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« Agapè killed the radio star » ♦ w/ Amber
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Sam 20 Mai 2017 - 16:26
ELIZABETH
&
AMBER
» AGAPÈ KILLED THE RADIO STAR
Elizabeth était particulièrement en colère cette semaine. Déjà, premièrement, des clients non respectueux avaient malencontreusement abîmé l’une de ses machines à sous alors que, tout le monde le sait, cela n’avait rien d’un accident. La sécurité a pu s’occuper de ces malotrus rapidement mais pour la machine c’était une autre histoire. Réparations qui coûtent la peau des fesses, restauration du système… Elle ne la récupérerait pas avant la fin du mois et, avec une grande chance, le réparateur calculerait son coup pour lui donner pile-poil le dernier jour du délai car sinon ce ne serait pas assez fun ! Deuxièmement, elle a cassé le talon d’une de ses paires de chaussures préférées en heure de travail. Certes, ce n’était pas un drame à hurler dans tout Manhattan, or on peut se l’avouer : ça fait chier de boiter toute une soirée avec des bottes qu’on adorait et à qui on doit faire le deuil. Heureusement, la patronne n’habite qu’à quelques pas de l’Orpheus et a pu discrètement partir se changer après avoir averti les premiers Eros qu’elle avait croisés ce soir-là et qui surveillaient le lieu. Troisièmement, elle s’est pris une salle cuite. Le genre de soirées où on pensait que le verre de trop allait passer sans problème dans le foie : erreur fatale. La gueule de bois n’aide personne quand on doit travailler ; cela a valu à Elizabeth une bonne heure de vomi pour s’en remettre et une nouvelle résolution qu’elle ne tiendra sûrement que jusqu’au prochain whisky : « PLUS JAMAIS » ! Dernièrement, et pas des moindres, elle a appris une nouvelle croustillante qui lui a valu réveiller son allure ronchon hebdomadaire : une certaine radio anonyme s’amuse à diffuser dans le Bronx les rumeurs les plus stupides et irréelles de Manhattan et ses agapè. Ces personnes doivent sincèrement s’ennuyer pour véhiculer de telles idioties ; et évidemment, la Reine de l’Orpheus faisait partie des accusés. Avarice, manipulation, détournement d’argent, égoïsme, tous les dires les plus sales avaient été prononcés d’après ceux qui pouvaient avoir accès à l’antenne. Déjà qu’elle en prenait pour son grade avec toutes les pourritures de bourgeois qui passaient leur vendredi soir au casino, ce genre d’entreprise ne la rassurait guère. Même si elle ne le montrait à personne – même pas à un chat ou à son anima, Elizabeth ne supportait aucunement la réputation qu’on lui avait forgée. Elle savait très bien qu’elle n’était pas ce qu’on disait et cela aurait pu lui suffire amplement. Malheureusement, les personnes touchées par ce genre de propos ne peuvent parfois plus tenir leur langue. C’est de cette façon que la jeune femme s’est décidée à se remémorer ses souvenirs de femme policière, sur les traces de son père détestable, et a métaphoriquement réenfilé son uniforme et son blason afin de savoir ce qui se trame derrière cette insupportable radio anonyme. Son pistolet, par contre, n’est pas métaphorique… et généreusement dissimulé sous sa jupe. Elle savait par contre qu’elle n’en aurait pas l’utilité – du moins, elle espérait. Les cartes jouaient en sa faveur dans tous les cas : elle coincerait l’individu qui se délecte de mots corrompus.  


Un lundi frais et sous le signe du soleil, Elizabeth Kreine décide de commencer à chercher des pistes et se rendre dans Brooklyn pour questionner certains passants en se présentant sous « la fille du sheriff Arthur Kreine ». Semer l’inquiétude n’était pas son but, mais si elle ne venait uniquement qu’avec son bagage de patronne de casino, les gens ne seraient jamais dupes et ne répondraient jamais honnêtement à ce qui pouvait s’avérer être une véritable enquête – or, il n’y a jamais eu lieu de faire de cette situation une véritable affaire. Cela ne regarde qu’Elizabeth. Malheureusement, même avec cette allure, aucune réponse ne demeurait concluante. Evidemment, peu de gens peuvent se fier aux agapè ici et une radio anonyme exclusive au Bronx, aussi idiote qu’elle soit, rassurait un tant soit peu les habitants et leur donnait certainement une source de divertissement à écouter le soir en dînant.

