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"D'UNE HAINE COMMUNE PEUT NAÎTRE UNE BELLE AMITIE." Isa x Anja
Isabel M. Juañez
diva
Isabel M. Juañez
Métier : Petite mécano
Mutation : Manipulation de l'espace-temps
diva
Lun 7 Aoû 2017 - 1:05


       

 
D'UNE HAINE COMMUNE PEUT NAÎTRE UNE BELLE AMITIE.
ISA X ANJA

Ta tête demeure lourde de pensées noires, malgré tes efforts, tu perds ton envie de poursuivre ton combat. Les regrets et le chagrin, voici le nom que porte ta maladie. Ta vie a perdu tout son sens ce soir-là, lorsque cette ville où tu venais à peine d'emménager, s'est retrouvée plongée dans une nuit rouge sans fin. Et cette pénombre éternelle te broie le cœur. Ce quartier malfamé te donne des nausées. Tu rêves de liberté. Pas la tienne non, celle de ton frère ton unique famille. Alors pour t'en sortir tu vis de vengeance. Tu nourris ta haine en accusant les Eros. Ils t'ont pris ce à quoi tu tenais le plus au monde. Et ils méritent de payer pour ça. Cette haine omniprésente qui rythme ton quotidien, ce manque insupportable qui menace de te rendre folle, et s'il existait quelqu'un comme toi ? A porter en elle une souffrance destructrice et une soif inépuisable de justice ?

Je donne un coup de pied puissant devant moi. La chaise déjà fragilisée par mes précédents excès de violence, se brise en un instant. Second coup : la table se renverse, l'assiette et la bouteille trônant sur son bord s'écrasant sur le sol à ses côtés. Un hurlement. Amplifié par ma rage incontrôlable, le tremblement de mes mains et les larmes inexpliquées s'écoulant de mes yeux furieux. Mimi s'est réfugié derrière l'unique coussin parant le canapé déglingué. Je ne parviens pas à discerner sa réaction. Il doit probablement me lancer un de ses regard exténué, fatigué d'avoir à supporter ce genre de crises imprévisibles, triste que je ne parvienne pas à avoir le dessus sur tout ce qui chamboule ma vie. Et cet air déçu qu'il affiche sûrement, je refuse de l'apercevoir. Parce que ça me rendrait triste. Et que déjà accablée par bien des malheurs, il fallait que j'évacue ce sentiment d'abandon et de deuil qui me titillait. Le manque me rend folle ces derniers temps, planquée dans mon trou je tourne en rond et rien n'avance. Je stagne dans l'ignorance et la peur, d'un jour recevoir un message m'expliquant que mon frère s'est suicidé, qu'il est décédé de surmenage ou suite à une expérience douteuse à laquelle il aurait succombé. Ma voix se brise. "Je ne lui suis d'aucune utilité, je suis libre mais à quoi bon, si je suis obligée de me terrer ici pour ne pas qu'on me fasse la peau ?! J'ai beau faire chier les Eros de temps en temps, rien n'avance ! Les mois défilent, mais rien ne change ! Le monde reste identique et mon frère croupi quelque part loin de moi !" J'attrape mes cheveux, je tire sur mes mèches mauves, je tente de les arracher sans succès. Je pleure, je cris, je ris. Je me crois forte : me voilà faible. Je garde espoir : aucun progrès, aucune nouvelle. Un quotidien douloureux qui s'installe alors que je ne lui ai rien demandé.

Cette fois c'en est trop. Mimi sort de sa cachette et se plante devant moi raide comme un piquet. Je continue de bégayer entre deux sanglots, en alternant insultes et plaintes. Pour stopper mon charabia, le petit écureuil prend une grande inspiration. "Isa... LA FERMEEEEEEEEEEEE !!!!!" Surprise par son ton brusque, je lui porte toute mon attention. "T'a fini de geindre ! Même un gosse capricieux fait moins de bruit bordel ! Alors maintenant je veux plus entendre un seul mot, dehors ! DEHORS !" J'écarquille les yeux. Il me met à la porte ? Vraiment ? Comme s'il avait pu lire dans mes pensées, il ajoute. "Et nan je te laisse pas toute seule. A tous les coups tu vas faire une connerie ou te foutre dans le pétrin. Mais si tu prends pas l'air, et que tu t'éloignes pas de ce taudis, je te jure sur la tête de mes noisettes que tu vas le regretter !"

