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"I'm picking up the pieces of the past you left behind" Arya x Estevan [FINI]
Arya Pharell
Une vraie tête de mule
Arya Pharell
Métier : Mercenaire - Eros
Mutation : ~
Une vraie tête de mule
Lun 5 Fév 2018 - 22:38
"I'm picking up your pieces of the past" EvanxArya
Je relis pour la huitième fois l'ordre que je tiens entre mes mains. Estevan Clemens. A première vue un psychopathe, un malade accusé de l'assassinat de sa propre fille, qui a fuit son jugement et qui se terre maintenant quelque part dans le Bronx. J'ai une mission à accomplir et même si au fond de moi, l'idée d'aller fouiller chez un mec dans son genre ne m'enchante pas, je me plis aux règles. Parce que j'ai cessé d'agir selon ma propre conscience depuis longtemps déjà. Je me force à garder un regard de glace, tandis que je rencontre les yeux bleus de Nono. "Allez c'est parti, on va chasser du Dué !"
Le pire je crois, c'est qu'il ne semble pas bien méchant. En fait, on possède très peu d'informations à son sujet. Pendant quelques secondes, je me demande s'il avait des amis ou une famille avant la Lune Rouge. Et si des gens attendent son retour, là, quelque part en ce monde. Puis, une fois mes pensées refoulées, j'enfile ma paire de bottes, je nous mon ruban dans mes cheveux blonds, et je sors du bâtiment. J'ai presque envie d'aboyer, à force de jouer au chien-chien de Maxwell.

Si j'ai bien compris, il me suffit de débusquer sa planque et de foutre un peu le bordel chez lui, histoire de lui faire peur et de mettre la main sur des infos intéressantes. Une trentaine de minutes plus tard, je pénètre dans les entrailles morbides du Bronx. Cette odeur de drogue et de fumée m'agresse les narines. Je plisse les yeux aux aguets, consciente que je ne suis pas en sécurité ici, vulnérable à la vue de tous. Nono à mes côtés me suit en titubant, ses petites pattes s'enfonçant dans des flaques de je-ne-sais-pas-trop-quoi. Aujourd'hui il a opté pour une petite casquette noire et un foulard rouge. Il me fera toujours bien rire. Grâce aux peu d'informations que l'on m'a donné sur la localisation de sa planque, je me tiens dix minutes plus tard devant une vieille porte en bois. L'immeuble semble abandonné, tassé sur lui-même comme s'il menaçait de s'écrouler sous son poids d'une minute à l'autre. Je n'ai pas pris la peine de toquer, j'ai enfoncé la porte fragile en un seul coup de pied. Je ne suis pas là pour rigoler.

En trois secondes, je matérialise une épée en acier, à la lame fine et aiguisée, que je pointe devant moi en signe de menace. Mais la petite pièce semble vide. Deux chaises en bois, une petite table, c'est vraiment un endroit miteux. "Nono cherche à droite je m'occupe de la gauche." Nous avons l'habitude de coopérer pendant nos missions. Je prends donc la partie gauche, comportant une pile de livres sans intérêt et une simple commode usée. Je m'impatiente, à force de fouiller dans ce paquet de journaux et de carnets à deux balles. Je fous un coup de pied dedans, et la pyramide s'écroule dans un grand bruit. "Raaah je trouve que dalle !" C'est alors que mes yeux se posent sur la commode. Je me relève et commence à ouvrir un tiroir. Celui-ci est condamné, il ne peut pas s'ouvrir. Je tente avec le second, et je m'aperçois avec soulagement qu'il cède. Je reste alors figée quelques instants. Voilà à quoi doit ressembler Estevan Clemens. Je vois un visage rayonnant, un grand sourire, des cheveux aussi blonds que les miens, des yeux tout aussi bleus. Je vois un homme à ses côtés, de son âge sûrement. L'un dans les bras de l'autre. Leur bonne humeur me saute aux yeux et m'énerve. Il y a une autre photo, ils sont toujours là, mais cette fois-ci ils encadrent une petite fille coiffée de deux couettes, tenant un gros nounours dans ses bras. Les autres clichés les montrent tous les trois en train de se faire des câlins, de courir dans un jardin ou de faire des coloriages. Mes yeux se voilent, ils ressemblent à une vraie famille. Pendant un instant, je les envie terriblement. Puis je me rappelle que se soit être elle, l'enfant assassinée par son propre père... Dans mon trouble, un détail m'a échappé. Mais alors que je regarde une deuxième fois les photos... Je reconnais un visage qui m'est bien connu. Il s'agit de Karel ! Un Agapè reconnu qui me sert de supérieur. Comment se fait-il qu'il se trouve ici, en compagnie de ces deux-là ? Pourquoi traînerait-il avec un Dué ? On peut dire que des infos, j'en ai ! Il me tarde d'aller montrer toutes mes belles trouvailles au principal intéressé. Plus rien ne me retient ici, je prends bien soin de me saisir de toutes les images, et quitte les lieux sans un regard en arrière.
Et sans me douter une seule seconde, qu'on m'épiait dans l'ombre...


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Arya Pharell
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Estevan L. Clemens
Bubble-Gomme
Estevan L. Clemens
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Mutation : Annihilation
Bubble-Gomme
Lun 5 Fév 2018 - 23:27
"I'm picking up your pieces of the past" EvanxArya
Un chat posé sur ses genoux, son stylo planait sur une feuille blanche. Il n’écrivait pas, non. Il réfléchissait. Il laissait son esprit vagabonder, la tête légèrement relevée vers le plafond un peu trop vieux de cet « appartement » qu’il habitait. Le parquet en bois grinçant, s’il ne le dérangeait plus, le prévint cependant de l’arrivée de quelqu’un dans ce lieu. Revenant plus où moins à la réalité, Estevan gribouilla les mots « tranquillité rompue » sur son cahier, qu’il ferma et rangea au dessus de tous les autres. Il écrira sur le sujet le calme revenu. Ces chats qui avaient l’habitude de venir trop souvent s’en aillèrent discrètement, habitués à ce que les intrus ne soient pas des plus tendres avec eux. Quand à l’habitant de ce foyer exhalant une odeur de vieux papier et de feuilles de thé, il partit se cacher. Ce n’était pas la première fois qu’on lui rendait visite, ce n’était pas non plus fréquent mais il avait prit les gestes. Il ne se laissait plus surprendre. Il devinait les pas d’une personne, pas forcément discrète, qui parlait à son anima. La voix féminine d’une probable Eros en quête d’informations. Elle n’en trouvera pas, comme elle ne le trouvera pas lui. Il n’avait rien à cacher. Aucun plan machiavélique pour faire tomber le système, aucun cadavre d’une ancienne victime, aucune lettre de collaboration avec d’autres criminels. Il n’avait que ces livres, ces carnets, ces piles de carnets sur lesquels se gribouillaient des idées, des textes, des histoires. Les poétiques descriptions de Beasts, les aventures d’une personne quelconque, accompagnés de croquis, enfin, de quoi laisser le plaisir romanesque le tirer quelque part. Il attendit patiemment qu’elle quitte les lieux, sans chercher à la voir, à l’entendre. Restant juste silencieux et caché, attendant qu’elle finisse pour enfin sortir. « Non, Némo, on la laisse faire. Ca risque d’être compliqué, si elle me voit » fit-il à son anima par télépathie, affichant un doux sourire sur son visage.

Et quand ce fut le cas, il s’apprêta à reprendre sa position initiale, avant qu’un soupir se fasse entendre au bout de ces lèvres. Elle avait mit un sacré désordre, les feuilles volaient un peu partout et les carnets et journaux allaient d’un bout à l’autre de la pièce, les piles défaites, bref. Il se baissa donc, s’apprêtant à commencer à ranger, avant d’écrire encore, sûrement, quand en se redressant sa tête cogna contre un tiroir. Il n’était pas si maladroit que ça, Estevan, disons plutôt que…
Que normalement, ce tiroir n’est pas censé être un obstacle, ici. Qu’il n’est pas censé être ouvert.

Une boule se forme dans sa gorge. Ce tiroir. Vide. Il ne s’en ai pas rendu compte. Ah. La tête lui tourne déjà. Il sort de chez lui un peu trop vite. Il doit la retrouver. Il doit récupérer ce qu’elle a dans les mains. Il en a besoin. C’est, comment expliquer ? Les derniers vestiges de cette époque. C’est tout ce qu’il reste de cette famille détruite. Il la voit à quelques mètres devant lui, se mord la lèvre alors qu’il a failli l’interpeller. Il a peur qu’elle s’en aille trop rapidement, ou qu’elle appelle du renfort. Il ne veut absolument pas se battre, ni rien. Il veut juste… récupérer ces photos. C’est vital, pour lui, vraiment. Mais comment pourrait-il y parvenir ? Il s’arrête de courir quand il est assez proche d’elle pour qu’elle remarque naturellement sa présence. Némo a mit du temps à se rendre compte de ce qu’il s’est passé, et Estevan l’a, à vrai dire, pas vraiment calculée à partir du moment où il s’est rendu compte qu’il avait perdu quelque chose. Elle le rejoint dehors sans rien comprendre, l’oeil méfiant, mais sans prononcer un mot. Pour l’instant. « Excusez moi... » Il perd déjà ses mots. Comment pourrait-il se justifier ? Comment pourrait-il récupérer ses photos, face à une Eros, sans utiliser la force ? Mais il n’utilisera pas la force. Mais il… Ne veut pas perdre ces clichés. C’est impensable. Il a déjà assez mal ainsi.


