais cela ne veut pas dire que ces gens sont des psychopathes et qu’elle ne les apprécie pas, ils ne trouvent pas peut-être d’autres manières d’opérer. Elle trouvait la réaction de Noah peut-être un peu exagéré, mais cela restait tout de même mignon de voir les choses sous des points de vue extrême.
Puis Noah sortit une anecdote sur la nicotine, composant de la cigarette parmi tous les poisons qu’elle contient… Amber n’aimait pas les aubergines de base, rien qu’imaginer ça dans une assiette la laissa grimacer. La petite brune savait des choses quelques peu originales, mais c’était toujours bon à ressortir dans une discussion. Après tout, pourquoi pas ?
“Non… Je ne savais pas… 10 kilogrammes ? Qu’est ce qu’une personne ferait avec 10 kg d’aubergines ?”
Un sourire aux lèvres, trouvant tout de même la petite brune mignonne comme tout. Elle lui faisait penser à un enfant dans sa façon de réagir parfois, elle semblait assez excessive dans ses idées. Elle avait quelque chose d’original, mais c’est sa différence qui fait qu’elle était mignonne au fond. Amber aimait la différence, car pour elle c’est ce qui faisait l’authenticité d’une personne, et Noah était vraiment particulière. La jeune fille avait quelque chose d’assez inexplicable. La rousse ne savait pas quoi, mais elle l’aimait bien.
Puis loin, l’université, elles arrivèrent enfin à bord et Noah allait finalement retrouver sa route, et enfin rentrer chez elle au chaud.
“C’est normal ! Je n’en doute pas. En tout cas si tu penses trouver, reviens me parler. Je serai ravie de voir si tu as trouvé ce que je fais, ça sera notre petit jeu. Pour la peine, je te donne mon numéro de téléphone.”
Elle donna donc l’ensemble de chiffre formant son numéro à la jeune fille. Puis toute sourire, elle vint glisser sa main dans sa chevelure d’un geste affectueux. Toujours tactile avec les personnes qu’elle apprécie, elle appréciait le contact avec les autres et la proximité, la chaleur humaine. “Bon, je vais y aller. Ne te perds pas en rentrant hein !”
Dit-elle avec d’un air joueuse, elle retira sa main et lui fit un signe pour la saluer et tourna le dos pour retourner dans le Bronx, les deux mains dans les poches. Amber reprit donc le chemin pour son appartement, et pour vérifier l’état de ses cassettes et de son recorder.