Un souffle, une seconde j'entends les bruits de pas S O U R D S qui me suivent encore derrière. Ils ne lâchent cette idée de pouvoir D E T R U I R E ceux qui peuvent l'être, ceux qui doivent l'être selon une J U S T I C E malsaine.
Une pénombre qui ne scier pas à la Lune Rouge, à cet instant la noirceur à repeint ce qui semble être une dernière heure. Le sang s'écoule lentement de cette épaule qu'ils ont réussi à amoché tant bien que mal malgré l'armure qui la recouvrait. Alors la douleur s'insinue, dévastatrice et dans une respiration lourde, tes orbes cherchent. Ils cherchent l'échappatoire qui s'annonce bientôt improbable, presque impossible à vrai dire. Les ruelles se ressemblent, s'isolent dans une similarité que ta vision troublée en vient à créer alors que les minutes s'étendent à l'infinie jusqu'à devenir une éternité. Tu cours, Maxim. Tu fuis par instinct de survie purement humain, mais aussi pour avoir cette chance d'être libre encore demain. Pour avoir cette chance presque vaine de pouvoir exposer un jour cette vérité. Celle qui ronge tes nuits, qui ronge ta vie. « Où est-ce que... je suis putain ?!! » tu jures une seconde, mais les bruits te rattrapent déjà. Les Éros ne sont jamais loin. Lorsqu'ils flairent une proie, ils ne semblent jamais la relâcher. Alors tu reprends ton chemin. A l'intersection, tu tournes à gauche sans savoir. Tu cours. Tu souffles. Cette main soutient ton épaule blessée. Tu trébuches une seconde. La vision si floue à présent, mais tu repars la seconde d'après. Tu n'as de cesse d'essayer de retrouver un repère qui puisse t'aider. Pourtant Max, tu sembles paumé. Les secondes de répit te manquent à présent, mais tu t'arrêtes. Inspire. Respire. Souffle. Reprends-toi.
Mes orbes se posent sur le mur qui me fait face à cet I N S T A N T dans cette seconde de pression. La douleur me lance, la vision T R O U B L E mais bientôt je remarque que cette enceinte qui te tiens là, c'est le Z O O.
T'es loin, bien trop loin de cette antre qui te sert d'abris, de maison. Tu jures, tu grognes une nouvelle fois, mais le temps s'écoule, il s'enfuit et ne te laisse plus le temps, le choix. Maxim, tu te dois de courir encore pour ta vie, mais t'es fatigué, faible dans ce moment désastreux. Les Éros sont arrivés, ont débarqués de nul part comme chaque fois. Ils t'attendaient patiemment à la sortie de l'arène. Un combat rude contre une Beast, mais aucune séquelle à noter, mais lorsque tes orbes ont croisés les leurs, tu as compris. Et la blessure est apparue. En sur-nombre, l'armure n'est pas infaillible. Elle est faible à présent, tout comme toi, tu ne pourrais pas te protéger d'un nouvel assaut. Tu ne pourras pas survivre si tu dois te battre une nouvelle fois. T'es pas stupide, Maxim, tu le conçois, tu le vois. Alors tu soupirs et quand les bruits reviennent, tu te laisses tomber derrière la poubelle dans la ruelle. Un espoir vain vient à naître, celui qu'ils ne te remarquent pas. Et tu rampes, lentement, en silence, comme une bête qui traque, qui se prépare à s'élancer. Tu rampes jusqu'à l'autre bout de la puanteur qui s'étale devant toi. Le silence, rien, personne, c'est ce que tu crois avant de remarquer ses pieds. Alors lentement ton regard remonte les jambes, le corps voluptueux. C'est une femme, tu le remarques rien qu'à son bassin avant de découvrir ses traits dans un air sérieux, sous pression, mais fier. Et tu soupirs, ce n'est pas l'une des Éros qui te suivent. « Hé... tu veux bien me filer un coup d'main ? J'ai quelques... soucis... » et tu te demandes bien ce qu'elle dira à cela.
love u ♥ tu me dis si le code ne te conviens pas, si quelque chose te dérange etc. je suis toute ouïe.
Today, journée ménage ! Je ne m'arrête plus de dépoussiérer, de gratter, frotter, laver, essuyer à l'aide de mon torchon magique ! Entre nous il n'a rien de spécial, le vrai aspect surnaturel de l'histoire c'est que je m'en serve. Parfois j'ai l'impression d'appeler le désordre, qu'on m'a jetée un mauvais sort, le don de mettre le bazar en moins de deux. Rendre ma maison plus plaisante et propre n'est pas vraiment une grande satisfaction. Au moins lorsque rien n'est à sa place, je m'y retrouve plus facilement et je trouve ça plus intime. Peut-être ai-je également un chouïa de flemme mais...