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Arya Pharell
Une vraie tête de mule
Arya Pharell
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Une vraie tête de mule
Mar 6 Fév 2018 - 9:51
"I'm picking up your pieces of the past" EvanxArya
Je n'arrive pas à détacher mes yeux de cette petite famille. La fillette semble tellement heureuse et épanouie, je me demande à quel âge elle est morte. Puis je reporte mon regard vers le fameux Estevan. Quel ordure... Pour passer à de tels actes, il devait être sacrément dérangé. C'est une bonne chose de ne pas avoir croisé sa route tout à l'heure, ce genre de personne me dégoûte au plus haut point.

Je veux quitter ce lieu le plus vite possible. Ce quartier me fait froid dans le dos. Je n'aimerai pas tomber sur l'un de ses résidents. Oui on ne me paye pas pour faire des états d’âme, mais personne ne devrait être obligé de loger dans un endroit aussi sale et miteux. Si on oublie bien sur que je suis sur le terrain de jeu de nombreux criminels… Je franchis un petit muret, et accélère la cadence. J'ai bientôt atteint la frontière du Bronx. Ce n’est pas ma première escapade dans ce quartier, j’ai toujours une petite appréhension quand je laisse mon regard se promener parmi les maisons abandonnées et les rues désertes. Car ce lieu est loin d’être inhabité, je sens presque des yeux m’épier et des créatures cachées dans l’ombre prêtes à me sauter dessus. Je garde toutefois mon air neutre habituel, comme si rien ne pouvait m’atteindre. Ainsi, je me protège. C'est alors que Nono se presse pour se mettre à ma hauteur. "Arya, je crois qu'on est suivi." Je tends l'oreille et en effet je perçois des petits pas précipités juste derrière moi. Je ne compte pas fuir, de toute manière on me rattraperait vite. Je m'apprête à matérialiser une nouvelle épée quand j'entends un petit "Excusez-moi... Mon coeur rate un battement. Je suis quasiment certaine de savoir qui se tient derrière moi. Je me retourne lentement et offre à Estevan un regard menaçant. "Ne m'approche pas." Je ne suis pas armée pour l'instant, mais qu'il tente quoi que soit et je lui tranche la gorge. Je repousse violemment sa main qui était tendue vers moi. "Je n'ai pas reçu l'ordre de t'éliminer, alors pousse toi de mon chemin. Mais fais gaffe car je ne suis pas très tendre avec les tueurs d'enfants." Oui c'est méchant, mais mérité. Je ne mens pas quand je dis que sa seule vision m'insupporte. Bien sur, je ne pense pas que "l'éliminer" justement soit très facile, mais je ne compte pas lui montrer la peur qui naît au creux de mon ventre. Je me suis jurée de ne plus être faible, jamais.

Alors fais attention à toi le beau blond.


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Estevan L. Clemens
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Estevan L. Clemens
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Mar 6 Fév 2018 - 13:46
"I'm picking up your pieces of the past" EvanxArya
Il ne réplique pas. Il n’a pas à répliquer. Il laisse son bras traîner de nouveau le long de son corps, réprimant un mouvement de main qui aurait pu traduire ce qu’il recherchait. Il ouvre la bouche ; la referme. Il n’approchera pas, non. C’est à peine s’il parlait, en réalité. Il ne savait dire, il n’avait rien à dire. Il était mal à l’aise. Et en réalité mal tout court. « Je n'ai pas reçu l'ordre de t'éliminer, alors pousse toi de mon chemin. Mais fais gaffe car je ne suis pas très tendre avec les tueurs d'enfants. » Ah… Sa voix se bloque, il réprime un hoquet. Il inspire, et lève doucement une main, en signe de soumission « Je… suis désolé, mais, juste, ces photos... » Il se mord la joue. Il est un tueur d’enfant, oui, il ne cherche même pas à le contester. C’est vrai, c’est tellement vrai. C’est écrit au fer rouge dans son esprit. « Je ne cherche pas à me battre, vraiment. » Il se gratte l’arrière de la nuque, détourne le regard. Il cherche de quoi la convaincre, simplement. « Je voulais te laisser faire ton travail tranquillement mais, je ne peux pas te laisser prendre ça... » Il essaie d’être sincère, il l’est, mais ça n’aide pas. Qui écouterait un « tueur d’enfant », après tout ? Qui garde les photos de sa victime dans un tiroir. C’était malsain. Mais c’était, dans un certain sens, la réalité. Si on enlevait les nuances de l’histoire, si on gardait le strict minimum, si on résumait en une phrase, ce serait ; Estevan a tué sa propre fille. Rajouter « par accident » ou « sans le vouloir » était devenu facultatif. Aux yeux des Agapè, il n’existait même pas. On le considérait comme un dangereux psychopathe. Il ne se débattait pas de ce titre. Dans un sens, il était dangereux aussi. Contre son gré, certes, mais, ces paumes sont belles et bien des armes horribles. « Est-ce que je peux...les récupérer ? S’il te plaît. » Il insiste, il ne veut, il ne peut pas lâcher l’affaire. Ce serait trop lui demander de lâcher ces photos. Némo ne sait que dire. Elle s’efforce à ne pas paraître agressive, elle sait que ça n’aidera en rien la situation. Elle reste silencieuse, regarde Estevan qui ne calcule rien d’autre que la femme devant lui. L’esprit du Dué est plongé dans les souvenirs de ces clichés. Le visage de Elly. Son sourire. Leurs sourires à tous. Il se mord la joue, dans une expression d’angoisse à peu près dissimulée. Ce n’est même pas pensable, de les abandonner.


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Estevan L. Clemens
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Arya Pharell
Une vraie tête de mule
Arya Pharell
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Une vraie tête de mule
Mar 6 Fév 2018 - 14:46
"I'm picking up your pieces of the past" EvanxArya
Je n'aime pas être blessante, par expérience je sais qu'il est si facile de faire mal à quelqu'un. Les mots sont nos meilleures armes, sources de joie ou de tristesse profonde. Les mots savent nous toucher là où aucun coup ne peut nous atteindre. Et je n'aime pas employer cette forme de violence. Je préfère créer une bonne épée aiguisée et me taire. Et puis au fond, je n'ai aucune confiance en moi. Je me protège comme je peux mais il est si facile de me faire perdre mes moyens. Estevan ne paraît pas agressif, mais je me méfie tout de même. Et puis, il a quand même tué une enfant, je ne peux pas lui faire confiance aussi facilement. Je me suis toujours empêché d'entrer en contact avec des Dués. Tout d'abord, parce que les Eros n'ont pas à sympathiser avec ceux qu'ils cherchent à coincer, mais aussi parce que malgré ce que je m'obstine à penser, je suis plus fragile que ce que je laisse paraître...
Estevan laisse retomber son bras, il affiche un air triste, en regardant les photos que je tiens dans mes mains. Si on oublie le fait que la fillette sur l'image est décédée, je m'en veux d'arracher des souvenirs qui semblent si heureux... J'aimerai posséder de tels souvenirs.

"Je… suis désolé, mais, juste, ces photos...  Je ne cherche pas à me battre, vraiment." Je suis d'une nature naïve, j'aimerai presque le croire, baisser ma garde et le laisser m'expliquer la situation. Seulement, je n'y arrive pas, je n'ai pas le droit de me laisser rouler. Alors je fronce les sourcils. Mais voilà qu'il continue... "Je voulais te laisser faire ton travail tranquillement mais, je ne peux pas te laisser prendre ça..." Il se paye sûrement ma tête, après tout, il doit avoir l'habitude de subir les visites de mes collègues. Je ne lui fais pas peur. Et s'il ne me craint pas, comment vais-je me sortir de cette situation ? "Est-ce que je peux...les récupérer ? S’il te plaît." Je resserre mon emprise sur les clichés. je crois que j'ai eu le gros lot, ces photos ont l'air importantes, raison de plus pour les ramener au QG ! S'il croit qu'il peut m'attendrir... "Non tu ne peux pas les récupérer ! Je suis désolée si tu tiens à ces photos mais j'ai reçu des ordres." Je lui tourne le dos, son air déboussolé me fait mal au coeur... "De toute façon, ça ne sert à rien les photos. Ce souvenir fait parti du passé. Pourquoi s'attacher au passé quand il est douloureux ?" Sa fille était morte, alors pourquoi s'entêter à la garder cachée dans le tiroir d'une vielle commode ? Je commence à marcher, les photos contre ma poitrine, déterminée à mener ma mission à bien. Je laisse Estevan derrière moi. Il ne me fera pas de mal.

Enfin je crois ?


