Madame O’Callagan, bonjour. Merci de bien vouloir m’accorder un peu de votre temps cette interview en dépit de votre emploi du temps chargé. Commençons par le début: les médias disent de cou que vous êtes une businesswomen très calme et intransigeante. Êtes-vous vraiment calme?
  "Comment vous dire? Je suis pas du genre à m'énerver immédiatement. Evidement, quand quelque chose m'agace, je suis énervée, mais soyons justes dans ce que nous faisons: les autres ne sont pas forcément coupables. Alors je me tempère. Et si il s'agit de quelqu'un avec qui je me prend le chou- vous voyez de quel genre de personne je parle- eh bien, je fait tout en finesse. J'appelle ça "la confrontation courtoise". Je me bat avec les mots et si la personne ne comprend pas, ALORS je sors les griffes."

Certains disent que vous êtes froide voire snob. Confirmez vous cela?
 " Eh bien. Je dirais que les gens ne me connaissent pas. C'est vrai , au travail je ne peux pas me permettre d'être la bonne copine de mes employers ou mes associés! Il faut du professionnalisme et de la diplomatie. Vous imaginez s'il me voyaient totalement détendue? Que deviendrait le travail? Personne ne m'a encore vu avec mon chien, ma soeur ou ma famille et je pense que c'est une bonne chose sinon je perdrait toute crédibilité.
Mais je ne me qualifierais pas de froide, tout de même. Je peux sourire, ça m'arrive et en général les gens le prennent bien."

Certaines rumeurs disent que vous êtes excellente en affaire et que vous aimez manipuler les gens.  Cela dresse un portrait plutôt péjoratif non?
  " Très péjoratif même. Ahem... Eh bien je ne dirais pas que je suis excellente en affaires. Je sais juste saisir mes chances. Mon père me l'a appris avant de me laisser poser une main sur le volant. Et je ne manipule pas les gens! Je suis sûre que cette rumeur vient de ce cher Andrew: nous avions parié et il a royalement perdu! Il l'avait mal le pauvre!"

La presse people vous qualifie comme une beauté inaccessible. Une femme fatale mais que personne ne peut saisir. Vous en pensez quoi?
   "J'aime bien. (Rires) En fait personne ne m'a jamais vu au bras d'un homme et c'est assez inhabituel de voir une personne de la haute - comme je déteste cette expression- rester seule. Si c'est le cas c'est qu'on cache quelque chose. Ça me fait plaisir de savoir qu'on me trouve jolie mais de là à me qualifier de femme fatale... C'est un peu extrême, non? (Rire) Je ne prend même pas soin de moi, parfois quand je regarde ces jeunes filles sur steamgram qui se font tout plein de routines pour leur peau, je reste admirative... J'en suis totalement incapable!"

Voici une photo de vous avec une bière à la main dans un bar.
  "Alors, contrairement  ce que disent les rumeurs: je ne suis pas bourrée. J'aime la bière et il m'arrive de rire. Est-ce que c'est mal de sourire pour une bière?  Certains trouvent que ça casse mon image de femme élégante mais faut savoir que dans ma vie de tous les jours je ne me vois pas comme une femme élégante. Je suis juste bien dans mes chaussures et je ne pense pas qu'élégance et bière soient incompatibles."

Ambitieuse, audacieuse: votre père à tendance à dire que vous allez parfois trop loin...
  "Papa est du genre très traditionnel. On est Irish et un peu conservateur mais en ce qui me concerne, je ne vois pas pourquoi j'irais trop loin? Est-ce qu'il y a une limite à l'ambition? Oui, mais elle est là de base, ça ne sert à rien de s'en poser d'autre. A force de se mettre des barrières on se restreint. C'est dommage... Puis jusque là, mon père n'a pas eu à repasser derrière moi pour ramasser les morceaux brisés! "

On dit que votre frère vous...
  "Samuel... Euh... Ce n'était pas sensé être dans l'interview... Ahem... J'aime mon frère. En dépit de son statu d'hybride. C'est tout ce que j'ai à dire à ce sujet."

Très bien. Comment vous qualifieriez vous dans la vie de tous les jours?
 " Eh bien, j'aime être auprès de mes proches. J'aime m'amuser, découvrir des choses, explorer, me retrouver seule... J'aime... voyager, rencontrer les gens, lire écrire, sculpter, être surprise: j'ai des activités banales comme tout le monde vous savez. Peindre coudre ... Mais j'aime aussi travailler. Mais ça tout le monde le sait!" (Rires.) " Je dirais aussi... Que je n'aime pas me prendre la tête, je fait les choses de façon vraiment simple... Enfin, j'essaye. Je ne suis pas du genre rancunière mais j'oublie très difficilement. Je n'aime pas me faire taper deux fois pour le même raison si vous voyez ce que je veux dire. J'aime donner sans compter et parfois ça ne me déplait pas de recevoir. Et je suis une amie plutôt coriace. On ne le dirait pas mais je suis parfois maladroite dans mes relations non professionnelles ... Personne n'est parfait!"