Bref ! Je virevolte, serpillère au pied, balai à la main, à travers les piè... la pièce. Je chantonne, ma tête battant la mesure en se secouant de gauche à droite. Mimi, mon Anima, est tellement surpris de me voir ainsi transformer en femme de ménage, qu'il me lance un regard curieux et accusateur depuis le canapé, tout rapiécé. La vérité c'est que je tente d'occuper mon esprit. De me libérer de cette angoisse qui parcourt mon corps, de cette peur qui fait trembler mes membres et alourdie mon cœur. Je ne suis pas invisible au sein du Bronx, ni connue pour ma présence aux joutes ou pour mes assassinats sanglants, mais une mécano futée friande d'informations à revendre, et également une bonne adresse pour les malheureux mal en point qui désirent s'abriter et panser leurs plaies. Ce quartier là est bien noir et sombre, malgré ce rouge permanent logé au dessus de nos têtes, nous regardant nous entre-tuer et crever comme des rats dans la misère. Je ne suis pas comme la plupart des Dués, qui raffolent des joutes et se font connaître par leurs actes morbides. Je ne tue pas par plaisir, même si il ne faut pas trop me chauffer. Une fois les nerfs à vif je deviens incontrôlable, et si par malheur on abordait un sujet sensible, je crois que je ne retiendrais pas mes coups. Jouer avec la garde royale, fuir les Eros ou provoquer quelques soldats, voilà ce à quoi je me restreins. Après tout, sans raison, pourquoi je devrais recourir à la violence ? Pour leur donner un énième motif dans le but de nous pourchasser ? Nous les points noirs de la société, les meurtriers, les monstres, les moins-que-rien ?
J'ai eu vent d'une intervention des Eros dans le coin, en début de matinée. On parlait d'une course-poursuite, je n'en sais pas plus. Savoir ainsi ces chiens de Maxwell aux trousses d'un de leurs semblables me met hors de moi. Et bien sûr ravive des souvenirs difficiles. Comment ne pas oublier cette soirée-là. Pour le coup, pas de course-poursuite, on nous avait pris par surprise. J'avais du fuir, ils l'avaient déjà attrapés et maîtrisés. Mon frère n'était pas parvenu à maîtriser sa mutation suite à l'apparition de la LR, et depuis sa capture, je n'en ai plus aucune nouvelle. Parfois je parcoure les quartiers, de portails en portails, l'oreille aux aguets à écouter les gens parler. Je ne sais même pas ce que j'écoute, j'attends, je cherche une information n'importe quoi. Pour m'assurer qu'il va bien, qu'il est toujours en vie.
"Isaaa on se réveille ho ! Tu fous de l'eau partout là !" Effectivement suite à la remarque de Mimi, je regarde la flaque à mes pieds. Bon sang mais quelle cruche ! Je vire toutes ces idées sombres de ma tête et me reconcentre sur mon ménage. Je fais le vide, je ne pense plus qu'à mon torchon. "Pardon Mimi, tu pourrais m'aider aussi ! Aller au boulot l'écureuil, à tes noisettes ! Je lui fourre un torchon sur la figure, qui le recouvre des pattes à la tête. La panoplie d'un parfait bébé fantôme ! Il commence à faire des "wouhouuuuu" en imitant l'intonation des films d'horreur et je ne peux m'empêcher de rire. Dans ce genre de moment j'apprécie la présence de cette peluche qui me sert de compagnon. La solitude serait trop dure à supporter.