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Estevan L. Clemens
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Mar 6 Fév 2018 - 15:17
"I'm picking up your pieces of the past" EvanxArya
« Non tu ne peux pas les récupérer ! Je suis désolée si tu tiens à ces photos mais j'ai reçu des ordres. » Il serre un peu les dents. S’il n’est pas agacé – ce n’est pas son genre d’être agacé – il ressent une once d’injustice. Un ordre vaut-il tout ce qu’il lui reste de sa famille ? En vrai, peut-être. Il se fit la réflexion que de son point de vue si subjectif, il ne pouvait rien dire. Alors il se mit à réfléchir plus objectivement. Qu’est-ce que pouvaient représenter ces photos pour les Agapè ? Contenaient-elles une quelconque trace qui pourrait servir contre lui ? Pas réellement. Le seul fait marquant était que, Estevan était avec Karel. Et que Karel était un grand général chez les Agapè. Mais c’est vrai, après tout, ils étaient mariés. Estevan se perdit dans ses pensées, n’entendant que d’une oreille les mots de la jeune femme, les retenant néanmoins. « De toute façon, ça ne sert à rien les photos. Ce souvenir fait parti du passé. Pourquoi s'attacher au passé quand il est douloureux ? » Il sait qu’elle lui tourne le dos, il ne revint du monde de ses pensées que là, mais pour dire quelque chose qui pourrait peut-être, servir à la faire changer d’avis. « Hey… Attends. Ces photos n’ont aucune valeur. Je veux dire, elles n’aideront pas à mon arrestation, ni à l’enquête à mon sujet, ni rien… » Il ferme les yeux, inspire, les ouvre, fixe la Eros, même si elle a le dos tourné. « La seule information est que… j’étais marié à Karel. Et qu’on a eu une fille. Il ne le crie pas sur tous les toits, mais les plus haut placés sont au courant, donc, ces photos ne sont d’aucune utilité. » Il baisse les yeux, un sourire mélancolique comme il en affiche souvent ornant son visage fin. « Mais… En fait, si, elles en ont, de la valeur. Une immense valeur sentimentale. Qu’importe si ce temps est révolu, le fait de l’avoir vécu un jour me rend… heureux. Je ne peux pas tourner le dos à ce qu’il s’est passé. A ce que j’ai vécu. Je laisse juste les souvenirs vagabonder de temps à autre, et je les assume. Ca fait mal, mais les rejeter serait encore plus douloureux. Ce serait laisser le présent prendre totalement place, et... »

Sans s’en rendre compte, il avait trop parlé. Il avait fermé les yeux, plongé dans son texte, comme s’il écrivait. Il a sûrement déjà écrit sur le sujet. Il pouvait écrire encore. Il écrirait à quel point les souvenirs des ces sourires était indispensable à sa vie. A quel point il se plongeait dans sa mémoire pour échapper à ce qui le poursuivait au quotidien. A quel point sa mélancolie prenait place quand il pensait à elle, à lui, et puis tout à coup il ouvrait les yeux, pour écrire encore. « Ah, je suis désolé. Je parle beaucoup trop. Je m’emporte trop facilement… Mais, je peux.. » récupérer ces photos?


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Estevan L. Clemens
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Arya Pharell
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Arya Pharell
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Une vraie tête de mule
Mar 6 Fév 2018 - 23:25
"I'm picking up your pieces of the past" EvanxArya
Est-ce que c'est me montrer faible que de discuter avec un Dué classé comme dangereux psychopathe ? Je ne sais pas, en cet instant ça m'est bien égal. Je sais mieux que quiconque, l'importance de quelques souvenirs passés, et pourtant je m'apprête à lui confisquer les siens. Après tout, on pourrait dire qu'il le mérite, qu'il n'a pas son mot à dire, en tant qu'accusé du meurtre de sa propre fille. Si Estevan était tombé sur n'importe quel autre Eros, les choses ne tourneraient sûrement pas de cette manière. Mais je ne suis pas comme les autres. Mon passé est douloureux et inintéressant, mais qui suis-je pour m'emparer des vestiges d'autrui ? Il ne lui reste que ces photos, ça saute aux yeux. La souffrance dans ses yeux en dit long sur son histoire. Réveille-toi Arya, tu commences à ressentir de l'empathie pour un criminel ! Nono n'a pas l'air convaincu, il montre les dents à l'Anima d'Estevan, comme s'il mourrait d'envie d'y planter ses crocs. "Calme-toi Nono, on ne se battra pas aujourd'hui. Je veux écouter ce qu'il a à nous dire." L'ourson blanc ne semble pas satisfait mais acquiesce en grognant. Estevan ne montre aucun signe de menace, et éviter un affrontement m'arrange bien. Du moins pour l'instant.
"Attends. Ces photos n’ont aucune valeur. Je veux dire, elles n’aideront pas à mon arrestation, ni à l’enquête à mon sujet, ni rien…" Je reste de marbre, j'enregistre ce qu'il me dit mais mon cerveau s'embrouille et m'empêche de formuler la moindre pensée. C'est alors qu'il déclare une chose qui me laisse stoïque. "La seule information est que… j’étais marié à Karel. Et qu’on a eu une fille. Il ne le crie pas sur tous les toits, mais les plus haut placés sont au courant, donc, ces photos ne sont d’aucune utilité." Je ne peux pas y croire ! Karel fiancé à une ordure pareil ??? Karel, le premier à me rappeler de me méfier durant mes escapades au Bronx, à m'ordonner de ne pas rentrer en contact avec le moindre Dué ? Celui qui m'a tout appris ? "C'est impossible, Karel est mon supérieur, il ne m'aurait jamais caché ça ! Et puis se marier avec un Dué... Je le connais, jamais il ne ferait une chose pareille ! Il est aveuglé par les règles et le sens du devoir..." Les mots sortent plus vite que ma pensée, je n'arrive pas à avaler les paroles d'Estevan. " Mais… En fait, si, elles en ont, de la valeur. Une immense valeur sentimentale. Qu’importe si ce temps est révolu, le fait de l’avoir vécu un jour me rend… heureux. Je ne peux pas tourner le dos à ce qu’il s’est passé. A ce que j’ai vécu. Je laisse juste les souvenirs vagabonder de temps à autre, et je les assume. Ca fait mal, mais les rejeter serait encore plus douloureux. Ce serait laisser le présent prendre totalement place, et..." Je ne suis pas de son avis, pourtant je respecte sa vision des choses. Il a du goûter au bonheur, il y a longtemps, et refuse de l'oublier simplement, comme si rien n'avait jamais existé. Soudain ces photos me semblent beaucoup moins importantes. Je veux dire, les ramener au QG ne m'enchante plus tant que ça. Son discours me touche, sûrement parce que nous sommes plus proches que nous en avons l'air. Cette souffrance du passé.
"Tu es différent des autres. Dans le bon sens, je crois. Tes mots ont un réel sens pour moi. Je ne suis pas ici pour te rendre malheureux, ou pour te punir en te volant ton bien le plus précieux. Entre personnes blessées, j'imagine qu'on peut s'entraider. Juste une fois." Je lui tends les photos. Cette fois c'est mon coeur qui s'exprime, je ne sais pas si je vais regretter cette décision, mais je prends ce risque sans hésiter. "Cache-les encore mieux, et ne laisse plus personne te les voler. Car la prochaine fois, s'il-y en a une, je ne te ferais pas de cadeau." C'est bizarre, je me sens étrangement légère. Estevan a une façon de parler envoûtante, et un grain de voix si calme et apaisant. Mon agressivité a disparu si rapidement. Toi, le beau blond, es-tu un magicien pour réussir à me dompter si facilement ? et il doit être doué, car je n'ai même plus envie de partir. Après tout, on peut dire que ma mission est un échec. "Aaarh, voilà que je commence à faire des états d'âme avec un criminel, sans oublier que je rentre les mains vides. Mais... Je peux te poser une question en échange ?"

Cette question me chiffonne depuis que j'ai lu le dossier, hier soir, à la lueur d'une faible lampe de chevet. J'avais beau le relire encore et encore, je m'imaginais un garçon violent, renfermé sur lui-même, incapable de faire preuve d'un semblant d'humanité. Et voilà que devant moi, le vrai Estevan ne ressemble à rien de tout ça. Comment toute cette description macabre peut lui coller à la peau ? J'ai besoin de savoir... "Tu ne ressembles pas à l'image que j'avais de toi en venant ici. Dis-moi, ai-je vraiment à faire à un tueur de petite fille ?" La réponse risque de me décevoir, mais tant pis. J'ai un faible espoir.

Le pressentiment que peut-être, Estevan n'est pas vraiment celui décrit dans ce dossier morbide.


