# IDENTITE nom : Sidhe prénom : Morrigan, Shea surnom : Rig rang : Miss Tire-la-tronche âge : 28 ans sexe : Féminin espèce : Mutante caste : Eros métier : Barmaid/botteuse de culs occasionnelle nationalité : Américaine, racines supposées irlandaises statut social : La moyenne basse statut marital : Célibataire quartier : Queens spécialité : Excellente mémoire visuelle et auditive, championne du monde de la flemme
# PHYSIQUE ref : Jill Stingray – Va-11 Hall-a cheveux : Jusqu'à mi-dos, teints en violet très foncé yeux : Noisettes naturellement, toujours cachés derrière des lentilles bordeaux relativement claires couleur de peau : A peine moins pâle que le fessier d'un hikkikomori taille : 1m81 poids : 66kg style vestimentaire : Souvent négligée lorsqu'elle doit sortir moins d'une heure et demie dehors, sinon en vêtements légers et confortables, avec des collants et un manteau dont la capuche n'est jamais sur sa tête. Pour son travail habituel, en revanche, elle s'habille de façon impeccable : chemisier, petite cravate, jupe tailleur et collants. autres : Quelques cicatrices sur les mains, et une sur le ventre, assez laide, témoin d'une opération
# FAMILLE parents : 404 not found. Elle a été laissée sur le pallier de porte d'un couple de retraités frères/soeurs : Non enfants : Plus ou moins. Une fille à charge mari/femme : Non animal : Un carlin nommé Frank autre : Il y eut bien Maurice le poisson jaune, mais non. Une sordide histoire de liberté et de cuvette bouchée.
# FAITS EN VRAC Elle ne supporte pas qu'on l'appelle par un diminutif autre que Rig. NE JAMAIS l'appeler par son autre prénom. Elle fume beaucoup, plus par automatisme qu'autre chose. Elle a tellement la flemme de tout que son domicile est une anarchie sans nom, et la pudeur a fini par devenir étrangère chez elle. Ne jamais lui parler tant qu'elle n'a pas bu son café du matin. Ne jamais la réveiller. Si vous êtes fragiles émotionnellement ou que vous ne parlez pas le sarcasme, veuillez rester à une distance minimum de sécurité d'au moins dix mètres. Ressemble beaucoup à une vieille ourse mal léchée. Pizzavore.
# SOCIETE Que pense-t-elle de la Lune Rouge ? « Si on pouvait la repeindre, ça serait cool. Oh, et si elle pouvait aussi arrêter de tourner autour de la Terre et me coller des migraines de façon cyclique, je lui en serai gréée. » Que pense-t-il du gouvernement de Maxwell ? « Maxwell ? L'homme à la pastèque à la place de la tête ? Tant qu'il décide pas arbitrairement de me buter parce qu'il estime ne plus avoir besoin de moi, j'imagine que je me fous complètement de savoir ce qu'il se passe dans sa tête. Mais bon, faut reconnaître qu'il a su poser son paquet sur la table quand il le fallait ... » Que pense-t-il des pouvoirs ? « On s'y habitue. Enfin, à condition d'avoir eu du bol et de pas finir hybride, ou d'avoir hérité d'un truc qui peut se retourner contre toi. » Que pense-t-il du système de caste ? « Meh. » Que pense-t-il du statut des hybrides ? « Ils ont pas eu de cul, dommage pour eux. Heureusement qu'ils sont là, au moins je peux survivre et être à peu près tranquille vis-à-vis de Monseigneur Le Melon. » Que pense-t-il des Eros ? « On a un peu l'arrière-train entre deux chaises, et c'est pas évident à gérer au quotidien, surtout pour les gens de la classe moyenne basse, voire basse tout court. Mais j'préfère ce sort plutôt que celui des hybrides … Quand il s'agit de survivre, tous les moyens sont bons, j'imagine. »
# Anima
nom : Rufus espèce : Ornithorynque - Ornithorhynchus anatinus sexe : Mâle autre : Le venin qu'il possède est différent d'un ornithorynque de base : vous devenez aussi léthargique qu'une moule pas fraîche en manque de sommeil depuis des jours. caractère : Rufus serait la parfaite voix de la sagesse, tant il est calme, effroyablement logique et terre-à-terre. Seulement voilà : il est aussi fainéant que sa propriétaire, si ce n'est plus encore.