J'arrive enfin à fermer un sac poubelle plus gros que moi, et ouvre la porte, dans le but d'aller le jeter au coin de la rue. Les environs ne sont pas sures, mais hors de question de me sentir oppressée, à devoir rester prostrée chez moi dans le doute et la peur. Mais alors que j'y parviens, voilà que je manque de trébucher sur une sorte de masse à mes pieds. Mais quel imbécile de jouer à la larve devant ma porte ! "Abruti j'aurais pu t'écraser la cervelle ! Ca t'amuses de ramper comme un..." puis je me tue tout d'un coup. Quelque chose au fond de moi m'ordonne d'arrêter de beugler. Il ne faut pas attirer l'attention sur nous, je le sens. IL me demandes soudain, essoufflé. " Hé... tu veux bien me filer un coup d'main ? J'ai quelques... soucis..." C'est alors que je remarque sa blessure. Il perd beaucoup de sang, il faut que je l'aide. Sur le moment je n'arrive pas à mettre en lien cet inconnu et l'intervention des Eros, je ne saisis pas que je suis en train de cacher celui qu'ils recherchent. Je l'aide à s'accrocher à moi et le soutiens jusqu'à ma maison. J'ouvre la porte d'un violent coup de pied, et dans la précipitation, je nous fais trébucher. Le pauvre a dut souffrir ! Je suis vraiment un boulet... "Excuse-moi je suis vraiment la reine des boulettes ! Je l'aide à s'assoir sur mon canapé. "C'est qui lui, tu ramènes des hommes maintenant ! Aah j'ai enfin réussi à t'initier l'art de la drague. Je lève les yeux au ciel, Mimi ne changera jamais. "Contente-toi de la fermer et de m'ramener la trousse de secours." Puis je m'adresse mon invité surprise. "Tu es dans un sale état mais j'en ai vu d'autre. Isa va t'arranger ça !"
Isabel M. Juañez
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Lun 27 Mar 2017 - 23:08
Un instant j'entends sa voix crier, mais déjà le silence R E V I E N T comme si elle savait, comme si elle se doutait que se taire, ne pas attirer L ' A T T E N T I O N était de mise à présent. Alors un bref sourire orne mes lippes de voir de L ' I N T E L L I G E N C E chez autrui.
Le silence erre une nouvelle fois alors que vos regards s'entrechoquent, alors elle t'aide à te relever et semble te ramener chez elle. Dans un océan trouble, tu ne dis mot, tu ne fais rien d'autre que de la suivre. A présent, tu ne peux compter que sur elle et tu le sais bien. Les pieds traînent derrière son empressement soudain et la violence de la porte qui se voit balayer, t'emporte au sol avec cette dernière. Une douleur, vive, sourde et soudaine. Un faible grognement passe les lippes abîmées par les temps durs qui vagabondent dans ta vie. Tes orbes se ferment sur ce monde un instant, inspirant profondément. Ses excuses, tu acceptes sans un mot encore une fois, te traîne vainement jusqu'au mur non loin de là, pour t'appuyer, mais déjà la jeune femme visiblement énergique t'aide à t'asseoir sur son canapé et un soupir se fait entendre. Alors ta voix rauque revient pour vibrer en ces lieux inconnus ; « T'en fais pas, c'est rien! » la maladresse n'est pas un point sur lequel tu puisse t'énerver à cet instant alors que ton regard tombe sur ta plaie. Une ombre passe la porte avant qu'elle ne se referme finalement, une ombre que tu reconnais parfaitement. « Max... je suis désolée, j'ai suivie leur trace un moment pour voir s'ils avaient bien disparu ! » Amnesia te fixe, inquiète comme toujours et lentement une main vient rejoindre le haut de sa tête, la caressant tendrement. « Merci... » est-ce la blessure ou la souffrance qui te rendent soudainement plus doux envers elle, envers son anxiété à ton égard ? Impossible à dire alors que ton regard dévie déjà pour tomber sur ta vis-à-vis.
Je t'observes une seconde, je me demande si j'ai bien F A I T de t'interpeller. Dans mon trouble je ne pourrais le dire clairement, mais je n'ai pas d'autres C H O I X que de compter sur toi à présent. Alors je te laisse t'occuper de moi en S I L E N C E, Isa.
Une méfiance. Toujours présente. Elle vrille tes pensées et ton regard bleuté alors que tu suis chacun de ses mouvements, que les questions affluent naturellement. Les secondes s'écoulent, elles te paraissent être des heures et finalement tu craques enfin ; « Tu aides souvent des gens comme ça ?... Je pourrais très bien être la pire des ordures, tu sais... » parce que cela semble étrange et ce que disent les gens de toi dans ton dos. Bien trop incongru dans un monde corrompu et sanglant qu'une femme tende si aisément sa main à un homme. Qu'il soit blessé ou non. Max, tu songes que c'est inconscient, presque stupide de sa part et pourtant tu ne peux que lui en être reconnaissant. « Merci... » tu souffles bruyamment alors que la douleur revient, pourtant tu ne bouges pas, affalé sur ce canapé comme un déchet inutile, comme une larve qui prend trop de place. « Tu peux y aller... je vais endurer la douleur... » comme pour la rassurer, l'inciter d'avance à ne pas hésiter. Parce que la douleur est un lot commun à tous les jouteurs. Une habitude et une réalité qui jamais ne s'effacent de cette réalité des arènes du Bronx. « Je peux faire quelque chose pour toi ? » mère-poule comme toujours, Amnesia ne quitte pas tes côtés maintenant qu'elle y est revenue. Elle est là seule qui ne veut jamais abandonner, jamais disparaître de ta vie. « Pourquoi ne pas causer avec l'écureuil ? T'peux rien faire d'autre... » ce n'est pas dis avec méchanceté, loin de là, mais même si ce fut le cas, elle a l'habitude de tes mauvais côté. et tu te demandes bien ce qu'elle dira à cela.