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Arya Pharell
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Estevan L. Clemens
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Estevan L. Clemens
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Bubble-Gomme
Mer 7 Fév 2018 - 16:40
"I'm picking up your pieces of the past" EvanxArya
L’anima de la jeune fille n’est pas le seul à montrer une certaine agressivité. Estevan prend le temps de prendre Mnémosyne dans ses bras, de la poser sur son épaule, de la réprimander doucement, un sourire aux lèvres. Le panda roux ronchonne, elle redescend d’elle-même de l’épaule de son lié au bout de quelques secondes seulement. Il la regarde fixer l’ourson en face, soupire légèrement. Elle est de nature agressive, Némo, il espère que ça ne va pas s’envenimer entre les deux animas. Il relève la tête en entendant la jeune femme, son attention de nouveau absorbée par elle. « C'est impossible, Karel est mon supérieur, il ne m'aurait jamais caché ça ! Et puis se marier avec un Dué... Je le connais, jamais il ne ferait une chose pareille ! Il est aveuglé par les règles et le sens du devoir... » Un sourire peint le visage du Duè. Un sourire, oui, mais un sourire d’une mélancolie profonde, comme une plaie sur son visage, comme une cicatrice qui saignait encore. Ca n’avait rien d’un sourire. « C’est justement pour ça qu’il le cache. Ca ne lui ressemblerait pas. Il… Il va bien, d’ailleurs ? » Il ne peut s’empêcher de demander. Il ne peut sûrement pas se permettre de s’inquiéter pour lui, il le fait cependant. Il reste quelque chose, il reste une once d’amour, d’attachement, de quelque chose. Ca peut paraître étrange, après ce qu’il lui a fait, après ce qui leur ai arrivé, mais Estevan lui souhaite tout le bonheur du monde. Dans un sens, c’est lui qui le lui a volé, ce bonheur. Il se laisse emporter par les mots, Estevan, pour changer. Ca lui arrive plus rarement à l’oral qu’à l’écrit, mais ça peut se produire. Pourtant quand il s’arrête, il ne semble pas l’avoir agacée. Tant mieux…

Et puis ; elle lui tend les photos. Les mots qu’elle prononce après ne parviennent même plus dans ses oreilles. Il prend juste les clichés développés, et respire un grand coup. Il n’ose pas les serrer contre lui mais son esprit s’attache à elle comme jamais. Cette angoisse de ne plus les avoir le quitte enfin. « ...merci. » il ne sait pas quoi dire d’autre. C’était un remerciement simple, mais le ton témoignait d’une sincérité poignante. Parfois, un simple mot pouvait résumer toute une pensée complexe. « merci infiniment. » Il lui offre un sourire qui semble presque heureux. Un sourire laissant se plisser ses yeux et apparaître un peu ses dents.

« Aaarh, voilà que je commence à faire des états d'âme avec un criminel, sans oublier que je rentre les mains vides. Mais... Je peux te poser une question en échange ?
– Désolé pour ça. Mais, oui, je t’en prie. »
Pour être honnête, il était encore trop heureux pour envisager la question qu’elle allait lui poser. C’était presque évident et si prévisible, pourtant.
« Tu ne ressembles pas à l'image que j'avais de toi en venant ici. Dis-moi, ai-je vraiment à faire à un tueur de petite fille ? » Ah. Sa joie disparaît comme neige au soleil, quand un faible rictus semble être le dernier vestige de ce sourire d’il y a certes quelques secondes à peine, mais qui semble déjà si lointain. Ses yeux se sont baissés sur la première photo de la petite pile ; il la regarde. « Oui. » Il ne s’en cache pas. Il l’a fait. Il s’en souvenait comme si c’était hier. De cette étreinte. De cette dernière étreinte. De cette mort si rapide qu’elle n’avait pu hurler, ou pleurer. De ses mains qui soudainement ne touchaient plus son dos ; parce que son dos n’était plus. « Je lui ai réellement ôté la vie. » Sa voix se bloque après. Il a envie de se justifier, de lui dire, que ce n’était pas voulu, que c’était un accident. Qu’il l’avait aimé, Elly, qu’il pleurait encore silencieusement sa mort, qu’il la pleurerait toute sa vie sûrement. Pourquoi il ne disait rien ? Très bonne question. Comme s’il ne s’en sentait pas digne. Comme si ce n’était pas une excuse. Comme si ce n’était pas important. Comme si tout ce qui comptait c’était le fait de l’avoir tuer, qu’il ne devrait pas avoir le droit de tenter de « justifier » cet acte ignoble.

Pourtant, d’un côté, il en avait envie. Il n’avait pas envie qu’on le voit comme un père ayant assassiné sa fille. Il ne voulait pas traîner une image qui ne lui convenait pas. Même s’il était persuadé qu’il n’avait pas le droit de s’en débarrasser. Il la méritait, cette image, après tout. Il la méritait amplement. Il a tué sa fille. Les détails sont facultatif. Son visage trahit la culpabilité et l’hésitation, alors qu’il continue de regarder le visage d’Elly sur la photo.


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Arya Pharell
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Arya Pharell
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Mer 7 Fév 2018 - 21:54
"I'm picking up your pieces of the past" EvanxArya
Je ne saisis pas encore tout à fait quel genre de relation entretenait Estevan et Karel. Amoureuse bien sur, mais et cette petite fille dans l'histoire ? Pourquoi m'ordonner d'aller enquêter sur ce Dué, s'il se doutait de ce que je pourrais y découvrir ? A moins qu'il ignore l'existence de ces photos ? faut-il encore qu'Estevan me dise la vérité. "A vrai dire Karel est mon supérieur, et c'est tout. Nous parlons entre nous exclusivement dans le cadre du travail... A vrai dire je ne le connais pas tant que ça. La blague hein ? De nous deux c'est toi qui semble le connaître le mieux." Je lui rends ses photos. Et je revois encore son sourire si sincère, si reconnaissant. Voilà que j'abaisse mes dernières défenses. Le soulagement dans ses yeux traduit l'importance qu'il porte à tout ceci. On pourra dire ce que l'on veut, j'ai fait le bon choix. Je n'ai jamais été très doué pour répondre à des sourires. Alors je le lui rends ; il est communicatif. J'avais oublié ce sentiment de satisfaction que l'on ressent après une bonne action. Ce jeune homme qui me fait face semble habité par une immense douleur. Je penche la tête sur le côté. J'ai un don pour repérer les gens qui souffrent, et je ne me trompe jamais... Quelles genre de pensées sombres t'habitent, toi qui parle à la manière d'un poète et qui m'offre ce sourire si charmeur ?

J'ai alors besoin de savoir, de découvrir si je me trompe, si en essayant de voir face à moi autre chose qu'un accusé violent, je ne me mens pas tout simplement. La vérité fait souvent mal, très mal, il est si simple de mentir pour tout éviter. Les mensonges ont beau avoir mauvaises réputations, ils nous permettent de créer des illusions très souvent bénéfiques. Mais je vois cette lueur qui brille alors dans ses prunelles bleu ciel. Je lis ce désir de ne pas dire la vérité, d'échapper à la réelle version des faits. Et pourtant. "Je lui ai réellement ôté la vie." Une part de moi avait jusque-là gardé une once d'espoir ; mais elle vient de s'éteindre lamentablement. Qu'est-ce que je cherche à prouver en fait ? On ne change pas les gens, on ne change pas leur passé. Je voulais voir en ce jeune homme quelqu'un de bien, peut-être même que j'aurais aimé mieux faire sa connaissance. Je n'ai pas beaucoup d'ami, et jamais personne ne m'avait encore offert un sourire aussi sincère. Ce sourire me manquera. Mais Estevan est finalement tout ce que déteste. Je peux toujours me mentir, la vérité s'impose à moi, ici et maintenant. Un garçon injustement jugé, pleurant la photo de sa fille défunte ? Non, un psychopathe de plus, assez malsain pour garder des clichés de sa propre oeuvre. "Je vois..." Non je ne vois pas, je refuse. Pourquoi est-ce que lorsque je rencontre enfin une personne bienveillante, qui j'ai l'impression, est différente de tous les autres, faut-il que ce ne soit qu'une illusion ? Je sers les poings. Mon sourire s'efface, ça y est je me renferme. "Cette petite fille, Elly je crois... ? Elle semblait être une enfant épanouie. Vous deviez la rendre heureuse. Elle avait une si grande chance d'être entouré de deux parents plein d'amour à lui donner. Elle commençait à se forger des souvenirs, elle aurait pu grandir. Avoir une famille aimante. Devenir une jeune femme pleine de confiance en elle. L'enfance est une période trop importante. Les autres te diront que tu es un monstre, un criminel bon qu'à être condamné. Moi je te dirais juste une chose." Les mots sortent malgré moi, je me mets à la place d'Elly, et je trouve cette histoire si injuste. Elle avait la chance de connaître une enfance heureuse, chance que je n'ai jamais eue. Et aujourd'hui, c'est moi qui vit et elle qui est enterrée six pieds sous terre ? Ca n'a vraiment aucun sens. "Tu n'avais pas le droit de faire ça. De priver une enfant qui promettait d'avoir un si bel avenir, d'une existence sûrement très heureuse."

Je commence à trembler légèrement. Mes pensées s'embrouillent, je me revois le corps en sang, recevant coups et moqueries, à mes années lycée. Même si ça a été dur, j'ai continuer à vivre, parce que la vie est bien trop importante. Et tenter d'exister dans ce monde pourri, n'est pas chose facile. Mais on a tous le droit à une chance. Une chance qu'Elly n'aura pas.

Je ne sais même pas pourquoi je reste ici. Mais mon corps refuse de bouger. Arya résonne toi ! C'est fini, le tueur en face de toi n'est pas le bienfaiteur que tu cherchais. Alors va-t-en, ou tu risquerais de te blesser encore plus.
Et pourtant je reste. Mon esprit devient vide de sens. Tout ce que je remarque alors, c'est ce bleu si pur, qui se reflète dans ses grands yeux.


