Et tu t'élance. De tous ton corps, de tous en être, tu tremble. Tu inspire, tu expire et tu avale cette salive débordante de stresse présente entre tes lèvres. Tu ne peux plus reculer. Tu n'a plus la possibilité de reprendre pied, de te poser sur ce sol sécuritaire, ce sol de béton que tes souliers venait de quitter. Tu viens de faire le grand saut. Tu sens le vent sur ton visage de porcelaine. Ce teint clair qui prend quelques touches de rouge à cause du vent froid soufflant contre tes joues. Tu inspire de nouveau. Tu te questionne. Pourquoi avait-tu monté jusque là? Pourquoi avait-tu joint tes pieds sur le bord du gratte ciel? Voulait tu mourir? Voulait tu en finir? Ton esprit se perd, se mêle et s'entremêle, mais tu ne te laissa pas emporter par cette vague de mots sans valeur. Tu sais ce que tu venais de faire. Direct, borné et ayant tes principes très à coeur, tu te rappel avoir pris cette décision avec le plus grand soin. Des décisions idiote, irréfléchi ne font pas partie de ton quotidien. Étant le plus vieux de la famille, tu pense toujours avant d'agir. Tu imagine à tout les moindres détails pouvant se mettre dans ton chemin. Tu calcule absolument tous d'avance pour ne plus être surpris des événements et tu ne sais que très bien que cela n'est pas la meilleurs des choses.

« Tu ne sera jamais heureux si tu fais attention à tous, imbécile. »

Des paroles en résonance, revenant et bondissant dans ta tête, tu te rappel très bien du jour où ton frère jumeau t’avait adressé cette percutante phrases. Tu te rappel y avoir longtemps réfléchit. Trop longtemps même. Un maux de tête avait finir par te faire tourner la page, mais encore aujourd'hui, alors que ton corps tombe lentement dans le vide, tu t'étonne à l'entendre te critiquer de nouveau. Après tous, il devait bien avoir raison. Malgré ton sourire, ton visage clair abordant toujours une expression de joie, tu n'est plus la personne que tu étais avant. Le casse-cou, le rebelle à ses heures. Celui dont tous le monde parlait pour sa popularité et son aisance avec les gens. Tu étais la personne que tous le monde connaissait, mais bien peu ne te portait de grande valeur. Tu le compris bien assez vite lorsque ton corps se remodela. Tu le déteste tout comme tu l'aime. Ce corps lourd tombant encore dans le vide, mais tu te rattrape. Comme une main tendu vers toi, tu la saisis et te redresse. Le soleil chaud te réchauffant les joues, tu donne une poussé et te remonte doucement. Tu n'a pas le temps de te laisser sombrer. Malgré ce qu'ils t'ont fait. Malgré tous ce que tu as du endurer lorsque ton dos s'est fendu en deux, tu n'a plus le droit de regarder vers le sol. Borné, têtu et maintenant colérique lorsque rien ne va comme tu le veux, on te fait souvent remarquer ton manque de patience et ton côté perfectionniste. On souligne le fait que tu pense beaucoup trop aux autres qu'à toi lorsque tu fais des shift de 14h au travail. Tu ris, tu leur dis que cela n'est pas grave. Tu plaisante en leur disant que tu es fais fort, que tu es le nouveau superman de cette génération, mais tu te brise doucement. Tu le sais, mais tu ne dis rien. Tu n'a pas le temps de toute façon. Après tous, c'est à toi que tes parents t'ont confiés tes frères.

« Tu es l'homme de la famille maintenant. »

De simple parole qui était venu percuté son visage avec le même son strident qu'une claque au visage. Un honneur, t'avait-tu dis la première fois. Tu avais prouvé que tu pouvais vivre maintenant seul, avoir les responsabilités de tous. La nourriture, le logement, l'électricité, l'eau chaude, etc. Cela t'avait semblé si glorieux lorsque tu avais vingt-cinq ans, mais maintenant, tu porte ceci bien trop à cœur. Grâce à cette fameuse lune, tu es beaucoup plus prudent. Tu observe, tu protège beaucoup trop les membres de ta famille et cela amène beaucoup de conflit. Tu essaye si fort d'être parfait pour eux, mais tu ne le sera jamais et cela te terrorise.

Alors tu continue de voler toujours plus haut, en essayant d'oublier l'océan invitant sous tes pieds.