Punaise il ne s'est pas loupé ! Son regard semble lointain, perdu, brisé. Je n'ose pas faire de l'humour, je n'ose pas lui poser de question, je ne veux pas le faire souffrir plus que ce qu'il endure déjà. Qui suis-je pour m'immiscer dans sa vie ? Je soigne un homme en détresse, mal en point et visiblement l'esprit pas très tranquille, mais la situation n'a pas à devenir plus intime. Des gens qui défilent chez moi, ça n'a jamais manqué. Bien sur j'aime discuter avec les plus avenants, apprendre de ces infos croustillantes (pourquoi pas à revendre ?) qui lorsqu'elles vous parviennent, rentrent dans un bout de votre crâne pour mieux ressurgir. Mais les non-bavards ne parlent pas, et je n'ai donc rien à leur répondre.
Ses yeux ne se détachent de moi à aucun moment. Je me sens continuellement observée, comme si l'homme essayait de me décrypter. Je suis peut-être aussi un chouïa inconsciente d'inviter chez moi des inconnus, mais hors de question que je tombe dans la peur, la peur de l'autre surtout. Le Bronx a beau être malfamé, je persiste à croire qu'il n'est pas peuplé uniquement d'individus malintentionnés. Où le monde est destiné à sombrer si plus personne n'ose ouvrir sa porte pour venir en aide à autrui ? "Tu aides souvent des gens comme ça ?... Je pourrais très bien être la pire des ordures, tu sais..." Comme connectés par la pensée, je reçois une remarque de sa part concernant cette confiance sans faille, presque irrationnelle, qui m'habite. "Vu ton sale état bouge un membre de trop et je te broie l'autre épaule. Plus sérieusement, disons que je n'ai plus grand chose à perdre." Il est vrai que malgré cette volonté d'entraide, je n'oublie pas l'arme collée à ma cuisse, chargée. Ne pas me prendre pour une brebis, ou un morceau de viande, et tout ira pour le mieux. J'ai déjà eu affaire à des bandits et ils sont pas prêts de r'venir faire un tour dans le coin. La prénommée "Amnesia" semble s'inquiéter pour son compagnon. Je la comprends, mais pourquoi parle-t-elle d'avoir suivi la trace de... de qui ? Qui ont bien disparus ? Je ne connais pas toute l'histoire, et cela m'interpelle.
Mimi s'approche d'Amnesia, et la différence de corpulence me laisse échapper un petit rire... Mais mon Anima ne se démonte pas au contraire. "Amnesia c'est ça ? C'est un nom aquatique, exotique, c'est si exci... Oups pardon. Ici Mimi ton chevalier servant, pour te servir !" Je me demande comment ils vont s'entendre ces deux-là. Mon compagnon peut tenir une conversation tout seul tellement qu'il est bavard. Je commence de mon côté à désinfecter la plaie. Je ne sais pas trop quoi dire, alors je me contente de commenter l'actualité du jour. "Tu as entendu parler de la course-poursuite de ce matin ? Les Eros auraient pris en chasse un mec du Bronx. Je me demande s'ils ont mis la main dessus... Je prie pour qu'il soit parvenu à leur échapper."
J'ai toujours eu le don de commettre des bêtises inconsciemment. Comment aurais-je pu me douter une seule seconde, que ce fugitif était en ce moment même assis sur mon canapé ?
Isabel M. Juañez
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Mer 12 Avr 2017 - 15:40
Dans un silence de plomb, les mots s'envolent que lorsque cela me semble N E C E S S A I R E ne pas parler pour ne rien dire, tout simplement. C'est encore la meilleur des D E C I S I O N S à prendre quand on rencontre un inconnu au coin d'une rue dont on ne sait R I E N.