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Mer 7 Fév 2018 - 22:26
"I'm picking up your pieces of the past" EvanxArya
A quoi bon se cacher, après tout. A quoi bon se cacher des faits, quand ils résonnaient sans cesse dans ton esprit. Autant les prononcer, ces mots. C’est ce qu’il faisait. Il ne niait pas et ne pensait pas mériter de nuancer le propos. Le résultat était le même, voulu ou pas, elle n’était plus, et c’était de sa faute. Le résultat était le même, il avait ôté une vie de ces propres paumes qui annihilaient la matière. Le résultat était le même, il était devenu un meurtrier, il était devenu un père qui avait tué sa fille, il était devenu un père qui avait détruit sa famille. « Cette petite fille, Elly je crois... ? Elle semblait être une enfant épanouie. Vous deviez la rendre heureuse. Elle avait une si grande chance d'être entouré de deux parents plein d'amour à lui donner. Elle commençait à se forger des souvenirs, elle aurait pu grandir. Avoir une famille aimante. Devenir une jeune femme pleine de confiance en elle. L'enfance est une période trop importante. Les autres te diront que tu es un monstre, un criminel bon qu'à être condamné. Moi je te dirais juste une chose. » Il l’écoute parler. Ce qu’elle a dit, il les retrouve dans ses écrits, continuellement. Il a tant et tant écrit sur sa mort, sur tous ces futurs qui auraient pu s’offrir à elle, et qui s’étaient éteint si brutalement, en une nuit, en un instant. Il a tellement écrit sur les dernières pensées qu’elle a dû avoir. « J’ai mal », sûrement, ou « arrête, lâches moi ». Il a souvent demandé à sa plume si sa petite vie de quelques années à peine avait défilé devant ses yeux, et si elle avait pu se rendre compte, que son père la tuait. Il avait tant et tant écrit, et pourtant, pourtant, dit à l’oral, d’une autre personne, les mots avaient une autre portée. Une portée qui le fit plonger dans un mal-être encore plus profond. Ecrire ses mots permettait de les évacuer de son esprit, de leur donner une notion irréelle, comme s’il n’était qu’un écrivain de fantastique. C’était ce qu’il ressentait quand il remplissait ses carnets, qu’il n’était plus dans la réalité, mais dans une quelconque fiction. Le fait qu’elle le dise a brisé cette dimension qui l’avait protégé pendant tant de temps. « Tu n'avais pas le droit de faire ça. De priver une enfant qui promettait d'avoir un si bel avenir, d'une existence sûrement très heureuse. » Non, il n’en avait pas le droit. Il ne savait pas ou poser les yeux, alors paradoxalement, il regardait la jeune femme devant lui. Il la regardait aussi fixement qu’il buvait ses paroles, qui lui écorchaient la trachées puis les poumons. « Elly était… » il jeta un rapide coup d’oeil à sa main gantée. Il allait dire ‘pleine de vie’ parce que c’était l’expression qui la décrivait peut-être le mieux de son vivant. Avec « adorable » et « un ange ». Mais il se tut. S’il commençait à parler d’elle, il allait encore partir dans un monologue romanesque. « Elle mérite sûrement de vivre, oui. Je l’imagine sans difficulté s’amuser avec, n’importe lequel des pouvoirs qui aurait pu lui être donné. Avec n’importe quel anima aussi. » L’image de sa fille se dessine dans son esprit. Il la chasse avec difficulté. Sa tête tourne un peu trop, il porte une main à son front, souffle. « Je l’aimais plus que tout au monde, tu sais. » Il ne dit pas ça ni pour se justifier, ni rien. Ni pour qu’elle fasse une quelconque remarque. Il s’est juste encore une fois perdu dans les abysses de ses souvenirs, dans les toiles de ses écrits, et la réalité qui le rattrape lui donne des vertiges. Il ne sait plus ce qu’il dit, il ne sait plus à qui il s’adresse. Il faut dire que les mots de la jeune femme en face l’ont vraiment perturbé. Disons qu’ils l’ont fait revenir à la réalité. Il veut juste s’asseoir, poser un journal sur son bureau, un stylo, et gribouiller avant de somnoler la tête posée sur ce même bureau. C’est ce qu’il fait d’habitude. Il n’est pas habitué à souffrir, Estevan. Il n’est pas habitué à être en colère. Il rejette tout et si bien sur le papier que ça finit par le calmer. Parce qu’il ne voit plus ça comme la réalité. C’est étrange, malsain mais, ça l’aide. « Je suis désolé, je ne sais plus ce que je dis. Merci encore pour les photos. Je pense que je vais...rentrer chez moi. Tu diras à Karel que... » Non, il ne pouvait rien dire à Karel. Karel vivait sûrement bien mieux sans lui. Karel serait très certainement fou d’avoir de ses nouvelles. « Non, ne lui dis rien. »


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Jeu 8 Fév 2018 - 0:11
"I'm picking up your pieces of the past" EvanxArya
Pourquoi cette histoire me touche autant ? Parce que je connais le prix de la vie. Et que l'injustice me révolte, en particulier quand j'entends le mot "enfant". Je ne peux pas m'empêcher de frémir quand j'entends l'étranger (que je pensais avoir réussi à cerner...) qui me fait face, parler d'avoir ôté la vie à une fillette innocente. Et cet air malade qu'il prend, comme s'il s'en voulait, comme s'il recherchait une quelconque pitié... C'est du moins comme ça que je traduis ses mots hésitants et ses regards honteux. Oh oui mon coco, tu peux baisser la tête, tu peux essayer de faire comme si tu n'existais pas. Mais peu importe nos efforts, le passé ne nous oublie pas, crois-moi. Et il a le don de resurgir dans les pires moments. "Elly était...  Elle mérite sûrement de vivre, oui. Je l’imagine sans difficulté s’amuser avec, n’importe lequel des pouvoirs qui aurait pu lui être donné. Avec n’importe quel anima aussi." Entendre des idioties pareilles me dégoûte. Comment un assassin peut parler ainsi de sa propre victime ? "Ne parle pas d'elle au présent. Elle appartient maintenant au passé et c'est entièrement de ta faute." Je n'élève pas la voix, pourtant mon ton est glaçant. Je le dévisage sans retenu, essayant de le percer à jour, derrière ses mimiques de chien battu. "Je l’aimais plus que tout au monde, tu sais." Ses paroles brisent quelque chose en moi. Estevan a beau être accusé de bien des choses, je ne peux lui reprocher son effrayante sincérité. C'est étrange, mais je le crois. J'imagine que c'est comme ça que la plupart des parents parlent de leurs enfants. Des étoiles dans les yeux, expliquant qu'il représente tout pour eux. Et que l'amour qu'ils lui portent est incommensurable. Mais comment être jalouse de cet amour, quand on voit que ce même père qui chérit sa fille, l'a réduit en poussière ?
Je n'arrive pas à parler tout de suite, j'écoute d'abord et soupèse chaque mot, essayant d'analyser la situation d'Estevan. Mais je ne saisis pas. "Comment peut-elle te manquer ? Comment peux-tu imaginer à quoi aurait ressembler son avenir ?" C'est ridicule... Et pourtant il me semble réellement triste. "Je suis désolé, je ne sais plus ce que je dis. Merci encore pour les photos. Je pense que je vais...rentrer chez moi. Tu diras à Karel que... Non ne lui dis rien." Je le dévisage une fois de plus, mais toujours aucune trace de colère, ou de violence. Je ne saisis pas, je ne saisis toujours pas ! "Oui je pense que c'est le mieux."

Ca aurait du être nos dernières paroles, nous aurions du nous quitter ici. Je m'apprête à me retourner, Nono sur mes talons, et à regagner les bras ballants mon propre quartier. D'ailleurs tu fais de même, tu fais demi-tour, et t'enfonce de nouveau dans les entrailles du Bronx. Ne me demande pas ce qu'il s'est alors passé dans ma tête. Ne me demande pas pourquoi je t'ai suivi à distance. Pourquoi au fond de moi, j'avais l'impression d'avoir raté une pièce capitale qui faussait tout le puzzle. Alors nous voilà devant chez toi. Tu t'engouffres à l'intérieur, tu te barricades. Je fais quelques pas en direction de la porte. J'ai peur de ta réaction, ou de regretter mon geste.

Est-ce la preuve que je suis encore trop faible ?

Toc toc.

La porte s'entrouvre...

Je lève mes yeux vers toi, où brillent une lueur nouvelle.

"Pardon de t'avoir suivi mais... Je ne te crois pas."