Qui êtes vous et où avez vous grandit?
  "Je m'appelle Gaëlle Noa O'Callagan. J'ai 25 ans, je suis née en Irlande. Ma mère est Galloise et mon père Irlandais. J'ai vécu en Irlande jusque mes 4 ans. Puis nous avons déménagé au Pays de Galles où j'ai habité jusque mes 9 ans. Puis à partir de mes 10 ans, mes parents ont eut l'ambition d'ouvrir un autre centre à Manhattan, une expansion de notre premier centre qui se trouve au Pays de Galles. J'ai fait mes études dans différentes écoles et j'avoue que quand j'ai débarqué aux USA: les gens me regardaient bizarrement quand je parlais à cause de ma tchatch et mon accent! (Rire)"

Parlons de vos études justement: difficile ou au contraire, pas du tout difficile? Quel à été votre parcours.
  "Alors... C'est assez compliqué à dire. J’ai eut un parcours scolaire normal vu les conditions actuelles… Autant quand j'étais en UK, tout allait bien, j'ai même sauté une classe, tout comme mon frère! C'était tout à fait normal quand nous étions en Irlande et au Pays de Galles, mon frère et moi étions assez appréciés. Puis à notre arrivée aux US, tout à changé, les gens nous regardaient un peu de traviole à cause de notre accent comme je l'ai dit (rires)... Oh! Et puis l'arrivé de nos mutations! Et les animas! C'était terrible: les filles étaient intransigeantes avec nous.
  Mais pour ma part, en général, j'y ai pas fait trop attention et j'ai trainé avec des gars...! Des gars, en majorité, ouais. (Nous rions)  C'est étonnant n'est-ce pas? Je ne sais pas, je crois qu'en ce temps là, les filles m'ennuyaient à toujours parler mec et maquillage. Si ça se trouve on me faisait du rentre-dedans sans que je le sache? (Rires) Oh c'est sûr! Mais je n'y ai jamais fait attention, je crois que mon frère surveillait mes arrières. J'ai toujours eut de bonnes notes puis j'ai réussi à me faire prendre en charge par un docteur de Columbia. C'était pas évident de quitter ma famille à 16 ans."

Justement! Columbia! Quel parcours! Racontez nous un peu!
  "L'université, c'est pas évident puisque mon père refusait que j'aille dans un établissement publique ouvert par des riches snobinards qui ne surveillent pas ce qu'ils foutent dans leurs livres... Mon père à réussi à s'arranger pour qu'un docteur en Neuro-psychologie puisse me prendre sous son aile. Docteur Kirkpatrik; un type assez farfelu quand on le voit mais qui tiens un discours assez logique...
J'ai toujours eut l'habitude de rentrer à la maison après les cours et là, pour la première fois; je me retrouvais avec un p'tit vieux fou. C'est pour ça qu'avec mon frère, on se voyait souvent. J'ai suivi un cursus en Neuro-psychologie... avec le professeur Kirkpatrik.  J'ai habité chez lui... Je l'ai suivi chaque jours, chaque nuits... Pendant cinq ans.
 C'était de la folie quand j'y repense... Je me souviens avoir été une nerd, mes lunettes sur mon nez, le nez plongé dans les bouquins jour et nuit. Je crois que c'est quand je suis arrivée à la tête de l'entreprise des USA que j'ai commencé à cultiver mon image de fille snob... (rire) Ahem... Après que mon frère ait commencé à vouloir servir ses propres dessins, j'ai dû reprendre les choses en main et ça, ça n'a pas plu à tout le monde certains de nos associés et d'autres hommes de puissance. Voir une jeune femme arriver à la tête et s'imposer, ce doit être agaçant... Et humiliant. C'est dérangeant pour certains. Dans mon cas, j'ai décide de ne pas éterniser la situation et j'ai congédié tous ceux qui polémiquaient. "

 De Columbia à Manhattan. Vous ne pensez pas que vous suivez un chemin tout tracé?
"  It sound so unfair! C'est horrible de dire ça comme ça je trouve, un peu comme si on disait qu'un riche reste riche et qu'un pauvre reste pauvre, c'est stupide. J'aurais pu faire université banale que mon père m'aurait quand même laissé leader le centre de Manhattan! L'important c'est que j'ai eu mon diplôme! N'importe qui, du moment qu'il est déterminé, peut s'en sortir, peu importe sa classe sociale, peu importe la situation... Même avec la lune rouge.  J'y crois.  Puis en ce qui me concerne: reprendre le volant de l'entreprise familiale: c'était mon but. Evidement c'était pas immédiat: j'ai passé une ou deux années voire plus me faire suppléer par mes parents. Je ne dirige pas encore notre centre au Pays de Galles à cause de cette putain d'isolation de NewYork.  "