La demoiselle continue tout de même son aventure en s’arrêtant quelques instants dans un café qu’elle ne connaît pas, un peu isolé des habitations et du centre du quartier. Une devanture verdâtre, un panneau légèrement rouillé mais à l’ambiance rustique accueille les clients – ce qui donne un certain charme à l’endroit. Elizabeth s’installe confortablement à une table quelque peu isolée, attirant les quelques regards présents ici. Evidemment, ce n’est pas une habituée et voir une agapè ici pouvait amener à se poser pas mal de questions. Elle n’en demeurait que stoïque, commandant un café avec un sucre après avoir fouillé la carte de ses yeux. En attendant sa boisson, elle explore discrètement l’endroit du regard et analyse les personnes présentes pour boire un verre : un couple de personnes âgées discutant de la météo, un jeune homme lisant un journal et une femme aux cheveux roux installée à deux tables derrière elle qui semblait être dans la lune – et arborant une agréable beauté.

Son café arrive après quelques minutes. Avant que le serveur ne retourne à ses occupations, Lizzie en profite et le stoppe afin de lui poser quelques questions.

- « Excusez-moi jeune homme, je suis ici pour chercher quelques informations et je me demandais si vous connaissiez une certaine radio qui diffusait des satires et des critiques ici ? »

Le questionné affirme avoir déjà entendu quelques-unes de ces émissions, mais rien d’autre ne pouvait lui venir en tête. Elizabeth le libère donc poliment avant de soupirer longuement et ingurgite une grosse gorgée de son café chaud. Cela risque d’être une longue journée… peut-être devrait-elle simplement abandonner une idée aussi ridicule que ce qui se dit dans cette radio. Cela lui semblait au final quelque peu puéril d’agir tout bonnement car quelqu’un utilise son micro pour des raisons qui ne la satisfait pas – or, ce n’est pas en laissant ces méthodes opérer que les New Yorkais comprendront qu’elle n’a absolument rien de méfiant ou de mauvais comme ce qui peut se raconter dans les rues ou dans son propre lieu de travail.

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Antide Alves
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Sam 20 Mai 2017 - 20:26
Agapè killed the radio star
Elisabeth et Amber


Aujourd'hui, Etno n'avait pas dédaigné l'accompagner pour récupérer des informations et nourrir sa radio de faits et des gestes malaisants des grandes personnes du gouvernement. Alors, elle s'était rendue dans Brooklyn, quartier qu'elle n'appréciait que peu de part ce qu'il s'était passé ce soir-là. Vagabonder, demander des choses à la population, elle savait le faire après tout, elle avait été journaliste il y avait déjà un bon moment. Elle s'était habillée simplement, une chemise rentrée dans son jean troué au niveau des genoux, des chaussures en cuir simple avec des lacets et une veste en cuir. En soit un style assez androgyne, passe partout… Mais rien n'y faisait… Ce n'était pas la cascade de news, il ne se passait pas grand chose. Rien de bien florissant et juteux.

C'était loin d'être superbe journée, pas de grosses informations à se mettre sous la dent, par de nouveaux potins, de nouveaux ragots à déblatérer. Sur la table, avec déjà une tasse vidée de son liquide, il y avait quelques notes sans grandes importances et un recorder encore vierge, la cassette n'avait pas même été utilisé encore. Pas même un peu d'action a enregistré… Les personnes libres aujourd'hui dans ce quartier fade et morne n'étaient pas très coopératives, à moins que c'était la rousse qui ne l'était pas. Après tout, c'était bien le quartier où était décédé l'une de ses deux soeurs jumelles. Il y avait une certaine pression dans sa poitrine lorsqu'elle venait ici, comme si la douleur mentale se changeait quelque peu en une gêne physique. Elle s'en rendait malade.. Aucune envie d'y rester bien longtemps, dans ses rues encore en reconstructions, en ces lieux dégradés par le passé, elle s'était réfugiée dans un café comme pour se changer les idées dans une tasse de douceur amère et foncée. Néanmoins, même le goût de cette douceur ne réveillait que l'amertume de cette nuit là sur ses papilles rosées et brûlées par la mélancolie des bombardements.