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Estevan L. Clemens
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Jeu 8 Fév 2018 - 0:45
"I'm picking up your pieces of the past" EvanxArya
Il ne répondait plus à ses paroles, à ses questions. Il ne disait plus rien d’autre que ce que son esprit lui chuchotait à l’oreille, puis à l’autre. Il avait l’impression que ses pensées étaient dans un manège un peu trop rapide pour qu’il puisse en saisir les bonnes et les exprimer. Tant pis. De toute façon, cette conversation, cette rencontre était terminée. Il en était reconnaissant, sincèrement reconnaissant à la jeune femme d’avoir posé une croix sur son devoir en temps qu’Eros pour écouter Estevan, malgré son statut de Dué, malgré son statut de tueur, malgré tout. Il retiendra cette personne dont, c’est vrai, il ne connaissait même pas le nom, et écrira sur un brouillon le mot « gratitude », le temps de lui consacrer peut-être un essai entier. Il aurait aimé, après réflexion, la regarder avec plus d’attention. Ses expressions qui ont pu changer, d’une de ses paroles à une autre, il aurait pu écrire longtemps sur ça, mais il avait été trop perturbé pour observer. Tant pis. Il laissera aller son stylo peut-être sur la description physique de la jeune femme qui, ne nous mentons pas, avait un visage d’une délicatesse contrastant avec grâce de son fort caractère.

Rentrant chez lui, Estevan fut accueilli par quelques uns de ces chats sauvages qui avaient eu le temps de revenir. Il posa ses photos sur la table basse qu’il utilisait pour prendre le thé, s’assit sur l’espèce de vieux, trop vieux fauteuil en face, et n’eût qu’à peine le temps de saisir un stylo qu’il entendit toquer à la porte. Que de visites, aujourd’hui.
Il ouvrit naturellement la porte. Quelqu’un d’autre dans le Bronx aurait pointé une arme, regardé discrètement, le risque était trop grand, mais lui ouvrait naturellement la porte. Pour… la redécouvrir. Ne cachant pas une expression de surprise en revoyant son visage, il n’eût le temps de prononcer un mot qu’elle annonça. « Pardon de t'avoir suivi mais... Je ne te crois pas. » Par rapport à… ? Il ne savait pas. Mais il en se méfiait pas non plus. Il ouvrit grand sa porte, afficha un sourire ; il avait eu le temps tout de même de reprendre ses esprits. « Ne t’excuse pas pour ça. Tu veux prendre un thé ? » Autant parler tranquillement assit, non ? Il attendit qu’elle entre pour rajouter de l’eau à chauffer. C’était petit, chez Estevan, en même temps, il vivait seul – avec des chats. Un espèce de petit studio, la cuisine consistait en une plaque chauffante, et en un trop-plein d’étagères pour la plupart remplies de thé. Estevan n’avait pas grand appétit. La pièce principale, trop modeste pour être appelée « salon » était composée d’un fauteuil, d’une table basse, et d’un bureau collé au mur d’en face. Dans toute la maison s’entassaient les carnets et les journaux, quoi que maintenant éparpillés partout sur le sol. Le sol était d’un parquet grinçant fait d’un bois trop vieux, et on ne voyait plus les murs tant ils étaient recouverts de feuilles, de notes, de mots, ou même de petits croquis. Bref, ça ressemblait bien à Estevan. Deux ou trois chats s’enfuirent à la venue de l’inconnue, mais d’autres restèrent par curiosité dans des miaulement qui se firent discrets. Après avoir invité la jeune femme à s’asseoir sur le fauteuil, il prit la chaise de son bureau, la retourna, pour être face à elle. Posa deux tasses sur la table, et, toujours souriant, demanda.« Alors, tu voulais me parler ? »


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Arya Pharell
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Jeu 8 Fév 2018 - 18:28
"I'm picking up your pieces of the past" EvanxArya
J'avais du louper quelque chose, un détail, un non-dit, un signe me confirmant que Estevan ne m'avait pas tout avoué. Ou alors peut-être perdais-je la raison, m'inventant encore une fois un moyen de l'excuser. Cette faiblesse qui persiste au fond de moi refuse de me laisser tranquille. Elle me force à penser que non, ce monde n'est pas aussi sombre, il est simplement bien plus complexe que ce que l'on pense. Et que malgré les apparences ou les rumeurs, il faut apprendre à réfléchir par soi-même. Alors oui c'est écrit noir sur blanc au QG, Estevan est juste un assassin d'enfant dangereux, et ça s'arrête là, mais et si moi, je ne suis pas d'accord avec cette description qu'on m'impose ? J'ai besoin d'en apprendre plus sur lui, de me faire mon propre avis ; et quand j'obtiendrai mes réponses, alors là seulement je partirai.

En m'apercevant droite comme un I devant sa porte, il ne semble pas pris au dépourvu ou méfiant. Son visage se fend même en un léger sourire. Ce garçon me surprendra toujours. "Ne t’excuse pas pour ça. Tu veux prendre un thé ?" C'est bizarre mais c'est la première fois qu'on m'invite à boire un thé. Qu'on m'invite tout court. Je reste quelques secondes silencieuse, me perdant dans le bleu de ses yeux. Je rougis même un peu. J'acquiesce en silence, bien trop coincée pour sortir le moindre mot. Ressaisis-toi Arya, et arrête de jouer la fille timide !
Je me sens un peu mal-à-l'aise de retourner dans la maison que j'ai fouillé sans retenu il y a à peine une heure. Les journaux et les carnets sont encore éparpillés sur le sol, en un lamentable fouillis. Je n'ai peut-être jamais joué le rôle de l'hôte, mais je pense qu'avoir mis son logis sans dessus dessous avant de partir comme une voleuse, n'est pas la meilleure impression possible. Voilà que je bégaye. "Je... je vais ranger tout ça... Je me précipite vers la commode et commence à empiler maladroitement tous les bouquins. Je sens le regard d'Estevan posé sur moi, mais je ne croise pas son regard.  Quelques minutes plus tard, j'ai remis de l'ordre, et ma culpabilité diminue un peu.
Je m'installe dans un (unique) fauteuil et lui prend place en face de moi. Nous nous dévisageons en silence. Je reprends mon assurance de départ. Qu'il ne s'imagine pas que je ne voulais pas le quitter ! J'ai juste besoin d'entendre certaines choses... "Alors, tu voulais me parler ?" Mes mains deviennent moites, je les plaque alors sur mes cuisses. Trop fière pour admettre que je ne sais pas par où commencer. Je suis venue ici suite à une simple impression, rien ne m'indique que je ne fais pas fausse route. Je pointe les photos déposées soigneusement sur la table. Et désigne Elly en particulier. "Oui. J'ai l'impression que quelque chose cloche. De ce que tu m'as dit, tu n'avais aucune raison de commettre un acte pareil. C'est vrai, tu aimais ta fille plus que tout, je n'en doute pas." Jusque là je gardais mes yeux baissés vers mes chaussures, mais voilà que je relève la tête. Mon ton est maintenant plus assuré. Je dois savoir.
Je saisis la petite tasse dans le creux de mes paumes. C'est chaud. C'est rassurant. C'est une petite attention qu'on ne m'avait jamais accordée jusque-là. Je fixe le liquide brunâtre qui ondule calmement. Il m'apaise... Je prends le temps de choisir mes mots. "Je ne peux pas croire que cette histoire soit aussi simple."
Puis je porte le thé à mes lèvres, qui s'écoule dans ma gorge et me réchauffe toute entière.


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Ven 9 Fév 2018 - 2:22
"I'm picking up your pieces of the past" EvanxArya
« Je... je vais ranger tout ça... » Il lança un « Ne t’en fais pas », mais c’était trop tard, et il se demanda même si elle l’avait entendue. Ce n’était pas réellement grave, c’était facile à ranger et puis, il en aurait profité pour faire un peu de tri. Il en aurait eu pour une journée entière, voire plus, mais bon. Il s’assoit tranquillement en face de celle qu’il ne connaît que depuis quelques instants. Pourtant, il ne montre aucun signe de méfiance, aucun recul. Si elle jouait la comédie depuis le début pour le capturer, il l’acceptera, mais pour le moment, il ne doute pas ; elle n’a franchement aucun air faux sur le visage. Pas qu’il savait décoder les émotions, loin de là même, il ne cherchait pas à le faire, mais, il la croyait sans le moindre doute.Toujours son maigre sourire habituel sur ses lèvres, ses yeux grands ouverts la regardant sans insistance, sa tasse de thé à la main. Il se fit la réflexion qu’il aurait du lui demander quel genre de thé elle préférait, oops. Il avait tellement l’habitude d’avoir son ordre de thé qu’il n’avait pas réellement fait gaffe à ça. Perdu une nouvelle fois dans des pensées peu importantes, il ne se débarrassa d’elles que quand elle commença à parler. « Oui. J'ai l'impression que quelque chose cloche. De ce que tu m'as dit, tu n'avais aucune raison de commettre un acte pareil. C'est vrai, tu aimais ta fille plus que tout, je n'en doute pas. » Ah… Penser a du thé et penser à Elly, c’était, comment dire, pas du même ordre d’importance. Lui aussi, c’était prévisible, qu’elle revenait pour ça. Mais il avait du mal à comprendre. Quelque chose clochait ? C’était pourtant clair, il lui avait répondu. Il l’avait tué, comme c’était écrit et… « tu aimais ta fille plus que tout », hein ? Il reposa sa tasse de thé, se concentrant. « Je ne peux pas croire que cette histoire soit aussi simple. » Il était censé dire quoi ? Reprendre l’histoire ? Développer ? Expliquer ce qu’il s’était passé ? Dire enfin, à quelqu’un, que c’était involontaire ? Ce serait comme le libérer d’un poids. Ce serait, le libérer d’un poids. C’était le faire quitter son statut de psychopathe malsain, ce serait faire passer son statut de père avant celui de meurtrier peut-être. Il en avait envie, évidemment, il en mourrait d’envie. Mais il n’en avait pas le droit. Il vivait dans la douleur qu’on le regarde, qu’on le pourchasse ainsi, mais il l’avait méritée, cette douleur. Alors il ne savait pas. Il ne savait pas comment lui répondre. Il se refusait de lui dire la vérité, malgré une certaine envie. Alors il répondit...vaguement. « Oui, c’est plus compliqué que ça. » Son sourire ne s’effaçait pas. Il porta de nouveau la tasse à ses lèvres. « Mais ça ne change rien, tu connais les grandes lignes. Je te remercie néanmoins de ne pas douter de l’amour que je vouais à Elly, ça me touche. C’est rare pour moi d’entendre ça. » Il lève les yeux de sa tasse pour la regarder encore une fois, changeant de sujet, un instant. « Je peux… connaître ton prénom ? C’est un peu brutal, mais, ce serait dommage de ne pas assimiler un nom à ton joli visage. » Si loin de lui l’idée de flirter, l’honnêteté des description ressortait très facilement, il écrivait sûrement trop et ne parlait pas assez. C’était comme la façon dont il avait divagué quelques instants auparavant, il ne s’en rendit compte que plus tard, mais cette fois ci, ne sut pas vraiment se rattraper, toussant juste alors qu’il avait failli avaler son thé de travers. « Enfin, je... » Oui, il était gêné un peu, pour le coup.