# Pouvoir
nom : Méduse niveau de contrôle : ★★★★☆ effet secondaire : Son utilisation étant en continu, cela la fatigue en permanence, et peut causer en fonction de son cycle du sommeil/agacement journalier/alignement des planètes des migraines pénibles mutation physique : Aucune description : Méduse ne permet pas de faire apparaître des serpents à la place des cheveux de Morrigan. Cela lui permet de contrôler ses cheveux et l'intégralité de sa pilosité. La particularité de ce pouvoir et qui justifie son nom réside dans le fait que lorsque ses cheveux ( ou autres poils ) serrent quelqu'un suffisamment longtemps, le corps de la victime se raidit. L'effet est évidemment réversible, et tient plus de la tétanie que de la réelle pétrification. A noter que même si une personne est « ligotée » au niveau des poumons, du diaphragme ou du visage, les fonctions primaires de respiration ne sont pas altérées : ce pouvoir n'est donc aucunement létal.
Caractère
Vous êtes matinal ? Vous n'avez besoin que d'une seule alarme pour vous réveiller, et à peine les premières notes retentissent que vous êtes déjà les deux pieds sur le sol, un grand sourire dessiné sur le visage ? Vous prenez votre jus d'orange avant de partir en sifflant au travail, saluant la petite mamie qui doit traverser tous les matins à la même heure pour aller chercher son pain du jour ? Eh bien Morrigan non plus.
Morrigan, c'est un peu l'incarnation du péché capital de la paresse. S'il y en avait un de la mauvaise foi, elle ferait certainement un bon mélange entre les deux. Pas lève-tôt pour un sou, elle a plutôt un rythme nocturne naturel, amplifié par son travail de barmaid. Elle ne supporte pas de devoir se lever tôt, et mieux vaut ne pas se trouver entre elle et son café si vous souhaitez rester en bonne santé. Ne comptez pas trop non plus sur elle pour vous aider à faire la plupart des tâches, vous risqueriez d'être déçu et très salé.
Apathique, elle vous donnera clairement l'impression d'être une limace en fin de vie. Hormis lorsqu'elle doit travailler, elle traîne des pieds, elle parle d'une voix monotone et blasée, elle souffle, elle se plaint … Bref, elle a tout de l'insupportable personne qui vous aspire votre envie de vivre si vous la côtoyez plus de cinq minutes. Elle marmonne, elle n'articule pas, encore moins lorsqu'elle a une cigarette au bec – soit environ soixante-dix pour cent du temps -, et elle trouve le moyen de dire que c'est votre faute si vous ne comprenez pas ce qu'elle dit. Je vous avais bien dit qu'elle était d'une mauvaise foi sans bornes.
Caustique serait un autre bon qualificatif pour elle. Elle ne parle pas anglais, ni espagnol, ni mandarin : son langage à elle, c'est le sarcasme. Sa mort sera d'ailleurs sans doute causée par un trait ironique balancé au mauvais moment à la mauvaise personne. Qu'elle vous tolère ou non, vous en prendrez pour votre grade, et ce même si vous vous attardez au comptoir où elle travaille, bien qu'elle y soit plus socialement convenable qu'ailleurs. Elle ne manie pas la langue de bois, et il n'y a pas plus franche qu'elle. Vous voulez savoir ce qu'elle pense de vous ou de quelque chose en particulier ? Attendez-vous à tirer la tronche.
Indépendante, Morrigan ne compte que sur elle-même. Il n'y a qu'une seule autre personne en qui elle a suffisamment confiance : sa fille adoptive. Paradoxalement, elle ne demandera jamais aux autres de faire quoi que ce soit pour elle, à moins que ce ne soit quelque chose qu'elle considère comme réellement chiant. Elle est adepte du dicton « on n'est jamais mieux servis que par soi-même », probablement à cause de son passé.
