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keep calm and stay strong — ft. arsène {1.0}
Camel
Lost
Camel
Métier : enchaîne les petits boulots
Mutation : humanité - annule les pouvoirs
Lost
Mer 5 Avr 2017 - 19:04
ft. arsène

Le froid mordant, craquelant de ces journées ensoleillées ; les sons étrangers à l’hiver qui, lentement, se passe. Tu vois le temps qui se déroule, à une vitesse qui ne t’est que connue ; elle se déroule, elle ne laisse rien passer, elle ne s’arrête jamais. Et, toi, tu es là, à voir le temps qui se passe ; tu es là, assis sur un muret à regarder les nuages qui se créent et se déforment, au gré du vent et des temps. Tu vois la beauté des cieux qui changent, tendrement de couleurs ; les doux sons du printemps qui émergent ; les parfums des fleurs qui viennent te bercer, dans cette douce envie de te laisser aller, et d’oublier. D’oublier le temps qui passe ; d’oublier l’infini qui ne fait que s’agrandir, ou peut-être qui ne fait que se réduire, jusqu’à atteindre un autre infini, sans aucun sens, sans aucune logique si ce n’est la folie ; d’oublier les rêves bafoués, les désirs piétinés, ces choses trop souvent abandonnés par la force, peut-être par la magie d’un désespoir souriant.

Il y a ces pierres que tu oublies, forgées par l’avenir et le passé ; forgées par les souvenirs et les projets. Et tu attends, tu attends que quelque chose se passe, Camel ; tu as toujours attendu que les choses se passent, sans rien faire, sans agir. Tu as toujours attendu que les idéaux se construisent par la force de la volonté, mais tu es resté, stoïque, face aux destinés et aux désirs de chacun. Tu as toujours attendu que chaque chose vienne d’elle-même ; que quelque chose de passe, dans ta vie. Et maintenant, tu le regrettes. Tu regrettes ces instants oubliés, ces souvenirs autrefois marquants, sans doute, tu regrettes ce dont tu n’as sûrement jamais dû profiter, du moins, pas de la manière qu’il fallait. Tu regrettes, sans doute quelque part, ce que tu étais et ce, quand bien même tu es fier de ce que tu es devenu ; fier de ce que tu as affronté pour devenir qui tu es, Camel.

Tu finis par te lever, alors que la journée se termine lentement ; les rues se vident à l’approche du soir, à l’approche de la nuit et de la peur. Ils fuient, sans doute. Ils fuient cette mort qui se glisse dans les moindres recoins, qui dominent et vous fixe, inlassable. Ils fuient les beasts, peut-être.
Sans doute.
Tu ne sais pas réellement. Mais tu fais de même. Alors, tu nettoies rapidement ton jean et te diriges jusque chez toi, jusque ton appartement miteux. Tu passes, sur les rues pavées, près des murs de pierres à présent en ruines pour certains. Tu passes dans les ruelles où peu s’aventurent, et peut-être ne devrais-tu pas agir ainsi. Peut-être devrais-tu rester dans les chemins et les grandes rues ; peut-être aurais-tu pu faire ça, toute ta vie. Tu aurais pu être comme n’importe qui d’autre et avoir un pouvoir qui créé, qui innove ; mais tu es là, à les supprimer, Camel.
Et tu songes, tu songes à tout ça. Et sans doute y songeras-tu pour le reste de ton existence.
Mais il faut de tout pour faire un monde, n’est-ce pas ?

Alors, doucement, lentement, tu montes les escaliers de ton immeuble dans un sale état, et cherches tes clefs. C’est le silence dans le bâtiment ; à l’extérieur, il fait déjà sombre, entre chiens et loups.

Et, devant ta porte, il y a cette masse, cette personne, allongée.




Camel
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Invité
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Anonymous
Sam 22 Avr 2017 - 18:39

ft. Camel


Il fallait que ça arrive.
De toute façon, on dirait que ça n’arrive qu’à toi. Ta mutation semble évoluer, et tu as peur. Tu es en panique et celle-ci ne fait que s’accroître de jour en jour. Tu sais qu’au bout d’un moment tu ne seras plus rien. Et tu n’es pas d’accord. Tu es au milieu de nulle part, perdu, tu sembles chercher de l’aide mais personne n’est prêt à te tendre la main. Tu ne peux compter que sur tes rares connaissances.

Le vent te décoiffe alors que tu cours, tu t’en fiches, tu as mieux à faire. Tu as tellement froid que tes mains commencent à devenir bleues mais tu continues ton chemin sans te soucier de ce qu’il se passe autour de toi. Puis tu t’arrêtes, épuisé. Tu marches d’un pas rapide, tête baissée, tu ne veux pas qu’on sache que tu es là. Tu veux te faire tout petit pour que personne ne pose les yeux sur toi ; tu ne veux déranger personne.
Tu pourrais être plus discret en te changeant en fumée, mais tu as beaucoup usé de ton pouvoir ces derniers temps et cela a provoqué l’inévitable : la progression de ta mutation. Oui Arsène, elle commence à grignoter un peu plus ton bras et c’est ça qui t’a rendu aussi paniqué ces derniers temps.

Tu dois rentrer chez toi avant que la nuit tombe, mais tu as une autre idée en tête. Tu ne peux pas rester seul aujourd’hui, tu sais que tu deviendras fou si tu te contentes de t’enfermer dans ton appartement à espérer que ça passe tout seul.
Ce mal ne cessera jamais de te dévorer, prend conscience de cela, Arsène.