Reconnaissante, je m'engouffre dehors. Je déambule dans les rues au hasard, essayant de tenir une certaine distante entre moi et ma maison. Mes pas me guident du côté du zoo. Tout de suite, la foule m'enveloppe, m'agresse, m'accueille, me pousse, une fumée épaisse nous engloutie, j'étouffe. Je ressens la tension et l'euphorie qui règne en ces lieux. Les joutes sont bondées. Je n'y assiste jamais d'habitude, elles me répugnent un peu et puis je n'y vois pas grand intérêt. Je me contente de rester à l'arrière, de soigner les jouteurs blessés et de me fondre dans la masse sans jamais lever les yeux. Mais pas aujourd'hui. La tête haute, un air de défi sur le visage, mes joues encore rouges des larmes versées, mon Anima sur l'épaule mitigé par l'assurance qui me gagne et le regard dur avec un petit quelque chose de brisé à l'intérieur. Renvoyer une image de moi forte. Et fausse.

Les deux combattants s'avancent. Beast contre "humain". Une tension effroyable, des rires qui fusent, des paris de dernière minute. Et cet air serein qu'affiche cette jouteuse en contre-bas. Je la discerne du haut du gradin. Une expression sereine, mais un visage pourtant en apparence si fragile et vulnérable. Je n'y crois pas. Ca promet un massacre. Elle va se faire démolir et cette foule aura le spectacle atroce qu'elle réclame en hurlant. En temps normal je fuirais loin de toute cette violence, sinon trop tentée de combattre moi aussi, et de qui sait, peut-être accidentellement perdre la vie. Mais pas cette fois, je refuse d'en perdre une miette.
Tout se passe très vite. Accélération du monstre, crocs en avant, prêt à déchiqueter la chair... puis des flammes, hautes et chaudes. Un corps qui s'enflamme, qui rougeoie, réchauffe l'atmosphère puis calcine son ennemi. Et plus rien. Une carcasse, des cendres, et des cris de joie. On crie des "ANJA !" et ce nom résonne dans mon esprit durant de longues secondes. Je descends à la va vite. Je n'ai pas compris grand chose à ce combat tout est allé si vite, mais je sais que ce n'est pas en regardant assise sur un siège que j'apaiserai ma douleur. Je veux rentrer chez moi. Seulement je ne comptais pas la croiser à travers la foule. Ni ressentir ce besoin irrépréssible de l'aborder. Mais je l'ai fait. Pourquoi ? Parce que Anja.
Avec ce visage fermé, de quelqu'un qui enfouie bien trop de chagrin, ce regard honnête si rare à trouver dans les entrailles du Bronx. Cette silhouette bien maigre pour porter un poids lourd dont j'ignore la raison. La souffrance que j'éprouve, elle semble la connaître elle aussi. Alors, je fais un pas vers elle. Mon esprit est confus. Je veux juste prononcer son nom. A haute voix. "Anja ?"...
CODES BY MAY



   
Isabel M. Juañez
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Anja Galovič
Chaudasse
Anja Galovič
Métier : Jouteur.
Mutation : /
Chaudasse
Dim 13 Aoû 2017 - 16:46
D'une haine commune peut naître une belle amitié
isabel × anja
If you want crappy things to stop happening to you, stop accepting crap and demand something more.
En ce moment tu gagnes tous les combats contre les Beasts. Ta soif de vengeance contre ces bestioles ne s'effacera peut-être jamais, pourtant c'est toujours un soulagement de tuer ces créatures. Il y a juste la fois où tu es tombée face à un tas d'os géant ... Impossible de le brûler, donc forcément tu as failli y laisser ta peau. Qu'importe, aujourd'hui tu as laissé derrière toi un amas de poils grésillants. Un cadavre carbonisé, attestant de ta rage trop longtemps refoulée. Tu aimerais le faire contre cet autoproclamé roi que tu hais autant, sinon plus que les Beasts. Sans parler de ses larbins bien entendu.