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Sam 10 Fév 2018 - 11:47
"I'm picking up your pieces of the past" EvanxArya
Mes yeux papillonnent et font le tour de la pièce. J'observe tout ces croquis fixés au mur, toutes cette paperasse entassée ici et là, ces pots de crayons semés un peu partout ; j'ai l'impression dans l'antre d'un vrai artiste. Est-ce réellement le cas ? J'ai toujours admiré les peintres, les écrivains, les poètes, qui nous proposent des histoires par le simple touché d'un pinceau ou d'un stylo. Je les admire car moi, je n'ai rien à raconter.
Revenons-en à mes questions. J'ai peur d'avoir brisé cette ambiance apaisante, mais après tout, je ne viens pas vraiment faire ami-ami. Voilà que son visage reprend une pointe de nostalgie. Pendant une seconde, je me trouve cruelle de le poursuivre ainsi avec son passé. Mais il y a quelque chose à découvrir je le sens. "Oui, c’est plus compliqué que ça." Je le savais ! De toute manière rien n'est jamais simple. Il y a tellement de facteurs à prendre en compte. Ceux qui disent que tout est facile ne sont que des imbéciles. Mais compliqué dans quel sens Estevan ? "Mais ça ne change rien, tu connais les grandes lignes. Je te remercie néanmoins de ne pas douter de l’amour que je vouais à Elly, ça me touche. C’est rare pour moi d’entendre ça." A quoi je m'attendais ? Bien sur qu'il me cache quelque chose, mais après tout, qui suis-je pour entendre les coulisses de cette scène tragique ? Une Eros fouineuse, qu'il est censé haïr ? Bien sur qu'il ne me dira rien, ce ne sont même pas mes affaires. Pourquoi faut-il toujours que j'insiste ? "Ne me remercie pas trop vite, il y a une heure j'étais prête à te trancher la gorge. Tu es censé me détester, après ce que j'ai failli t'enlever." J'ai l'impression que nous sommes en train de nous perdre, à ne pas savoir comment réagir face à celui qu'on nous a appris à éviter. "Les Dués sont tous des individus fourbes, qui trouveront toujours un moyen de retourner leur veste pour mieux vous sauter au cou. Méfiez vous-en on ne peut pas leur faire confiance." Voilà ceux qu'on m'a appris à craindre. Alors comment réagir quand j'en ai un juste sous les yeux ? Je ne saurais pas comment l'exprimer, mais je ne me sens pas en danger.
"Je peux… connaître ton prénom ? C’est un peu brutal, mais, ce serait dommage de ne pas assimiler un nom à ton joli visage." Mes joues s'empourprent malgré moi. Je reste figée. Il est si rare qu'on utilise le mot "joli" pour me décrire. La dernière fois qu'on me l'a dit, ça s'est très mal fini. Je ne sais pas quoi faire, je crois que j'ai oublié mon prénom. A force d'attendre une réponse qui ne vient pas, Estevan commence à prendre un air gêné. "Enfin, je..."
"Arya ! Je m'appelle Arya." Je l'ai interrompue, ne voulant surtout pas le mettre mal-à-l'aise. "C'est juste que... je... je n'ai pas l'habitude qu'on fasse attention à moi." Je lui offre un petit sourire en guise de... remerciement ? Tu es tombée bien bas ma vieille, il a juste du dire ça gentiment, lui qui manie si joliment les mots. Alors arrête de rougir...
Ne sachant pas quoi faire, je pointe du menton l'unique gant qui cache sa main droite. "C'est original d'avoir un seul gant. Tu es contagieux ?" dis-je en rigolant doucement.

Et en plus de croire au compliment de ce jeune homme, tu es si naïve...


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Sam 10 Fév 2018 - 20:37
"I'm picking up your pieces of the past" EvanxArya
« Ne me remercie pas trop vite, il y a une heure j'étais prête à te trancher la gorge. Tu es censé me détester, après ce que j'ai failli t'enlever. » Détester ? Estevan n’a jamais détesté. Trop pacifiste pour ça, trop compréhensif aussi. Le sentiment de haine ne l’a jamais effleuré, sauf, son père peut-être, mais il avait plus peur de lui qu’autre chose. Non, Estevan ne détestait pas. Même pas Karel. Même pas la Lune Rouge. Même pas lui-même. Aussi surprenant que ça puisse paraître, il ne se haïssais pas. Il se regardait encore dans un miroir. C’était sûrement répugnant mais, même ces mains, il n’arrivait pas à les détester. Peut-être son détachement à la réalité créait ces paradoxes ? Il n’en savait trop rien. Il n’a jamais été assez énervé, aussi. Il ne connaissait pas la sensation d’une profonde colère logeant en son sein, c’était ça qui se transformait en haine. Estevan était trop calme pour ça. « Je ne vois pas pourquoi, tu faisais ton boulot, c’est naturel. Et puis… tu me les as rendues, les photos. » Toujours souriant, le tasse de thé ne quittant plus sa main. Même après ce moment un peu gênant. « Arya ! Je m'appelle Arya. » C’était bizarre, ce prénom lui disait quelque chose. Il sonnait familier, mais les souvenirs semblaient trop lointain pour que Estevan prenne le temps de s’en souvenir. Sûrement une camarade de classe de collège, voire de primaire ? Il ne sait pas, ça fait trop longtemps. Qu’importe, ce détail était bien inutile. « C'est juste que... je... je n'ai pas l'habitude qu'on fasse attention à moi. »
– Je voulais pas t’embarrasser. J’écris un peu trop je crois, les descriptions censées rester dans ma tête sortent parfois sans que je m’en rende compte. »

Il se gratte l’arrière de la tête, tête qu’il baisse d’ailleurs un peu. Il mâchera ses mots avant de parler maintenant. « C'est original les gants en intérieur. Tu es contagieux ? » Ow, ça. Il portait ces gants tous les jours de sa vie, si quotidiennement d’ailleurs qu’il ne les considéraient plus comme des gants. Il ne les enlevait que quand il était dans l’arène, en tant que jouteur. Sinon, même pour dormir, même pour écrire, jamais il ne les enlevait. C’était des gants en cuir plutôt élégants, assez fins mais qui prévenaient tout de même son pouvoir. Ce pouvoir là. Il laissa quelques secondes le temps de comprendre – et de rappeler que cette chose marron-noir c’était pas vraiment ses mains – puis rit légèrement. « Oulah je – haha, j’ai mis du temps à capter, j’ai pris l’habitude de plus quitter ces gants » il riait un peu seul pour le coup, mais « ma tête devait afficher un ‘c’est quoi des gants’ à l’instant, ah » Son rire était léger mais réellement sincère, il porta sa main devant sa bouche pour couvrir son rire. « pardon, c’est stupide de rire de ça » ce n’avait jamais été dur de faire rire Estevan. Il n’était pas particulièrement joyeux mais il aimait rire, les blagues nulles et, flirter parfois. C’est juste qu’il n’en avait jamais l’occasion, encore moins depuis qu’il est ce Dué reculé, haï par le public de l’arène, considéré trop dangereux pour les quartiers autre que le Bronx, et qui finalement restait seul avec son chat son thé et ses feuilles.