Le regard vagabonde pour tomber sur elle. Amnesia. Son inquiétude perle jusqu'à toi, comme chaque jour, comme chaque heure. C'est un lot commun à cette vie aujourd'hui. Ton anima est un reflet de ce que tu étais, de ce que tu n'es plus à ce jour. Reflet de la conscience collective, du côté grégaire de l'être humain. Elle n'est pourtant attachée qu'à toi, comme une mère à son seul fils. Une certaine lassitude, un certain dépit vis-à-vis de cela, mais elle ne changera jamais et toi... Toi tu es cet homme mi-bête, mi-humain. Celui que ce monde a forgé. Vous n'êtes pas seuls pourtant et tu ne l'oublies pas alors que sa voix résonne, elle répond à ton questionnement et tu ne bronches pas. Écraser ton autre épaule ? Un bref rire hautain passe tes lippes abîmées. Comme si elle pouvait faire cela. Ce n'est pas dans ses capacités, t'en es certain. Peu de monde a le luxe de pouvoir briser ton armure. Elle se sent confiante sans savoir juger ses vis-à-vis. Stupide. Max, tu ne dis rien pourtant, te contentant simplement de te terrer dans un nouveau silence, observant ton anima avec cet écureuil bien bavard. Amnesia lance d'ailleurs un regard vers toi à ses mots, visiblement perplexe. Et tu hausses les épaules comme si tu t'en foutais bien. « Je n'ai pas besoin de chevalier servant, merci. » agressivité, un poil. Elle est comme ça, après tout et surveille cette femme de près. Un mouvement de travers et elle est en morceau avant d'avoir pu souffler. « Amnesia est agressive, fais gaffe l'écureuil. » un bref rire toujours avec cette tonalité qui diffuse un malaise chez la plupart des gens. Rictus amer, confiant.
Amnesia, je sais bien que je peux compter sur toi, mais ne te laisse pas E N S E V E L I R par ton affection pour moi. Deviens assez forte et indépendante pour P O U V O I R vivre sans moi, approcher autrui. Je ne te dirai jamais tout ça, mais M E R C I.
Un sursaut, un court instant, en un seconde. Elle désinfecte ta plaie et ton esprit se réveille rapidement, la douleur lancinante errant dans ton membre tout entier. Ils ne t'ont pas ratés, tu le sais bien, mais tu sais aussi que ton armure a amortie un bon nombre de dégâts dans cette bataille. Soupir ennuyé, blasé, énervé. Ils ne perdent rien pour attendre, pas vrai ? Un jour, un jour tu feras en sorte que cette vérité soit plus forte que tout les mots. Bien plus ancrées que toutes les pensées. « ... » un silence, encore. Cette femme ne songe pas une seconde que cet homme puisse être toi. Quelque part ce n'est pas étonnant. Ici, dans le Bronx, les hommes blessés sont nombreux, ça court souvent les rues. Difficiles de faire le lien. « Ils n'ont pas réussi, ils n'y arriveront jamais. » le regard s'égare, tombe sur le plafond alors qu'un soupir passe les lippes. Ils ne t'auront jamais parce que tu feras en sorte que cela n'arrive pas. Tu as besoin de cette liberté pour trouver le mutant responsable de sa mort. Premier but ultime avant de t'occuper de tous ces gens. « Les Éros ne sont pas assez bien préparés pour l'attraper. » secret ? Non, tu ne dis simplement rien directement en lien avec toi. Il y a pourtant un sou-entendu quelque part. Et Amnesia te regarde, s'assoit à tes côtés en silence. Elle te protège.
Je ne me démonte pas, malgré la certaine distance que met l'homme entre nous. Il a l'air préoccupé, et inconsciemment j'aimerai être mise dans la confidence, bien que je sache qu'il n'a aucune raison de m'accorder sa confiance. Alors je refoule cette idée, et me reconcentre difficilement sur le désinfectant devant moi. La plaie semble profonde, le coup porté est parvenu à transpercer sa lourde armure. Je me demande dans quelle circonstance il a ramassé une saloperie pareille. Mais qu'importe, je commence à m'y connaître un peu niveau pharmacie, même si je ne suis pas hyper équipée, apaiser sa douleur doit être dans mes cordes. Pendant une seconde, nos regards se croisent, vif éclat : mélange de feu et de glace, bref éclair : de deux pupilles inconnues qui se cherchent et se rencontrent pour la première fois. Mais enfin, qui es-tu toi que je soigne, toi qui réveille en moi ce sentiment de mystère, comme une énigme qu'il me tarde de résoudre ?