DECEMBER 21XX

Tu te rappel de ce mois comme si c'était hier. Ce début des temps froid, le ciel se couvrant de plus en plus pour annoncer l'arriver des futurs flocons. La période de l'année où tous semble plus sombre. Les feuilles étant tomber, la pénombre s'installant dans les rues et le paysage avec beaucoup plus d'impatience que d'ordinaire, tu te rappel avoir toujours adoré ce mois. Ce froid plus frisquet, plus  magique que les autres alors que la magie de fête s'installait. Tu te rappel tes souffles chaud dans le vent glacé alors que l'on célébrait ton anniversaire tous comme celui de ton frère. Ce très cher 21 Décembre. C'était toujours une date des plus mémorable du fait que c'était également un jour important pour ton frère. Bien que quelques heures ne vous séparait, lui et toi, vous avez toujours tous partagé par la suite. Toutefois, en cette journée heureuse, cet agréable moment qui avait finit par une bonne bière sur la terrasse de votre appartement, tu n'aurais jamais cru l'apercevoir.

Tu te rappel avoir été au premier abord terrifié lorsque, le jour de votre anniversaire, l'astre accompagnant le soleil tous comme un couple éternellement séparé se vêtit d'une robe des plus originale. Rouge. Cette vibrante couleur qui avait finit par te charmer, hypnotisé comme la mouche devant la divine lumière. Tu te rappel avoir longuement passé de temps à l’observé, perché sur ton balcon comme l'éternel amant cherchant désespérément à attraper la lune pour sa belle. Tu avais l'impression qu'elle te criait de venir la rejoindre, mais lorsque tu posais ton pied sur le rebord, on te ramenait sur terre. On t'insultais en plaisanterie au quelle tu répondais de bon cœur avec un rire des plus vrai semblable alors que tu quittais ton perchoir qui sous les rayons de la lune rouge, cachait un tout autre futur pour toi. Ton frère, ton petit frère, le voisin du dessous, du quartier et du reste du monde.

D'abord des rumeurs, ensuite des scandales et des états d'urgence. Jour après jour, tu vis ton monde basculer. De jour en jour, ta routine fut détruite par tous ce qui arrivait partout sur terre. Tu vis tes jours de bonheurs, de calme et de paix se transformer en véritable apocalypse alors que les médias sociaux disparurent. Tu perdu contacte avec tes parents tous juste après le temps de fête qui n'avait tout simplement pas eu lieu. Tu te rappel très bien de l'odeur des sapins dans la rue, mais leur parfum était mélanger à celui du feu qui était entrain de tous les faire disparaître. Tu te rappel avoir enfermée ta famille le plus fort possible. Tu ne voulais pas que le chaos se déchaîne sur vous. Tu étais celui qui, le matin, allait vérifier sur le balcon si y avait quoique ce soit d'anormal autour. Des bruits, des êtres…...des monstres.  Tu te souviendra toujours de ce matin de Janvier. Il y avait un silence anormalement pensant dans les rues. Pas une voix, pas un soupire, juste un silence de mort, mais la cause de cette mortalité dans le son s'offrir très rapidement en cadeau à ses iris bleuté. Enfin, si tu aurais eu le choix, tu te serais bien passé de cette vision des plus cauchemardesque. Tu te souviens de la bête que tu avais vu ce matin là. Cette énorme créature qui te semblait avoir des traits familiers​, mais à la fois très éloignée de ce qu'il avait bien pu voir tous au long de sa vie. Ton instinct t'indiqua très vitr que tu allais devoir éviter quelconque bête de la sorte à l'avenir et tu réalisa par la suite que cette bête était les animaux qui habitait et côtoyant les humains auparavant. Un triste sort, c'était-tu dis pour eux, mais une malédiction sournoise allait bientôt faire de toi une bête tous comme celle qui avait alimenté tes rêves pendant plusieurs jours par la suite.