Ton odeur caractéristique te suis hors de l'arène, il est temps de retourner chez toi, après avoir empoché tes sous. L'odeur de chair brûlée empeste le couloir où tu es, prenant à la gorge certaines personne qui te suivent. Ce n'est plus un soucis pour toi, heureusement. Et puis la sortie se profile devant toi. Le bain de foule habituel s'en suit. Tu reconnais certaines personnes, qui viennent souvent pour te féliciter, ou pour t'insulter quand tu perds un combat. Aujourd'hui tout s'est bien passé alors l'atmosphère est relativement calme. Et puis une voix inhabituelle t'interpelle. C'est surtout le ton qui te fait tourner la tête vers une femme aux mèches violettes. Tu l'interroges du regard mais les autres personnes te bousculent et tu la perds de vue un instant. Tu laisses le flot de gens passer devant toi, et sans vraiment savoir pourquoi tu la cherches de tes prunelles bleues. Peut-être que c'est son regard qui t'a interloquée ? Ou parce que personne ne t'avais interpellée comme ça jusqu'à aujourd'hui.

Enfin, tu l'aperçois, venant vers toi. Tu lui montres un endroit plus éloigné mais où la foule n'est plus. Tu ne te retourne pas pour regarder si elle te suit, quelque chose te dit qu'elle est sur tes talons. Enfin tu te retournes vers elle, croisant les bras sur ta poitrine.

« Tu voulais quelque chose ? »

Tu n'es pas menaçante, puisqu'elle ne l'est pas. On dirait plutôt qu'elle a l'air perdue. Ca te fait sourire, puisque c'est souvent l'expression que tu as.

Au lieu de te trouver des ressemblances avec une inconnue, tu devrais essayer de te méfier un peu. Qui te dis que ce n'est pas une de ces saloperies ?

Tu jettes un coup d’œil derrière toi, pour observer ton anima qui vient d'arriver. Il faut croire que ton Oryx est le maître des apparitions et disparitions en silence. Il se poste pour avoir sa tête reposée sur ton épaule, les yeux fermés dans un semblant de repos. Tu sais que ce n'est qu'une diversion pour un possible prédateur. Tu soupires en levant les yeux au ciel, puis revenant vers la jeune femme, tu lui offres un léger sourire pour la mettre à l'aise. Enfin c'est ce que tu voudrais faire, mais tu n'es pas douée pour ce genre de choses.
@Panda
Anja Galovič
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Isabel M. Juañez
diva
Isabel M. Juañez
Métier : Petite mécano
Mutation : Manipulation de l'espace-temps
diva
Ven 18 Aoû 2017 - 13:02


       

 
D'UNE HAINE COMMUNE PEUT NAÎTRE UNE BELLE AMITIE.
ISA X ANJA

Ta tête demeure lourde de pensées noires, malgré tes efforts, tu perds ton envie de poursuivre ton combat. Les regrets et le chagrin, voici le nom que porte ta maladie. Ta vie a perdu tout son sens ce soir-là, lorsque cette ville où tu venais à peine d'emménager, s'est retrouvée plongée dans une nuit rouge sans fin. Et cette pénombre éternelle te broie le cœur. Ce quartier malfamé te donne des nausées. Tu rêves de liberté. Pas la tienne non, celle de ton frère ton unique famille. Alors pour t'en sortir tu vis de vengeance. Tu nourris ta haine en accusant les Eros. Ils t'ont pris ce à quoi tu tenais le plus au monde. Et ils méritent de payer pour ça. Cette haine omniprésente qui rythme ton quotidien, ce manque insupportable qui menace de te rendre folle, et s'il existait quelqu'un comme toi ? A porter en elle une souffrance destructrice et une soif inépuisable de justice ?