Je-m'en-foutiste. Présenté comme cela, ça tombe évidemment sous le sens, mais avec Morrigan, cette notion prend complètement une autre dimension. Sa faculté d'adaptation est tout simplement phénoménale, au point qu'elle n'a pas été très perturbée par l'arrivée de la Lune Rouge, du chaos apocalyptique qui s'en est suivi : elle s'est contentée d'accepter sans réfléchir les faits, sans se poser de question. Il y a sans doute de l'inconscience derrière cette façon de fonctionner, qu'elle justifie d'ailleurs une fois de plus à ses origines, mais elle s'en fiche : cela lui a permis de rester en vie tout ce temps. Ce que les gens pensent d'elle, la société actuelle, les beasts, les hybrides, moins elle y pense, mieux elle se porte. Les choses sont comme elles sont, et si cela doit changer un jour, cela changera, comme Maxwell l'a fait.
Etonnamment attentive, cela peut surprendre les gens qui portent un jugement rapide sur les apparences. Morrigan écoute absolument tout, et enregistre chaque syllabe dans un coin de son cerveau. Sa mémoire auditive et visuelle sont toutes les deux très développées, si bien qu'elle a beaucoup de mal à oublier un visage. Pratique, lorsqu'elle doit faire son job d'Eros. Un bar est une excellente source d'informations, après tout. Elle joue beaucoup sur ces apparences.
Très méfiante et solitaire, peu de gens peuvent se targuer de réellement la connaître. Personne, en fait, à l'exception près, peut-être, de sa fille adoptive. Son caractère n'aidant pas, rares sont les personnes qui la tolèrent suffisamment longtemps pour prétendre au titre d'ami à ses yeux. Cela ne la dérange pas outre mesure, puisqu'elle est totalement éprise de son semblant de liberté actuel, quitte à fermer les yeux sur les menottes invisibles qui lient ses poignets, frappées du sceau de la haute société.
Morrigan est également une personne très méticuleuse et créative, en témoigne la carte des cocktails du bar où elle travaille, ainsi que son expertise du café, qui a fidélisé beaucoup de clients devenus réguliers, ces derniers en arrivant même à outrepasser son mauvais caractère avec le temps, prenant ses paroles avec philosophie plutôt qu'au premier degré. Lorsqu'elle est passionnée par quelque chose, elle devient presque une toute autre personne, et semble presque énergique. Presque.
Si elle peut sembler totalement indifférente aux autres, il ne faut pas forcément en tirer cette conclusion. Malgré ses innombrables défauts, Morrigan est quelqu'un de dévoué, et même si elle n'a pas complètement la fibre maternelle, rien n'est plus important pour elle que l'avenir de la petite qu'elle a recueillie. Il en va de même pour de très rares personnes : sa loyauté, notamment envers ses principes, est sans faille. Mais ne comptez pas sur elle pour le reconnaître, n'oubliez pas sa mauvaise foi …
Au final, Morrigan, c'est ...:
Histoire
Morrigan est née à New York il y a de cela vingt-huit ans. Ses parents, originaires d'Irlande, se fréquentaient depuis la maternelle. Tous deux issus de familles pauvres, ils décidèrent durant leur adolescence de s'enfuir de leur pays afin de changer de vie, repartir à zéro, vivre le rêve américain en somme. Clandestins sur un navire de fret, leur virée qui relevait plus d'une fugue de jeunes rebelles, aurait très bien pu se terminer là si le capitaine du navire n'avait pas eu pitié d'eux. Pour payer leur passage, ils travaillèrent donc sur le bâtiment durant tout le trajet, enchaînant tâches ingrates sur tâches ingrates. C'était le prix à payer pour que le chef ferme les yeux sur leur illégalité.
Fraîchement débarqués, ils eurent des problèmes avec le contrôle des migrants : ce fut d'ailleurs un miracle qu'ils réussirent à s'en cacher. Le regret commençait à sévèrement les gagner : la vie dans la Grande Pomme n'était pas si différente, si ce n'est pire, que chez eux, dans leur petit patelin paumé d'Irlande. Sans toit sous lequel vivre, sans papiers réglementaires, sans travail, leur moral se plombait jour après jour, criblant de balles leur rêve d'une nouvelle vie dans un pays qui autrefois les faisait rêver. Ils finirent par se faire rattraper par leur condition, par la faim, le désespoir, et trempèrent dans des affaires pas très légales pour survivre. Tantôt dealers, tantôt livreurs d'obscures marchandises, l'ombre qui les suivait depuis leur débarquement resserrait petit à petit son emprise autour de leurs gorges.