Puis quelqu'un l'a fait sortir de ses pensées, alors qu'elle restait jusqu'à présent songeuse et perturbée. Quelqu'un parlait d'une radio diffusant des satires et des critiques, une inconnue qui avait un look plutôt particulier. C'était une belle femme qui ne laissa pas les yeux curieux et vicieux de la rousse de marbre. Son regard malicieux et curieux prit la peine de visiter ses lieux et les courbes de son corps. Un sourire carnassier sur le visage, elle se doutait bien que c'était sûrement sa radio dont elle parlait. Ce n'était pas bon signe, si quelqu'un avait cet avis sur sa radio, c'est que sa réputation, commençait à remontait un peu plus haut. Mais tout de même, dire qu'elle ne faisait que de la satire et des critiques… Amber donnait aussi des informations importantes pour la population et aidait à la publicité ! Elle apportait même des témoignages poilant pour que les personnes menacées par le gouvernement partagent leurs expériences et leurs malheurs afin que certaines personnes se sentent moins seules… Ce n'était pas seulement que des ragots de trottoirs. C'était bercé par une vraie volonté politique et sociale, sa radio. La rousse n'allait pas laisser cette femme s'enfuir de la sorte… Non, il y avait des risques à prendre et peut importe lesquels, mais le jeu était lancé.

Alors qu'elle s'asseyait à une table quelque peu éloignée d'elle, la rousse préparait un plan pour l'attirer dans ses filets. Alors qu'elle avait déjà bu un second café, elle demanda au serveur s'ils ne possédaient pas aussi de l'alcool. Il acquiesça et un sourire quelque peu malsain et joueur se dessinait et marquait ses fossettes sur les coins de ses joues. Un verre pour la demoiselle là-bas, de sa part, une simple bière blonde comme une offrande. C'était une invitation en quelque sorte à venir à sa rencontre. Les yeux quelques peu taquins, son regard venait chatouiller le visage de la violette, attendant sa réaction. Elle arborait son sourire séducteur, celui qu'elle ne mettait que pour les jolies demoiselles et les grandes occasions, quand il fallait jouer de ses atouts. Première arme, l'alcool, deuxième arme, son sourire… Elle attendait les bons moments pour tous les déployer.

La rousse savait bien qu'il fallait faire attention, elle n'était pas sur son territoire, mais c'était un combat qu'il fallait mener. L'information avait fuité et elle voulait savoir de qui cela pouvait venir. Des éros qui avaient écouté sa radio et avaient transmis l'information comme de bons chiens qui ramènent le journal ? Probable. Des Dué qui ont voulu sauver leurs peaux en la dénonçant après une enquête ? Ca l'était un peu moins… Les Dué sont une équipe de personnes fourbes et malsaines, certe, pour la plupart. Ils gardent tout de même des volontés communes. Ils sont toujours moins mauvais que ces mercenaires qui courent après les caresses de leurs supérieurs Agapè. Peut-être qu'un Sourgê avait aussi dénoncé sa radio sans le vouloir, c'était tout aussi probable… A moins que c'était un Sourgê, c'était tout à fait possible. C'était frustrant pour elle ne pas savoir comment cela était arrivé jusque là.

Alors que la violette se tournait enfin vers elle, ayant reçu le verre de sa part, elle fit un clin d'oeil et dévoila son fameux sourire taquin et quelque peu charmeur. Elle espérait une réaction positive de sa part. Après tout, qui pouvait résister au charme ardent d'une Dué assoiffée de curiosité ? Une personne hétérosexuelle. Amber avait oublié ce détail, c'est vrai. Mais elle attendait juste de voir les réactions sur son visage pour se mettre à table et venir quelque peu la titiller à propos de son identité et de ce qu'elle sait sur sa radio pour l'embrouiller à ce sujet et lui faire oublier ce qu'elle savait.

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Antide Alves
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Mer 24 Mai 2017 - 15:23
ELIZABETH
&
AMBER
» AGAPÈ KILLED THE RADIO STAR
Si ça ce n’était pas une surprise, elle ne saurait comment le qualifier autrement. Alors qu’Elizabeth se contentait d’ingurgiter son café un peu trop amer après n’avoir récolté que des broutilles dans son enquête personnelle et dénuée d’intérêt (mais ça, on ne va pas lui dire), le serveur revient gaiement en lui apportant un verre de bière.