Qu'en est-il de Samuel au fait?
  "C'est la deuxième fois que vous en parlez. Il faut que vous sachiez vous et tous les autres ,que mon frère n’est pas un sujet à aborder, vous comprenez?  Alors j’en parlerais une fois, une seule: Samuel à très mal prit son statut d'hybride et les autres aussi. Malgré ça il a eut son diplôme à New York et une fois revenu à la maison, avec le centre O’Callagan… (Elle semble pensive.)  On peut changer de sujet, s’il vous plaît? Je n’ai plus rien à dire à ce sujet. "

Avec toutes les perturbations et la lune rouge, vous auriez dû vous écrouler comme toute les autres entreprises, mais vous non. Au contraire,vous vous élevez encore plus haut,  vous faites scandal et polémique. Comment vous l'expliquez?
  " Eh bien, de deux choses l’une. La première étant que même dans une situation comme la notre, le concept d'offre et de demande reste intacte. Il y a toujours une offre qui répond à une demande, surtout en ces temps. Jusque je ne sais quand, on pensait que le domaine neurologique-psychologique était inutile et bon à jeter. Ce qui est faux. Et cela m'amène à mon deuxième point: il m'a suffit de m'imposer.
  Evidemment ça ne s'est pas fait du jour au lendemain. J'ai du me battre, transgresser plein de ... « lois » (elle soupire) et je ne sais quelle idées bien reçues comme le fait que je sois une fillette immature. C’est une chance que je sois une forte tête, j’aime bien engager les pourparlers, autrement, je n'aurais jamais pu prouver que la neuro-psycho à sa place. Autant dans la politique, la justice, les affaires policières que la médecine et les affaires sociales. Ce que je veux, je l’ai. Je suis plus déterminée et combative que j’en ai l’air. "

Vous n’avez pas l’impression de vous donner un côté calculateur, économiste et superficiel?
  "Est-ce que fournir un service plus qu’utile c’est être calculateur et superficiel?
   Je ne fais pas ça pour l’argent ni pour la morale mais parce que je défend mes idées. L’image qu’on à de moi après: je m’en tape bien fort."

En quoi consistent vos services justement? Parlez-en s'il vous plaît.
  " Eh bien, tout dépend de la demande. Le centre O'Callagan en lui-même travail dans la recherche neurologique principalement vis à vis des hybrides et des humains. Mais nous travaillons aussi avec les forces de l'ordre. Les avis scientifiques ne sont pas des moindres et ont leur poids dans la balance au final.  On aide à découvrir la vérité sur les phénomènes et dossiers qu'on met entre nos mains. On travail aussi pour les particuliers mais c'est plus rare. Et on a une petite nouveauté mais apparement vous semblez vouloir en parler à la fin… C’est ça? "

Oui. Quels sont vos projets pour l'avenir Gaëlle? Un homme? Un projet de famille? Le travail?
  "Eh bien... *Hmm* Je n'ai toujours personne dans ma ligne de mire. (Petit rire) Je ne crois pas que ce soit un moment propice pour ça, a vrai dire. La lune rouge, le problème social avec les Philias- on ne peut pas nier qu’il en ait un, ce serait être aveugle ou plein de mauvaise foi. Les crimes, les Eros qui courent après les Due… Un simple gars ne peut pas faire justice tout seul: Ça me dépasse un peu et ça m’agace aussi.  
  Ahem… Actuellement, je prévois d'aller voir ma petite soeur pour son anniversaire. Elle se trouve quelque part dans NewYork sous tutelle d'un professeur aussi timbré que le miens. Uhm... Et c'est un choix qu'elle à fait tout seule! C'est étonnant mais personne ne l'y a obligé. Elle supporte bien le fait d'être loin de ses proches comparé à ses aînés (rires).
   Mes parents et moi pensons à étendre l'étendue de nos recherches et services; il est dans nos projets d'ouvrir un autre centre dans le Bronx pour compenser le fait qu'on ait plus de nouvelle de notre centre au Pays de Galles, que nous avons laissé entre les mains du frère de mon père... Cette réforme d'isoler New York me fait vraiment chier à certains moments... Pardon.
 Euhm... Ce qui fait polémique actuellement c’est notre désir de faire dans le social. c’est la petite nouveauté dont je parlais. Mes parents et moi-même, sommes très sensible aux Philias et pensons que c’est assez stupide d’être traité différemment à cause de ce que la lune rouge à provoqué. Il en résulte du hasard. Alors nous sommes mis d’accord et avec mes parents, nous allons mettre un système de logement sociaux et d’aides pour eux et ceux qui en ont besoin. Ce n’est pas encore au point que j’entends déjà les gens parler, râler, et quand tout sera mis en place je ne doute pas que cela fera jaser les gens jusqu’au roi. " ( Elle fait une sourire carnassier)