La drogue qu'ils vendaient finit par atteindre leurs systèmes sanguins, et ce fut le début de la fin pour eux, après deux années à souffrir, à trimer et à regretter leur ancien foyer. La folie les guettaient, en témoigne leur sublime plan : faire le plus d'enfants possibles et les revendre à qui le souhaiterait. C'est dans cette optique que naquit leur première fille, qui s'avéra être Morrigan. Lorsqu'elle fut mise au monde, ses parents ne prirent même pas la peine de la nommer, se contentant d'essayer de la refourguer à des gens peu recommandables. Seulement, donner naissance à un enfant en dehors d'un hôpital, dans des conditions sanitaires déplorables, et surtout depuis un organisme de plus en plus pourri par la consommation de drogue et autres excellentes choses pour la santé, ça ne fait pas bon ménage. La petite eut de gros problèmes de santé, au grand dam de ses géniteurs qui, agacés, devenaient de moins en moins prudents. Les rumeurs comme quoi un bébé serait traité comme une vulgaire marchandise fit le tour du quartier, et l'information remonta même jusqu'aux oreilles des forces de l'ordre. La police intervint rapidement, un soir, alors que la mère tentait une énième fois de soutirer suffisamment d'argent pour son prochain fix. Dans un élan que certains qualifieraient de lucide et maternel, d'autres de simple tentative de cacher les preuves de sa culpabilité, la jeune mère, entendant les sirènes de police et les chiens aboyer avec véhémence, cacha la chair de sa chair dans le couloir d'un immeuble résidentiel avant de s'enfuir, en vain. Emprisonnés, jamais ils ne dévoilèrent où ils avaient caché l'enfant.
Les cris affaiblis et malades du nourrisson, toujours caché dans son couloir, finirent par attirer l'attention du couple de retraités qui tentaient de dormir paisiblement. Horrifiés devant le spectacle qui s'offraient à eux, ils prirent soin de la petite, et en l'absence d'indication, lui donnèrent un nom : Morrigan. Ils s'occupèrent de la soigner et de l'élever comme si elle avait été leur petite fille. Certes, ils devaient avoir plus de soixante-dix ans d'écart, mais cela ne changeait rien aux faits : ils allaient devenir ses parents. Depuis ce jour, Morrigan eut une enfance certes marquée par divers problèmes de santé plus ou moins graves, dont un qui lui valut une transplantation hépatique, l'opération s'étant moyennement bien passée, la faute à une infection de la cicatrice qui lui laissa une affreuse marque permanente sur le ventre. Elle subit beaucoup de moqueries également, du fait que ses parents étaient « des vieux schnoques », mais elle les réglait à coup de bourre-pifs dans la tronche des petits effrontés. Cela lui valut également pas mal d'ennuis et inquiétait ses protecteurs.
Les années filèrent, et l'âge bête arriva, pour le plus graaand bonheur de ses petits vieux de parents. Et mon dieu, que Morrigan était une sale tête à claques durant cette période. Et vas-y, le langage, les « Ouais ouais » qui veulent dire « Ta gueule tu m'fais chier, j'ferai pas ce que t'as demandé », les crises, elle ne foutait plus rien en cours … Bref, la fille que tout le monde rêve d'avoir, n'est-ce pas ? Fort heureusement pour elle, ses parents devaient avoir des racines tibétaines pour rester aussi calmes, parce que des revers patriarcaux, elle aurait dû s'en manger des centaines et des centaines. Quelque part, cela desservit un peu son éducation, puisqu'en grandissant, elle garda cette attitude nonchalante et flemmarde, si bien qu'elle commença à totalement se désintéresser de tout. Elle n'écoutait plus les professeurs, elle se fichait de son avenir, elle n'avait aucun projet professionnel … Le néant absolu. C'est aussi vers cet âge-là qu'elle se mit à fumer, sans raison valable. La justification qu'elle y apportait était « Je sais pas, j'ai envie ». Inquiet de voir sa fille dériver vers l'échec scolaire et l'inadaptation sociale, son père tenta de l'intéresser à diverses choses, à se rapprocher d'elle alors qu'elle tentait de les fuir, peut-être par peur de leur mort future, peut-être pour une autre raison … C'est qu'ils n'étaient vraiment plus tout jeune, et leur santé vacillait à leur tour. Les premières tentatives furent infructueuses, mais le bon vieillard n'abandonna pas, bien au contraire. Cela mit une bonne année avant de finalement trouver quelque chose qui éveilla la curiosité de Morrigan : le café. Elle avait toujours apprécié l'odeur de cette boisson chaude le matin, même si elle n'en avait jamais goûté qu'une ou deux fois dans sa vie.