À mesure que tu t’approches de ton objectif, tes idées s’éclaircissent. Tu sais quoi faire, tu sais où aller, tu sais qui voir. Il est peut-être le seul qui pourrait potentiellement t’aider, enfin, c’est ce que tu crois. Tu n’as plus de temps à faire, les larmes te montent aux yeux, tu ne peux les contrôler et tu ne sais même pas pourquoi. Tu dois penser que c’est fini, que tu vas disparaitre pour de bon, que tu mourras en t’évaporant dans les heures qui viennent.
Non, tu ne succomberas pas aussi facilement. Tu dois souffrir encore un peu.

Tu entres dans l’immeuble et tu fonces à nouveau, manquant de t’éclater la gueule dans les escaliers. Tu arrives devant cette porte, tu toques doucement.
Puis tu insistes.
Aucune réponse.
Alors tu continues, cette fois, tu es bruyant mais personne n’a l’air d’être alerté par tes bruits. Il doit sûrement t’ignorer, après tout, tu dois être quelqu’un de chiant. Tes mains passent sur ton visage, sur tes yeux, puis tu t’adosses à la porte, tu te laisses tomber.
Et tu t’allonges.

Le temps passe et il n’y a toujours personne. Tu te frottes machinalement le bras abritant ta mutation. Ce mouvement s’accélère lorsque tu entends du bruit. La peur t’envahit. Qui sait ce que cela pourrait être ? Un fou, un sauveur, la mort ? Il ne faut pas longtemps pour que la réponse vienne.
C’est lui.

Tu te relèves et tu te jettes sur lui sans dire un mot. Crois-tu vraiment qu’il pourra t’aider à stopper la mutation ? « Ça ne s’arrange pas. », souffles-tu. Sa simple présence semble t’apaiser. Mais ça ne changera pas grand-chose.

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Camel
Lost
Camel
Métier : enchaîne les petits boulots
Mutation : humanité - annule les pouvoirs
Lost
Mar 2 Mai 2017 - 20:38
ft. arsène

Un souffle chaud. Il est là, au creux de ton cou, doux, calme, enhardi, à la recherche de réconfort, ce souffle. Il est apeuré, tu le sens, il pourrait presque devenir humide et pleurer et ne jamais se consoler. Il est là, la peur dans le ventre. Et, lentement avec tendresse, tu l’enlaces. Souffle de vie, le dernier qu’on pense avoir, qui s’échappe des lèvres aux derniers moments, et l’instant d’après voilà que l’on est plus là, voilà qu’il a disparu et que jamais on ne le reverra. Il est déjà loin, tout est déjà loin, tout est déjà perdu, dans les méandres, dans ces choses qui disparaissent et ne reviennent jamais.

Et tu le tiens dans tes bras, comme si tu avais peur qu’il s’écroule, comme si tu avais peur qu’il disparaisse, dans un nuage de fumée. Fumée, si fragile, si innocente parfois. Tu as peur qu’il s’en aille et ne revienne jamais, qu’un jour son pouvoir prenne le dessus. Sans doute as-tu peur qu’il ne soit plus que de l’air, incertain, qu’il se répande et que tu ne le revois jamais. Tu penses alors à ce qu’il serait ; de la mort ; une simple fumée de mort, qui s’efface au fur et à mesure que les temps se passent. Et doucement, ta main se glisse dans son dos, dans des mouvements circulaires. Tu songes. Tu songes à s’il disparaissait. Est-ce que tu ressentirais toutes ces choses ? Est-ce que ton coeur se serrerait, parce qu’on lui a arraché une personne à laquelle il est attachée ? Est-ce que ton esprit se retournerait et tes pensées s’entre-mêleraient à la recherche d’une réponse, à la recherche de quelque chose, de nouveau, d’impossible, quelque chose que tu ne connais pas, à la recherche d’un sens, d’une raison, de ces choses que l’on ne comprend pas, que l’on ne comprend plus, que l’on n’a sans doute jamais comprises.

Ca va aller Arsène, regarde, ça s’est arrêté.

Petit sourire. Tu sais très bien que ça ne s’arrêtera pas toujours. Tu sais très bien Camel, ce n’est qu’une solution provisoire. Ces choses ne s’arrêtent que lorsque tu es là. Elles continuent dès que tu disparais, elles rongent, elles rendent fou et font peur. Chaque jour, elles prennent un peu plus le dessus, et peut-être qu’un jour, il n’y aura plus rien, si ce n’est ce vide. Ce vide qui restera là, quelque part en toi peut-être, comme ces souvenirs que tu perds, que tu ne revois plus, qui n’apparaissent plus devant tes yeux. Ces souvenirs qui te sont si chers et qui ont simplement disparus à jamais à cause d’Elle.

Et tu y penses, souvent, à cette Lune. Lune Rouge. Lune qui n’a apporté que chaos et mal. Et tu te demandes ce qu’elle fait là, qui l’a amenée, s’il y a une raison, s’il y a quelque chose, quelqu’un derrière tout ça. Tu t’interroges, tu te poses des questions, comme vous tous. Car elle a détruit des choses, des vies, des corps.
Doux soupir ;
Rêve d’ailleurs ;
Souvenirs perdus.






Camel
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