Ce qui te vient toujours à l'esprit lorsque tu repense à cette journée fatidique, c'est la douleur. Se déchirement, cette élancement et ce sang. Tu te rappellera toujours de ce matin de Janvier où l'une des créatures hantant ton cerveau se glissa à l'intérieur de ton corps. Te redressant en sursaut, la bouche ouverte et le souffle tremblant, tu tourne. De gauche à droite, tu observe la pièce qui te semblait flou. Confusion, complexité, tu attendis quelques longues secondes avant de tendre la main pour venir frotter tes deux yeux fatigué de tes nuits trop courte, mais une vive douleur te fit rapidement stopper ton geste. Criant un peu, la douleur vive t'ayant fait sursauter de stupeur, tu te plia en vers l'avant pour gérer d'avantage la douleur, mais rien ne la changea. La panique te prenant doucement, te demandant si tu avais été blessé d'une quelconque manière, tu quitta son lit. Ton regard étant encore embrouillé, tu te déplaça lentement vers la salle de bain de l'appartement avant de t'écrier de nouveau. Si ton regard n'avait pas réussit à se stabilisé avant de rencontrer la lumière clair de la salle de bain, la vision que le miroir t'offrit te réveilla bien comme il le faut. D'abord, tu remarqua le sang. Cette abondance de sang qui couvrait le haut de ton dos et tes mains. Celle-ci tremblante, le souffle court, tu réalisa avec horreur que ce qui t'avait procurer une douleur aussi violence était les petits ailes qui était apparu dans le haut de ton dos. Était-ce un rêve, était-ce un cauchemar? Tu répéta ces quelques mots tant de fois dans ta tête que tu en perdis le sens de la réalité jusqu'à ce que ton frère jumeau n'ente dans la salle de bain, curieux de voir de la lumième dans le couloir. Et c'est à ce moment exact que tu brisa.

Et tu disparu. Enfermé dans ta chambre, celle-ci étant devenu ton seul refuge, tu n'ouvris pas lorsque l'on vint te porter à manger. Tu n'ouvris pas lorsque l'on demanda de tes nouvelles, tu ne donna aucun signe de vie pendant une longue période de temps. Tu t’effaça. Tu n'étais plus. Tu te laissais doucement périr alors que tes journées n'était que douleur. Ta peau s'étirant, se remodelant et se fendant, ton dos se cassant, se brisant et se craquant, si l'enfer aurait pu être sur terre, tu aurais bien voulu y aller plutôt que de subir ce que tu subis durant ses longues et pénible journée. Accablé par la souffrance, les ailes poussant d'avantage de jour en jour, tu ne réussi que très rapidement à t'endormir, tombant souvent d'exténuation après avoir été réveillé trop longtemps. Malgré tous, alors que tu croyais que ton monde ne serait plus que de sang, tu te réveilla un après midi et tous avait disparu. Toute les convulsions, toute les brûlures de la peau à vif, tous devint silencieux dans ton corps. Tu hésita longuement avant de te déplacer, ayant peur que tous ceci recommence, mais à ton grand bonheur, ta souffrance n'était plus. Elle fut remplacé par ce qui fit tomber la lampe de ta table base. Sursautant par le bruit, tu les aperçu finalement. Leur couleur encré, des plumes aussi douce que du duvet, des ailes. Tes ailes. Tu les ouvris, les ramena contre ton dos. Elle t'émerveillait. Elle faisait maintenant partit de toi et tu ne pourrais plus jamais passé une journée sans faire leur usage. Elles devinrent ta porte sur la liberté. Ta porte vers les étoiles.

Mais alors que le ciel s'offrait à bras ouvert vers ton corps maintenant angélique, tu réalisa très vite que le monde de la terre n'acceptait plus autant ce que tu étais devenu. Ayant recommencer à sortir dans les rues, le régime de Maxwell mettant quelques quartier plus sécuritaire que d'autre, si tu n'aurais jamais entendu leur insulte à haute voix, tu aurais très vite compris par les regards que certains personne te dénigrais. Infect, erreur de l'humanité, monstre de foire, Beasts, tu les entend encore résonner dans ta tête. Les regards qui était auparavant chaleur et accueillant était devenu froid et fuyant. Les gens avec lesquels tu discutais sur ton passage pour faire les cours sur tes frères et toi ne n'adressait même plus la parole. Des murs de pied et soupire, tu compris très vite que le nouveau dictateur mit les « hybrides » dans le mauvais panier parmi le peuples. Même si certains personne ne disait absolument rien à ton égard, ta carapace en rapport à leur propos se brisa lorsque des connaissances te proposèrent un deal pour de la nourriture. Curieux et bien sûre intéresser, tu t'en mordit les doigts lorsque tu réalisa que ces gens qui était avant tes amis firent en sorte que tu te face attaquer. Battu de coup de poing, de pied et d'insulte, vint un moment où l'un des hommes t'entourant sortit un couteau. La panique se serrant les entrailles, tu réussi à te sortir de cette horrible situation, mais la lame fit tous de même son chemin le long de ton visage.

Et c'est à partir de ce jour que tu te jura de ne plus faire attention au gens de l'extérieur. Il n'avait que ta famille maintenant qui avait un vrai faveur à tes yeux.