Son père adoptif avait longtemps travaillé dans l'import de graines de café. C'est donc tout naturel qu'il en sache autant sur le produit. Variétés, goûts, façon de préparer une bonne tasse, la vastitude du sujet semblait réellement captiver Miss Ingratitude. Pour ses quinze ans, elle reçut une machine à distiller et plusieurs paquets de graines de café d'origines différentes. Elle commença à expérimenter, et sa créativité fit surface. Remise sur le droit chemin, elle se mit à élargir son champ d'intérêt, ajoutant les cocktails à la liste de ce qui l'intéressait. Morrigan semblait avoir trouvé sa voie, et rien ne fit plus plaisir à ses petits vieux que cette vision. Elle qui était si apathique en temps normal, elle semblait presque revitalisée lorsqu'elle s'occupait de faire le café, ou d'essayer de créer des mélanges colorés et/ou goûtus. L'adolescente s'assagit un peu – pas trop quand même, hein, faut pas déconner -, et se recentra légèrement sur ses études.
Mais alors qu'elle allait commencer ses études supérieures, sa mère adoptive tomba gravement malade, la faute à son âge très avancé. Elle se résolut à abandonner ces-dernières afin de pouvoir aider dans l'appartement. Un malheur n'arrivant jamais seul, son père également entamait ses derniers moments, ce qui poussa Morrigan dans ses retranchements physiques et moraux. Chaque décision devenait un dilemme. Elle essayait de se préparer comme elle le pouvait au départ de ses deux anges gardiens, ceux sans qui elle ne serait plus en vie depuis très longtemps, mais quoi qu'elle fasse, rien ne lui semblait suffisant. Ce quotidien dura cinq mois, jusqu'à la mort de sa mère, suivi de près par son père, qui avait préféré rejoindre sa femme, apaisé de savoir que Morrigan, âgée de dix-neuf ans, avait un avenir, même si elle ne s'en rendait pas compte. Pendant un long moment, elle traversa un passage à vide. Plus que jamais, on aurait dit une larve, une épave humaine. Le passage dans le monde froid et sans pitié des adultes fut brutal, elle l'apprit à la dure. On peut dire que c'est depuis ce temps-là qu'elle ne bronche plus au changement, s'adaptant aisément à une vitesse folle. Elle se mit à chercher du travail en rapport avec ses uniques passions : c'est donc tout naturellement qu'elle postula dans plusieurs bars en tant que barmaid. Si le côté social n'était pas son fort, elle pouvait compenser en servant d'excellents cafés et cocktails … C'est ce qu'elle pensait, tout du moins. De longs mois de recherches plus tard, elle finit par trouver quelque chose dans le Queens. Le patron, d'abord sceptique par rapport à sa personnalité, décida de lui donner une chance et de la prendre à l'essai pour un mois. Il y eut quelques heurts avec les clients, mais au final, Morrigan réussit son pari de fidéliser de nouveaux clients grâce à ses compétences. Elle n'a jamais changé de lieu de travail depuis.