- « Excusez-moi mais je n’ai pas commandé ça. Vous devez vous tromper de personne.
- Oh, non. C’est offert par la jeune personne là-bas. »

Un sourcil commence à trembler. Qui ça ? Comment ? Pourquoi on lui offre à boire en pleine journée dans un lieu qu’elle n’a jamais fréquenté ? Elle se retourne afin de connaître le visage du concerné – enfin, de LA concernée qui lui a donné ce présent. Il s’agit de la jolie rousse qu’elle avait brièvement remarqué en attendant son café… Ses joues ne peuvent s’empêcher de rosir en commençant à se donner une idée qui, peut-être, s’avérait purement fausse. Lui avait-elle commandé ce verre dans la simple et bonne raison d’engager la conversation ? Rare sont les personnes qui ont osé faire ce premier pas en direction d’Elizabeth. De plus, elle n’était pas ici pour se faire des amis – surtout à Brooklyn. Attrapant la boisson de sa main droite, elle décide de se lever pour s’asseoir face à la jolie rousse, le regard interrogatif.  

- « …Bonjour. Si j’ai bien compris, vous êtes celle qui m’a payé ce verre ? Je vous remercie, cette bière a l’air bonne mais… je peux vous demander pourquoi ? Vous ne me connaissez même pas. »

Afin de calmer un peu sa curiosité et ses questions lourdes, Lizzie décide de boire une grande gorgée. Autant ne pas gâcher ce qui lui est gentiment apporté sur un plateau. Elle en profite également pour scruter un peu plus en détail la demoiselle face à elle ; des yeux clairs difficilement cernables, une chevelure de braise qui retombe doucement sur sa nuque, des lèvres rouges et des vêtements simples, une veste posée sur le dos de sa chaise et des mains posées sur la table, fines et féminines. Elizabeth ne pouvait mentir : c’est une très belle femme. Or, la drague ou les petits blablas pour faire connaissance, ça ne lui réussissait pas trop.

- « Ne le prenez pas mal, j’apprécie le geste. Je n’ai juste pas l’habitude de venir ici et qu’on m’aborde. C’est sûrement la première fois, d’ailleurs ! »

Soudain, une nouvelle hypothèse lui vient en tête. Et si la rousse l’avait tout bonnement reconnue ? La chevelure violacée de la patronne de l’Orpheus était connue, surtout depuis ces incessantes critiques à la radio du Bronx. Pourquoi ne pas profiter de la situation pour glisser quelques questions ?

- « En réalité, je suis ici car je suis curieuse sur les méthodes… médiatiques du Bronx. J’en ai entendu parler et je me demandais comment ils fonctionnaient. Je suis journaliste, alors j’essaie de connaître de nouvelles méthodes de travail. Et vous, que faites-vous dans la vie ? Si vous m’avez offert ce verre, autant que j’en apprenne un peu plus. »

Jouer la comédie. Elle avait appris ça avec un père aussi insupportable qu’Arthur Kreine – faire semblant d’être cruche alors qu’on fuit en pleine nuit pour aller s’amuser, lui dire qu’on adore son métier de policier et qu’on veut prendre le flambeau plus tard alors que cette idée ne nous a jamais enchanté, c’était ce qu’elle avait fait une bonne partie de sa vie. Evidemment, si la jeune rousse connaissait véritablement son identité, elle arrêterait tout bluff et demeurerait honnête avec, évidemment, des excuses. Elle ne voulait prendre personne au dépourvu – les agapè, hors de leur zone de confort, ne sont tout fréquemment pas les bienvenus.

- « Ah, et… comment je dois vous appeler ? »


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Mer 24 Mai 2017 - 19:28
Agapè killed the radio star
Elisabeth et Amber

Tombé dans le filet. Amber attend que les fils s’emmêlent sur sa proie pour qu’elle puisse l’attirer jusqu’à elle. Tout est déployé, la jeune femme a le visage qui devient un peu plus pourpre. Le sourire malicieux de la rousse restait coincé sur ses lèvres, cette joueuse ne pouvait s’empêcher de regarder l’effet tant attendu, tant escompté. Cela avait marché, cela marchait régulièrement en fait. Amber appréciait le fait de jouer de ses charmes, et elle savait que de toute façon, il fallait mettre tous ses arguments en valeur pour que quelque chose fonctionne. Elle s’avança alors, et alla lui adresser la parole. Une impression d’introversion, elle semblait un peu sur ses réserves, quelque peu étonnée d’avoir reçu cette invitation.

“Oui. Oh, c’est une façon de vous inviter. J’avais envie de pousser un peu les choses pour vous rencontrer… Vous êtes une belle femme vous savez. Quoi de mieux qu’un verre pour discuter ?”