Je ne sais pas ce que j'espérais en abordant cette jeune femme. Je suis le genre de personne au langage très (trop ?) direct, avec du répondant à souhait et une pointe de méfiance omniprésente. Engager une conversation m'a toujours quelque peu effrayée. Je ne suis pas douée pour mettre des mots sur mes sentiments ou exprimer ce que je ressens. Garder en soi bien caché ses craintes et ses secrets demeure tellement plus simple que de se confier. Peut-être ai-je été aussi spontanée car même en prenant l'air, ma tête menace toujours d'exploser, accablée par mes regrets et ma culpabilité cuisante. Mes crises sont fréquentes ces temps-ci, et même si je ne veux pas l'avouer, la solitude qui me ronge depuis tout ce temps n'est finalement pas bénéfique à ma guérison. J'ai peur de devenir folle, d'avoir perdu la raison, à avoir vu en la dénommée Anja une facette plus noire, plus profonde, comme un morceau de verre brisé, se disant forte pour ne pas sombrer. J'ai lu une expression similaire à la mienne. J'ai lu la douleur. J'ai lu la peine. Et j'ai lu la haine.

Les secondes passent, silencieuses. Je me contente de dévisager son air impassible, ses grands yeux bleus interloqués par mon intervention et sa longue chevelure dorée, emmêlée par le rapide combat auquel j'ai assisté quelques minutes plus tôt. Je le sens, elle va me laisser en plan. M'ignorer, se moquer peut-être. Au sein du Bronx, il est difficile d'accorder son temps ou sa confiance aux gens. Je dois faire peur avec mes yeux gonflés, mes joues rouges, et mes mèches en bataille. Mes jambes flageolent. J'ai BESOIN de lui parler. J'ai BESOIN de savoir si je suis seule à bouillonner d'une haine sans nom et à hurler vengeance. Mais elle ne part pas. Elle me désigne un endroit plus éloigné et je la suis à travers la foule. Bientôt nous quittons ce brouhaha infâme, et nous nous retrouvons face à face.

"Tu voulais quelque chose ?" J'entrouvre mes lèvres, je réfléchis, des tas de mots tournent autour de moi, s'emmêlent, tourbillonnent. Je n'arrive pas à en saisir un seul. Je cherche, je cherche en vain, comment formuler ma raison de me tenir ici en face d'elle. Mimi fronce les sourcils en me fixant de ses petits yeux globuleux. Il doit se demander si je ne deviens pas tarée. S'il ne vaudrait mieux pas qu'il m'aide à retourner chez moi pour que je m'y enferme pour toujours. "En fait euh... J-je... Non rien j'ai du me tromper de personne." Je mens mais je ne trouve aucun autre moyen de mettre fin à cette conversation à peine entamée. Je me sens mal et je ne vois pas comment expliquer mon état ou mes raisons à cette inconnue. Alors je tourne les talons. Je m'apprête à quitter les lieux, reprendre le chemin de ma maison et disparaître pour longtemps. Mais finalement je me stoppe. Je revois mon frère, qui hurle tandis qu'on le saisit par le bras et qu'on le menace violemment. Je me rappelle son regard terrifié et en même temps soulagé que je sois parvenue à m'éloigner à temps. Et ses dernières paroles me reviennent en mémoire. N'abandonne pas. Si je pars maintenant, je sais très bien que ma crise reprendra, plus violente que la précédente, plus dévastatrice. Je dois me laisser une chance. Je dois lui donner une chance. Alors je souffle un bon coup. Et je dis ce qu'ai sur le cœur. "La vérité c'est que je n'assiste jamais aux joutes. Je sors rarement de ma planque. Je pensais que les jouteurs n'étaient que des gens violents habités par une soif de sang et de violence sans nom. Mais tu avais l'air différente de toutes ces brutes. En fait, je crois que pendant un instant je me suis reconnue en toi. Mais il y a comme un mauvais collage. D'un côté j'ai cru lire de la douleur et de la haine. Mais de l'autre tu combattais sans faillir et la foule t'acclamait. Alors, j'aurais juste une question. Pourquoi te battre?" Je ne supporte plus cette idée d'être seule à lutter contre le monde entier. Juste une fois, j'aimerai qu'on me réponde et qu'on m'explique peu importe si c'est ce que j'ai ou non envie d'entendre. Je veux la vérité, rien que la vérité.

Si seulement Anja pouvait devenir la solution à mon problème. Si seulement rien qu'une fois, quelqu'un pouvait me comprendre.


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Isabel M. Juañez
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