Quatre ans plus tard, lors d'une pause dans ses heures de travail, elle fit la singulière rencontre d'une enfant des rues, en train de fouiller dans les poubelles. Elle semblait avoir six, sept ans ? Impossible pour Morrigan de ne pas se voir dans cette gamine, à la fois apeurée et courageuse, qui, une fois débusquée, lui faisait face et la fixait droit dans les yeux, les poings serrés, les larmes aux yeux. Perturbée pendant quelques minutes, le premier choix de la jeune femme fut de fermer les yeux et de retourner travailler. Mais plus tard, dans la nuit, elle revint sur son avis en entendant des bruits discrets près du comptoir, pendant qu'elle nettoyait les verres. La petite était encore là, en train de fouiner et de faire de la récupération. Prise la main dans le sac, Morrigan décida de faire balancer son karma vers le côté positif, pour une fois, et fit venir la gamine chez elle. On lui avait tendu la main, la sauvant d'une mort certaine, on lui avait offert un toit, un avenir, une vie, elle n'allait pas refuser de rendre l'ascenseur alors qu'elle le pouvait. Pas alors qu'elle pouvait se revoir avec pratiquement vingt ans de moins. L'enfant s'appelait Lilim, et à compter de ce jour, elle deviendrait la fille adoptive de Morrigan. Ouaip, vous avez bien lu, Morrigan en tant que mère. Pauvre petite …
Par chance, Lilim était très débrouillarde et vive d'esprit, en plus d'être calme au possible. Si au début la cohabitation était étrange – il faut bien du temps pour s'apprivoiser l'un l'autre -, elles finirent par plutôt bien s'entendre. La petite était maintenant scolarisée, et la vie poursuivait son cours, jusqu'à ce fatidique vingt-et-un décembre, date de l'apparition de la Lune Rouge. Morrigan fit tout son possible pour protéger sa fille, se barricadant dans leur appartement et tentant heure après heure, jour après jour, à calmer Lilim. C'est d'ailleurs en tentant de faire rempart entre elle et un voisin devenu incontrôlable que ses pouvoirs se sont manifestés. Fort heureusement, il s'avéra que le sien n'était pas létal. Lilim, quant à elle, découvrit ses facultés lors du troisième jour post-apparition. Dans un cas de stress immense, la faute à ce qui semblait être réellement la fin du monde, elle se mit à entendre les voix des gens autour d'elle. Une véritable cacophonie qui la mettait au supplice chaque minute qui passait. L'incapacité pour elle comme pour sa mère de contrôler ce qui leur arrivait rendait les choses encore plus difficiles : survivre dans ce chaos, tout en devant composer avec l'apparition de phénomènes surnaturels et de créatures enragées qui avaient bien failli les tuer toutes les deux était une chose d'un tout autre niveau que ce qu'elles ont pu connaître dans leur vie respective. Il fallait bien l'admettre, Morrigan croyait réellement que la fin était arrivée, jusqu'à ce qu'on certain Maxwell s'avance et décide de mettre son grain de sel dans cette soupe immonde.
Lors de la création des patrouilles, Morrigan se porta volontaire afin de protéger au mieux Lilim. Elle traqua avec d'autres gens apparemment sains d'esprit ceux qui ne l'étaient plus, ainsi que ces bestioles féroces, vestiges de ce qui semblait être auparavant de simples animaux lambdas. Elle ne se posait pas de question, se focalisant sur son objectif : défendre sa fille coûte que coûte. Elle continua à contribuer à la reconquête de New York jusqu'à ce que les milices soient dissoutes. Durant presque un an et demi après ce décret, la vie revenait à un semblant de ce qu'elle était avant tout ça. Les changements politiques faisant toujours débat, les opposants à Maxwell se firent de plus en plus nombreux, si bien qu'il fut contraint à faire appel à des mercenaires afin de les traquer et de les traîner devant lui. Au départ, Morrigan était réticente à se proposer. Elle avait déjà prouvé son utilité. Ce qui la fit se décider, c'était qu'elle et sa fille vivaient dans un quartier qui n'a pas du tout été épargné par les catastrophes, les visites de beasts et une rumeur persistante comme quoi des Due se trouveraient dans les parages, tentant de faire de la propagande et de récupérer des jeunes pour s'opposer au régime de Maxwell. Si elle devait prendre les armes pour protéger sa fille, elle le ferait. Elle fut mise en contact avec un dénommé Lamia, soit-disant un chef Eros, ou un recruteur, elle ne savait pas trop. Suite à leur entretien, elle fut acceptée, son expérience passée dans la milice l'ayant pas mal aidée.