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Arya Pharell
Une vraie tête de mule
Arya Pharell
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Une vraie tête de mule
Dim 11 Fév 2018 - 12:01
"I'm picking up your pieces of the past" EvanxArya
"Je ne vois pas pourquoi, tu faisais ton boulot, c’est naturel. Et puis… tu me les as rendues, les photos." J'ai l'impression que ni lui ni moi n'arrivons à nous détester. Est-ce grave ? Est-ce important ? Après tout, à part un tatouage différent, pourquoi n'aurais-je pas le droit de décider moi-même qui j'ai envie de haïr ?
Lorsque je lui avoue mon prénom, il semble pensif. A-t-il déjà entendu pareil nom quelque part ? "Je voulais pas t’embarrasser. J’écris un peu trop je crois, les descriptions censées rester dans ma tête sortent parfois sans que je m’en rende compte." Alors s'il avait du me décrire sur papier, c'est ce qu'il aurait marqué ? Est-ce qu'il me trouve vraiment jolie ? De toute manière je... je m'en fiche... Et puis je suis bien trop fière pour le lui demander. Après tout peu importe, nous ne nous reverrons probablement plus une fois que j'aurais quitté sa demeure.
Pour briser ce moment de gène, je me permets de plaisanter sur ses gants. Il est vrai que ce n'est pas habituel de garder des gants en intérieur. J'ai peur d'avoir fait une remarque de trop, mais elle semble beaucoup amuser mon voisin. "Oulah je – haha, j’ai mis du temps à capter, j’ai pris l’habitude de plus quitter ces gants. Ma tête devait afficher un ‘c’est quoi des gants’ à l’instant, ah" C'est bizarre mais je n'arrive pas à rire avec lui. J'aimerai tellement me dérider mais je n'y arrive pas. Je ne suis pas très douée pour les fous rires à deux. Je m'en veux, je dois sembler un peu froide, alors je baisse la tête. Je n'ai pas l'habitude de partager du bon temps avec qui que se soit alors je ne sais pas comment réagir. Dois-je répondre quelque chose, faire la fille cool, glousser ou un truc du genre ?
" Pardon, c’est stupide de rire de ça." Il continue de rire un peu. Je ne sais toujours pas quoi faire alors je lâche un petit "ce n'est rien". Je m'agite sur mon siège, après tout, il doit me trouver ennuyeuse. En cet instant j'ai totalement oublié la raison de ma présence ici. Tout ce qui m'importe c'est l'image qu'il doit avoir de moi. Pourquoi ça me préoccupe tant que ça ?
"Arya ne te le diras pas, mais elle n'est pas très douée pour comprendre le second degrés et panique facilement quand il s'agit de se détendre." Mais enfin Nono tais-toi ! Il doit me trouver vraiment perchée ! Je n'ai pas envie de renvoyer une telle image ! Olala que faire... Je me tourne vers Estevan, bien que je n'ose pas trouver le bleu de ses yeux. "Tu dois me trouver bizarre... Je... Je n'ai pas l'habitude de ce genre de relation..." J'espère qu'il ne se moquera pas de moi. Mon thé est froid, pourtant je le bois d'une traite, bien trop mal-à-l'aise pour fixer autre chose que mes pieds.

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Estevan L. Clemens
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Bubble-Gomme
Dim 11 Fév 2018 - 22:27
"I'm picking up your pieces of the past" EvanxArya
Il avait l’air d’un idiot à rigoler ainsi. C’était vrai, la raison de ses rires était idiote d’ailleurs, mais, c’était comme nécessaire en quelques sortes. Après un moment de tension, rigoler ne faisait jamais de mal, parfois c’était même nécessaire. Inconsciemment, c’était peut-être pour ça qu’il a rigolé. Il écoute l’anima parler, justifiant le silence d’Arya. Ca n’a pas particulièrement gêné Estevan, il doit l’avouer. Il a rigolé seul et ne s’attendait pas réellement à ce qu’on le rejoigne, c’était pas non plus comme s’il se tordait au sol, il avait juste laissé sa voix résonner légèrement plus et sa bouche s’ouvrir, voila tout. Il s’apprêta à répondre du même ton rassurant mais Némo lui vola sa prise de parole. « Il ne te le diras pas mais Estevan rigole facilement, il est un peu idiot sur les bords. On dirait pas, mais il est plutôt joyeux, quand il n’est pas seul ou en mauvaise compagnie. C’est à dire très rarement. » Elle insinuait néanmoins que Arya et Nono semblaient être de bonne compagnie. Ca gêna un peu Estevan, ce qu’elle venait de dire. Il soupira un « Mnémosyne... » dont le ton résumait tout l’embarras qu’il portait. Mais bon, il gardait un sourire sur le visage, un sourire gêné, mais un sourire quand même. [color:dd49=ff6699]« Tu dois me trouver bizarre… Je… Je n’ai pas l’habitude de ce genre de relation... » Estevan agite sa main devant lui, l’air de dire « non non ». Il ne voulait pas la gêner, loin de là, et d’ailleurs. « Moi non plus. J’avais sûrement besoin d’un peu de comic relief inconsciemment je pense. Mais ne sois pas gênée, je suis la personne bizarre ici. » Le comic relief c’était cette méthode utilisée dans un livre, un film ou toute autre histoire pour faire redescendre la tension quand elle est trop autre, c’est une sorte de ‘soulagement par le rire’. C’était normalement utilisé par un auteur, mais, que voulez vous, c’est Estevan, il agissait comme s’il écrivait la scène. « Mais, Némo avait raison, je n’ai pas l’habitude d’être en bonne compagnie, ça fait plaisir d’avoir rencontré quelqu’un comme toi. » Lui offrant un sourire inconsciemment charmeur, un sourire sincère. Il était censé avoir rencontré une Eros voulant lui voler ce qu’il a de plus précieux, mais il se retrouve à parler à une personne sympathique et même adorable, avec qui il passait finalement un bon moment. Comme quoi.


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Arya Pharell
Une vraie tête de mule
Arya Pharell
Métier : Mercenaire - Eros
Mutation : ~
Une vraie tête de mule
Lun 12 Fév 2018 - 19:13
"I'm picking up your pieces of the past" EvanxArya
Oui j'avais refait ma vie. Je m'étais reconstruite avec le temps, la douleur s'est estompée jour après jour. J'ai fait de flagrants progrès depuis, et je refuse de retomber une nouvelle fois. Je ne laisserai plus les gens m'atteindre. Ils m'ont fait trop de mal.
Alors oui, les groupes d'amis, je ne connais pas vraiment. Je ne fais pas partie d'un clan ou d'une bande, parce qu'au fond, j'ai toujours du mal à faire confiance. Je n'ose plus débarquer comme ça devant les autres, et déballer des potins, tout en plaçant une blague ou deux. Je n'ai plus l'habitude de baisser ma garde et de laisser les gens découvrir la vraie Arya. J'ai tout enfouie au plus profond de moi, et jusque-là, personne n'a su percer mes défenses. Je me protège toute seule, sans aide ; une jeune fille effrontée et audacieuse, désireuse d'avancer dans la vie. Ne nous mentons pas, la vie est trop courte pour faire du sur place.
"Moi non plus. J’avais sûrement besoin d’un peu de comic relief inconsciemment je pense. Mais ne sois pas gênée, je suis la personne bizarre ici." Il tente de me rassurer et de me mettre à l'aise. Personne n'a jamais fait cet effort auparavant. Dans la société actuelle, il est si facile de se faire rejeter... Et ça m'effraie. "Mais, Némo avait raison, je n’ai pas l’habitude d’être en bonne compagnie, ça fait plaisir d’avoir rencontré quelqu’un comme toi." Qu'est-ce que je peux répondre à ça ? Ces quelques mots me rendent si heureuse. Pour une fois, je peux les croire sans risquer d'être déçue ; Estevan n'est pas un menteur. J'aimerai me lever et le serrer dans mes bras, en lui disant que cette impression est réciproque, et que à bas les à-priori, il est l'une des rares personnes avec qui j'ai pu avoir ce genre de discussion.
Mais non je ne le fais pas. Par fierté ? Non, elle ne vaut pas grand chose à mes yeux en cet instant. Parce que je n'ose pas tout simplement. Il est trop tôt pour avoir des étoiles dans les yeux, j'ai déjà entendu des beaux parleurs. Et en particulier lui, qui rythmait mes années lycée, tout d'abord pendu à mon bras avec des sourires, puis se transformant en mon pire cauchemar. Je ne suis pas encore prête à baisser ma garde et a oublié ce mur qu'il y a entre ma nouvelle image et la Arya blessée, cachée au fond de moi.
Alors je me lève. Je m'incline solennellement, en parfaite angle droit. Saluer un Dué, mais est-elle folle me direz-vous. Eh bien parlez je m'en fiche. "Merci pour ton hospitalité. C'est la première fois qu'on m'offrait une tasse de thé. C'était... très gentil de ta part." j'aimerai tant rester, mais je ne dois pas céder. Nous ne faisons pas parti du même monde. Il faut que je rentre chez moi et que j'oublie cette rencontre pour notre bien à tous les 2. Après tout, nous n'avons plus rien à nous dire. Je me suis mêlée de ses affaires jusqu'à un certain point, mais maintenant c'est fini. "C'est mieux pour nous deux si je pars maintenant."
Je tourne la poignée, Nono sur mes talons, et me retourne. "Au revoir Estevan." Je fais quelques pas sur le bitume, l'odeur d'essence et de fumée me prenant à la gorge. Je lui adresse un dernier signe de main. Je lui crie un dernier message. "Prends soin de toi le poète ! Je compte sur toi pour écrire sur notre rencontre !"

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Arya Pharell
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