Ses mots pesés, elle observa la femme qui semblait plus âgée qu’elle. Elle ne savait pas vraiment quel âge lui donner, elle aurait dit environ trente ans. La rousse la trouvait plutôt jolie, mais elle ne devait pas se laisser duper par une apparence physique. Pas maintenant du moins. Elle glissa une main dans sa chevelure rousse, ne la lâchant pas du regard. Elle se mit en face d’elle et commença à boire le verre. Amber savait que si elle voulait la saouler, elle n’y arriverait pas avec ça, mais ce n’était pas son but. Dans un premier temps, la Dué semblait être curieuse quand à ce qu’elle voulait vraiment savoir sur sa radio, et pourquoi elle portait ce jugement qui selon elle était néfaste à sa réputation.

“Mais il faut une première fois à tout… Je ne comprends pas pourquoi d’ailleurs, vous êtes charmante. Vous devriez peut-être venir plus souvent.”

Elle lâcha un rire et lui fit un clin d’oeil, toujours aussi joueuse et taquine. Une autre invitation ? Non, c’était pour faire mieux passer le tout et continuer à lui faire penser que ce n’était que pour la draguer qu’elle l’avait fait venir. Le plus important était qu’elle ne sache pas pour l’instant qui elle était, tant qu’Amber n’avait pas trouvé l’identité de cette demoiselle. D’ailleurs elle parla alors des médias du Bronx, faisant référence à sa radio certainement. La gérante se mit à plisser les yeux, alors qu’elle associait sa radio à de mauvais sous entendu. Oh non ! Il n’était pas question de la laisser faire ! Journaliste ? Amber la regarda de haut en bas, d’un air un peu hautain quand elle dit qu’elle était de ce bord, alors qu’elle n’avait pas l’air de connaître un poil du métier. Ses questions et interrogations étaient trop brutales. Il fallait faire les choses avec tact et diplomatie !

“Ah oui ? Vous êtes journaliste ! Moi aussi ! Vous venez de quelle école ?”

Elle se mit à sourire de plus belle pour voir si tout cela était vrai. Les écoles de journalismes sont connues pour les personnes ayant étudiées dans ce domaine. Mais ce n’était pas fini, maintenant qu’elle allait casser son portrait, elle allait s’occuper de l’image de son bébé, sa radio. Il ne fallait pas s’attaquer à son petit moyen de pression médiatique.

“Oh, moi la radio du Bronx, lorsque j’y suis allée dans ce quartier, j’en ai entendu du bien ! Je ne sais pas quelles méthodes ils utilisent cependant, mais ils sont tellement dévoués à se libérer des inégalités ! Surtout la gérante de la radio, d’après les habitants du quartiers, ils se sentent mieux et soutenus grâce à elle. C’est vraiment une bonne âme, et je pense qu’elle essaie de faire du mieux qu’elle peut pour aider les personnes à travers sa radio ! Elle fait même de la publicité et donne cours à des témoignages. C’est un moyen de lutte comme un autre vous savez aujourd’hui. Si vous avez entendu parler de mauvaises choses à son sujet, vous avez du faire mauvaise route. Une erreur de parcours certainement. Ou peut-être vous êtes trompée de radio.”


Amber se mettait sous ses propres éloges. Elle clamait de cette sorte son innocence, faisant comprendre à la femme, ou du moins essayant de lui faire comprendre qu’elle se tromper totalement. La rousse semblait bien sûre d’elle dans ses propos, mais au fond, elle avait vraiment peur. Si l’autre femme était une éros un peu maline, elle allait se faire certainement massacrer. Si elle était une Agapè, elle aurait pu mettre les mercenaires à ses trousses aussi. Dans tout les cas, elle semblait assez fière de se battre pour la radio, bien qu’elle gardait toujours la même mine, et ce ton sucré et mielleux à chacun de ses mots langoureux.

“Appelez moi Ruby, et vous ? Quel est le prénom d'une si jolie femme ?”

C’était le pseudo qu’elle avait choisi, elle, quand elle ne pouvait pas donner son identité. Pourquoi Ruby ? Le Rubis est une pierre précieuse qui semble solide, elle est rouge et émerveille beaucoup de personne de par sa beauté. Elle a donc une emprise sur la population de par sa rareté, et le fait qu’elle occupe une place importante pour les Dué et les Philia du Bronx.

© ASHLING DE LIBRE GRAPH'


Antide Alves
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