Aujourd'hui, Morrigan est une Eros relativement discrète, ayant repris sa vie de barmaid en main, toujours dans le même bar où elle a commencé à travailler il y a des années de cela. Les choses semblaient redevenir comme avant, le côté surnaturel et dangereux en plus … Et bien qu'elle évitait de se poser des questions, elle ne pouvait s'empêcher d'en laisser filer une dans son cerveau : et si tout ceci n'était pas une coïncidence ? Maxwell a été étonnamment efficace, après tout … Rien de bon ne viendrait à creuser cette idée toute seule, et c'est pourquoi elle se taisait, faisant son travail, protégeant à sa manière ce qui comptait le plus pour elle.
# BEHIND THE SCREEN pseudo : Comme vous le voulez :) âge : 23 sexe : Avec ( sans ? ) modération autres comptes ? Nope comment as-tu découvert le forum ? Top site et partenariat suggestion : Peut-être modifier le code arrondi des cadres qui masque parfois les écritures pour que l'on puisse tout lire directement un petit mot pour la fin : mot
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Ilias Murray
go sit on a cactus
Métier : scientifique
Mutation : IRM - permet de voir en détail à l'intérieur d'un corps.
Dim 30 Avr 2017 - 11:16
BIENVENUE ! sexy le koala, sexy. et charmant. parfaitement rassurant... /tousse Nan sérieux elle est géniale ta Rig et son pouvoir aussi ! J'suis curieuse de la voir inrp Bonne continuation pour ton histoire !
Ilias Murray
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Dim 30 Avr 2017 - 12:09
Une larve qui parle avec sarcasme... Et J'men foutiste en plus. Mais pls. C'est génial. Sans parler du fait qu'elle ai recueilli une gamine, je ugh... Pls.
Bon courage pour ton histoire.
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Invité
Lun 1 Mai 2017 - 0:38
Merci à vous pour l'accueil :) J'ai terminé l'histoire, et donc la fiche \o/
J'espère que ce sera pas trop barbant/tiré par les cheveux pour vous, et j'espère que j'ai pas fait non plus de connerie avec le contexte, toussa toussa
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Invité
Lun 1 Mai 2017 - 21:28
Hello et bienvenue ~ Cool ta fiche ! Tu es grande, tu fumes, t'es Eros, t'as un petit gilet, t'es barmaid et t'as un caractère de m*rde... On va trop être coupaings !
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Tatou Heures
We are tatoo
Mar 2 Mai 2017 - 12:05
Tu es à présent tatoué !
« Joli ma petite, tu n'as pas eu la vie facile, et ce même avant ta naissance, mais tu as réussir à t'en sortir et à protéger ta fille. Tu nous impressionne, et ton coeur est bon, malgré ton caractère de cochon »
L'AVIS DU ROI
Avatar : Jill Stingray – Va-11 Hall-a Identité : Morrigan Shea Sidhe, une barman qui botte des culs de temps en temps dans le Queens Physique : Grande jeune femmes ; cheveux teints et lentilles bordeaux ; quelques cicatrices Famille : Abandonnée sur la porte d'un couple de retraité + une fille à charge + Franck Vrac : vieille ourse mal léchée pizza et cafévore ; sarcasme est son deuxième prénom. Société : Meh. Elle est contente de pas être hybride et profite de son statut de Eros. Anima : ORNITHORYNQUE Pouvoir : Contrôle de toute sa pilosité ; permet de tétaniser des gens de façon non-létale Caractère : Un amour de barmaid Commentaire : Elle est vraiment de toute beauté, tout à fait charmante Histoire : ...... ses parents et la pauvre petite quoi et le couple de retraités est tellement gentil des crèmes ET LILIM QUOI. Petit mot pour la fin : J'aime vraiment la relation entre Morrigan et Lilim (tu vas la faire en pp's hein ? ) et la question à la fin, qui sait ?
Tu peux dès à présent aller recenser ton avatar ainsi que ton anima et ton pouvoir avant d'aller faire ta fiche technique et ton steamgram, mais surtout éclates toi petite barmaid, on est surtout là pour ça