Mimi semble être de trop pour Amnesia et je ne peux la blâmer car il est vrai que cet écureuil peut s'avérer rapidement lourdingue. "Yah Mimi on se calme, parfois tu es un peu... trop enthousiaste !" Je crois qu'il est vexé, il nous tourne le dos en croisant ses petites pattes sur son torse. Sacré numéro va. Je reporte alors la conversation sur cet intriguant fugitif. " Ils n'ont pas réussi, ils n'y arriveront jamais." Cette certaine assurance qui se dégage de son regard me surprend. C'est alors qu'il bascule sa tête en arrière, centre d'intérêt pointé sur le plafond. " Les Éros ne sont pas assez bien préparés pour l'attraper." Je ne connais pas l'identité du gars sur lequel on ragote depuis 2 minutes, mais il a l'air bien informé. Ce fugitif l'intéresse ou bien ce n'est du qu'au hasard ? Ma curiosité me titille et je me gronde intérieurement pour ne pas faire sortir des "HOOOO DIS MOI TOUT" de ma bouche trop bavarde. Garde ton sérieux Isa, pas question de passer pour la fille complètement débile que tout le monde aime taquiner mais à qui on ne confie jamais rien de sérieux ou d'important. Parfois il y a des limites à ne pas franchir, elles s'allongent ou se raccourcissent en fonction, du sujet, de l'individu auquel on fait face, de la situation à laquelle on est confrontée. C'est un mélange de critères indiscernables qu'il faut prendre en compte sans marmonner et trier sans ronchonner. Je crois qu'à l'époque, je n'avais pas beaucoup d'ami, ni énormément de contact avec ma famille. Pour moi une relation même moins qu'amicale avec quelqu'un à son importance et mérite sa propre attention. "Tu as l'air bien sur de toi, j'espère que ce gars-là mérité ton estime." Après tout, vu les mecs bizarres et sanglants, voir totalement fous qui arpentent les boyaux malfamés du Bronx, je ne dois pas m'étonner si il s'agit en vérité d'un homme bien badass avec le pouvoir bien stylé à rendre jaloux Dieu lui-même, les muscles ou les tatouages, bref le portrait craché du mec à rentrer dans la légende. Je sais d'expérience, même si j'habite dans ce quartier depuis peu, qu'il y a des individus à laisser tranquille, des gens à qui vaut mieux pas se frotter. Asticoter plus fort que soi n'est pas dans mes délires les plus timbrés, alors je me garde bien loin de tous ces duels, de toute cette pagaille, des joutes et de tout ce merdier qui malgré moi m'étouffe. Je ne blâme pas ceux qui sombrent dans toutes ces tentations à porté de main. Jamais l'humanité n'avait pu goûter au goût addictif et brûlant du fantastique. Des pouvoirs, des mutations, tout ça on en rêvait seulement dans les livres, mais le vivre en vrai, c'est plus qu'une simple expérience, c'est quelque chose qui malgré nous, nous dépasse, fini par nous engloutir et si ce n'est pas nous, alors nos proches, des amis, des voisins, un prof de natation qu'on avait au collège, la fleuriste amie de ta tante qui t'offrait de belles pâquerettes, ou cette grand-mère irrationnelle qui vidait son porte-monnaie pour t'offrir quelques gâteries aux fêtes de Noël. Tout le monde est concerné. Le monde ne tourne plus comme avant. Et les espoirs de retour en arrière des premiers jours se meurent. La routine s'installe. Chacun apprend à vivre avec cet inconnu. Certains de manières plus violentes que d'autres. Et je ne suis personne pour juger ces gens-là.
"Au fait, je ne me suis même pas présentée. Isabel Juañez mais appelle-moi Isa. Mécano au sein du Bronx, fait des prothèses etc... Je suis pas spécialement fan de la mécanique mais je maîtrise le terrain. Et toi ?" Peut-être ai-je franchi la limite à ne pas franchir. Mais rester là à parler d'un homme qui court les rues pour sa vie, ou se bat peut-être pour un quelconque honneur, alors qu'on ne parle même pas de nous-même, me semble tout bonnement stupide. C'est sûrement un caprice d'enfant, mais j'ai envie de faire sa connaissance. Il a réussi à capter toute mon attention et à éveiller ma curiosité. A partir de là, il ne se débarrassera pas de moi facilement ! ;)